1. « Le palmier » de Valentine Goby. Vive est une enfant dont la jeunesse se déploie à l’ombre des grands arbres du jardin familial, dans l’attente des essences exotiques que son parfumeur de père rapporte de ses lointains voyages, et en écho aux mots nouveaux qu’elle consigne dans son carnet pour apprivoiser le monde qui l’entoure. Un univers merveilleux peu à peu teinté d’angoisses dont Vive va tenter de saisir l’origine en archéologue de sa propre existence. Afin de comprendre la signification de l’image obsédante qui ouvre le livre et signe la fin de l’innocence – le palmier mort –, elle va défroisser les plis de sa mémoire et reconstituer le puzzle des souvenirs. Dans un style à la fois érudit et très naturel, l’autrice restitue le paysage intérieur d’une fillette fascinée par les arbres, les odeurs et les mots. Contemplatif et merveilleusement bien écrit, ce roman est mon premier coup de coeur de la rentrée littéraire.
2. « En caravane » d’Elizabeth von Arnim. Après le merveilleux « Avril enchanté », c’est mon deuxième livre de cette autrice. Un officier prussien ultra-conservateur, nationaliste à tout crin et insupportablement paternaliste, raconte à la première personne des vacances passées en caravane à sillonner la campagne anglaise. C’est d’autant plus drôle quand on sait que ce roman écrit dans les années 1930 et inspiré de la réalité fut pour von Arnim une manière de se venger de son mari de l’époque.
3. Cette série de postures de yoga à réaliser en 3 mn le soir avant d’aller dormir.
4. Frances Featherstone peint des femmes dans leur lit – en train de dormir, de lire, de regarder leur téléphone ou de petit-déjeuner. Je suis fascinée par son rendu du textile.
5. « Darkly » de Marissa Peshl. Les jeux conçus par la regrettée Louisiana Veda font l’objet d’un véritable culte. Aussi, lorsqu’Arcadia Gannon est sélectionnée par la Fondation Veda pour tester son ultime création, elle n’hésite pas une seconde et débarque avec six autres jeunes sur une île battue par les vents. Mais à mesure qu’ils s’enfoncent dans les entrailles du site abandonné, le doute grandit: pourquoi ont-ils été choisis ? Et surtout, s’agit-il vraiment d’un jeu? Ce roman jeunesse qui vient juste de paraître en français traînait dans ma PAL depuis plusieurs mois quand j’ai fini par l’y piocher un peu au hasard. J’ai été immédiatement happée par une histoire pas du tout réaliste, mais hyper prenante et menée tambour battant. J’ai tout adoré: l’atmosphère gothique et oppressante, les reproductions de « documents d’époque » insérés au fil de la narration, les nombreux éléments que je n’avais pas anticipés. Un pur divertissement, un cran au-dessus de « The inheritance games » et qui a le bon goût de se conclure en un seul tome. Est-ce que je donnerais un rein pour jouer à un Darkly s’ils existaient dans la réalité? Bien sûr que oui.
6. Ashlee Bennett crée des saynètes en céramique dans lesquelles on voit des femmes en train de se détendre chez elles. Intime et cosy.
7. Cet oreiller double confort de la marque Lestra est en train de sauver mes cervicales à lui seul. (Je ne dis pas qu’il conviendrait forcément à n’importe qui. Mais ces dernières années, j’ai dû tester 6 ou 7 oreillers différents, dont le fameux Wopilo, et celui-ci est le seul qui me soulage vraiment.)
8. Le compte Instagram The tiny joy project est, au milieu d’une actualité désespérante, un bon rappel de toutes les choses minuscules grâce auxquelles ont peut quand même enchanter son quotidien.
9. « The actor who documented his grief – and shared it with the world ». Après la mort de sa femme, il y a deux ans, Richard E. Grant s’est mis à documenter publiquement son processus de deuil – une chose que, d’ordinaire, les gens se sentent tenus de passer sous silence pour ne pas ennuyer leur entourage. Son témoignage a donné naissance à un livre que j’ai évidemment très envie de lire. (En anglais)
10. Cette veilleuse fantôme que j’installerais bien au bord d’une des étagères de ma bibliothèque.
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