La semaine en bref #394

Lundi:

★ Ma nuit de sommeil a été interrompue par les illuminations psychédéliques d’un gros orage vers 4h. Non seulement j’ai mal dormi, mais ce matin, je me réveille avec un nerf coincé sous l’omoplate droite en plus de tous les autres bobos listés précédemment.

★ J’arrive quand même à faire une bonne journée de travail, et en fin d’après-midi, je me force à me traîner au yoga. Mon TER aller reste arrêté en pleine voie pendant 10 mn pour « régulation de la circulation », mais comme j’avais calculé large, j’arrive au cours à l’heure.

★ Quand je ressors bien détendue, je me prends un déluge sur les 200 mètres qui me séparent de la gare de Toulon. Puis j’attends trempée et grelottante sur le quai C pendant que les retards de train s’allongent, voire que certains sont supprimés. A un moment, le panneau des départs se vide complètement, et je crains le pire. Finalement, je m’en tire avec 20 mn de retard et une seconde douche entre la gare de Monpatelin et chez moi. Bienvenue en septembre!

Mardi:

★ Cette nuit, j’ai rêvé que je frôlais le meltdown de frustration dans une usine de chocolat et de guimauve que je visitais avec ma Ministre de Tout (déguisée en cowgirl avec un Stetson blanc orné de strass et un jupon en tulle fuchsia). Et à la fin, je recevais une facture de 120€ TTC pour cette affreuse expérience.

Mercredi:

★ Ah, une petite grosse insomnie/crise d’angoisse de 4h du matin. Ca faisait longtemps.

★ Un jour peut-être pas si lointain, une IA m’aura remplacée, et la M*M ne me fera plus chier parce qu’en passant mes traductions dans ChatGPT, ils n’auront pas retrouvé mot pour mot leur texte d’origine. (Le pire, c’est qu’à ce moment-là, je mangerai sans doute des coquillettes sans sauce tomate en regrettant l’époque où la M*M me faisait chier. Groumpf.)

★ Contre la crise d’angoisse de fin de soirée, en revanche, il va me falloir un Témesta. Le premier depuis au moins un an. Mais du coup, il a retrouvé son efficacité.

Jeudi:

★ Après pas mal d’énervement sur le site de Ticket Master et une petite dispute en distanciel, nous réussissons à réserver des places pour aller voir Florence + The Machine à Anvers en février prochain. Je me réjouis d’avance.

★ Même ma masseuse me trouve mauvaise mine, et s’inquiète que je ne bondisse pas à bas de sa table à peine a-t-elle retiré ses mains de ma tête.

★ En fin d’après-midi, le fichier def-def qu’on attendait depuis le mois de mai, et qui devait nous parvenir d’abord courant juin, puis le 10 août au plus tard, tombe enfin. Je suis l’incarnation du refrain de la chanson la plus célèbre (et néanmoins pas du tout ma préférée) de Leonard Cohen. Je me dépêche de vérifier: comme je m’en doutais, seul le paratexte a été rajouté à ce que j’ai déjà traduit. Pour le reste, rien n’a changé. Les incohérences que j’ai relevées au passage n’ont même pas été corrigées. Je rouspète un peu pour la forme, mais je suis surtout très soulagée.

Vendredi:

★ Je passe la matinée à attendre le nouveau matelas Tediber qui doit m’être livré avant 13h30. Bien entendu, il n’arrive jamais. Le lien du numéro de suivi ne fournit aucune indication, le chatbot ne reconnaît pas ledit numéro, le service client téléphonique revient au message d’accueil quel que soit la suite de choix qu’on tape, et je ne reçois qu’une réponse automatique à mes divers mails et messages sur les réseaux sociaux. Je suis furieuse, et bonne pour refaire mon lit en vue d’une mauvaise nuit supplémentaire.

★ Oh, une nouvelle version encore moins pratique et encore moins attrayante d’Instagram sur iPad. Chic alors. Je vais finir par ne plus l’utiliser du tout.

Samedi:

★ Encore une insomnie de 4h du matin, encore une journée où je me réveille avec la jauge d’énergie coincée à 20% max. Je n’ai encore rien fait et je suis déjà sur la réserve. Ce sera donc un cosy week-end malgré moi. Ce qui n’est pas plus mal, car j’ai fait mes comptes prévisionnels du dernier trimestre hier soir et… glups.

★ Pour ne pas sombrer dans le marasme, je m’efforce tout de même de faire des petits trucs utiles dans l’appartement. Trier le contenu des meubles de ma salle de bain, puis d’une partie de ma bibliothèque. Vendre des bouquins sur Momox, mettre des annonces sur Vinted, préparer des colis et aller les apporter au relais le plus proche.

★ Le soir, on regarde la fin de la saison 2 de « Wednesday » en distanciel avec Chouchou. Est-ce qu’on est encore dans l’esprit originel de la famille Addams? Non, mais on est en 2025, donc cette évolution me paraît normale et même plutôt saine. J’ai adoré le personnage d’Agnes, été surprise par au moins un rebondissement, et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Je valide.

Dimanche:

★ Histoire de changer un peu, cette fois, l’insomnie, c’est à 3h du matin. Toutes mes angoisses et tout mon stress m’assaillent en même temps. L’état du monde, l’IA qui rendra bientôt obsolète l’unique métier que je suis capable d’exercer, le voyage d’octobre, le putain de matelas, ma fatigue et mes douleurs qui n’en finissent plus… Heureusement, j’ai un Stitch de support émotionnel et une technique désormais bien rodée pour enrayer mes vrilles mentales.

★ Au cas où ça intéresserait quelqu’un: je m’impose une combinaison de deux ou trois lettres, et je tente de trouver le plus vite possible dix noms communs – pas d’adjectifs, d’adverbes ni de noms propres, et ils doivent tous avoir une racine différente – qui commencent ainsi. Par exemple, dix noms communs qui commencent par GUI, puis dix qui comment par PRO, puis dix qui commencent par MY… Quand j’ai beaucoup joué pendant une période et plus ou moins épuisé toutes les combinaisons, je me fixe des contraintes supplémentaires: seulement des noms communs féminins, ou en anglais. Invariablement, je me rendors en bloquant sur une combinaison difficile.

★ (C’est vraiment un truc qui marche bien pour moi. En cas de forte anxiété, je ne peux pas me forcer à être optimiste ou positive. Je peux juste assigner à mon cerveau une tâche neutre qui va l’intéresser suffisamment pour qu’il consente à se détourner de ses projections catastrophiques. En journée, la tâche neutre, c’est généralement mon travail, de sorte que plus je vais mal dans ma tête, plus je suis productive. C’est toujours ça de pris.)

★ Sur le marché de Monpatelin. La dame qui se trouve devant moi dans la file d’attente (sans doute une estivante attardée) demande au vendeur comment il prépare sa cade. Puis: « Et ça se mange comment? ». Ce à quoi il répond avec un accent à couper au couteau: « Eh bé, le mieux, c’est avec la bouche ».

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