Notre dernier voyage au Japon remontait à avril 2010. Plus de 15 ans. Une éternité. Mais aimant profondément ce pays, nous avions toujours su que nous y retournerions un jour. Et ce jour est enfin arrivé. Quand nous descendons l’escalier de la gare de Bruxelles-Luxembourg sous la pluie, le samedi 4 octobre en début de matinée, Chouchou me dit: « Tu te rends compte que la prochaine fois qu’on respirera à l’air libre, on sera dans Tokyo? »
Finnair, avec qui nous volons, nous a avertis hier par mail que la panne du système de check-in survenue à Zaventem le week-end dernier n’était pas entièrement réparée, et qu’il était conseillé d’utiliser le système de bagage drop. Comme nous ne l’avions encore jamais fait, ça me stressait un peu, mais je me suis dit qu’au moins, on gagnerait du temps. Sauf qu’aucun tapis roulant n’étant prévu dans ce but, une fois notre grosse valise à feuilles munie de son étiquette, nous devons quand même faire la queue à un comptoir d’enregistrement pour la déposer. C’est l’occasion de bavarder avec un couple de trentenaires qui se rendent au Japon pour la première fois, et qui ont réservé la même combinaison de vols que nous.
Toujours dans l’optique de gagner du temps et m’épargner du stress, j’avais acheté des fast pass pour la sécurité. Voyant le nombre de gens qui ont fait de même et le chaos que c’est, je préfère ne pas regarder comment ça se passe dans les files normales… En émergeant de l’autre côté, au carrefour des terminaux A (vols espace Schengen) et B (reste du monde), je vois que la file pour passer la douane traverse littéralement tout le hall, et je me réjouis que notre correspondance ait lieu à Helsinki plutôt qu’à Hong Kong – une option que j’avais rejetée à l’achat de nos billets -, ce qui nous permet d’échapper à cette longue attente. Pourquoi c’est toujours un tel bordel dans cet aéroport?

Chez WH Smith, j’achète le dernier roman paru en poche d’Amélie Nothomb (il m’ennuiera mais sera vite terminé), un masque de sommeil (en matière satinée, donc il me piquera les yeux et je m’en débarrasserai très vite) et la mascotte de ce voyage: le T-Rex de Palm Pals, que nous baptisons aussitôt Godzi.

Le vol Bruxelles-Helsinki se déroule sans encombre. Nous avons plus de 3h de correspondance à Vantaa; nous en profitons pour manger des ramen et passer un long moment au Moomin Café du terminal international. Je suis épatée par le calme incroyable de cet aéroport, sans annonces bruyantes ni aucune autre agression sonore (juste des pépiements d’oiseaux dans les toilettes). Tout est bien organisé et indiqué; les gens se déplacent tranquillement et parlent de même. Le contraste avec Zaventem est violent – mais dans le bon sens.


Deux vols pour Tokyo décollent presque en même temps de deux portes d’embarquement mitoyennes: l’un va à Narita, l’autre à Haneda (c’est celui que j’ai chois), et les deux sont annoncés avec une demi-heure de retard parce qu’on attend des passagers d’un autre vol. Sur un trajet d’une longueur pareille, je soupçonne que ça ne fera pas une grande différence au final.
Dans le deuxième avion, nous sommes assis au milieu, entre les deux allées, et avec un voisin de siège. Pourtant, une fois notre dîner avalé (une barre chocolatée en guise de dessert? on ne fait vraiment plus aucun effort niveau plateau-repas), la combinaison oreiller gonflable de bonne qualité + un Témesta qui me rend toujours somnolente me permet de dormir. Pas très profondément et de manière entrecoupée, mais c’est déjà tellement mieux que lors de tous mes longs trajets en avion précédents!
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