
Lundi:
★ En sortant de la Poste chargée comme un mulet, je dois forcer le passage sur la portion de trottoir devant le bar de Monpatelin, où un type a pris ses aises sans se soucier de gêner les autres. Le plus gros de mes colis tombe par terre. Je lâche un juron. Le type: « Il suffisait de demander gentiment et je me serais poussé. » J’explose: « Sauf qu’en fait, je ne devrais pas avoir à vous demander quoi que ce soit, parce que l’espace public ne vous appartient pas par défaut. » Ca se termine en « connard » de mon côté, et « mal baisée » du sien. Un début de semaine vivifiant.
★ Heureusement, le soir, j’ai mon cours de yin yoga à Toulon. J’en sors merveilleusement rafraîchie et détendue… pour découvrir que mon TER de retour aura 40 mn de retard. Puis 50. Puis qu’il est supprimé. Puis que le suivant aura 30 mn de retard. Au final, j’arrive chez moi deux heures après être sortie de mon cours, toute zénitude envolée.
★ Et le devis du plombier, que je viens de recevoir – on en parle? Non, il vaut mieux pas.
Mardi:
★ Après une grosse semaine d’acharnement pour un résultat pitoyable, et constatant qu’il me faudrait encore des dizaines d’heures frustrantes pour la terminer, je mets très calmement ma première (et dernière, du coup) tentative de peinture par numéros à la poubelle. Entre les chiffres illisibles, les détails trop petits, les pots minuscules et les pinceaux de qualité insuffisante, je confirme ma première impression: ce n’est pas une activité pour moi. A la place, j’entame un puzzle.
Mercredi:
★ Le soir, je m’emmène dîner au bon resto de Monpatelin. Quand j’arrive, la salle est encore vide et « Highway to hell » hurle par les hauts-parleurs. On enchaîne avec un morceau de rap inconnu au bataillon, puis « Les yeux d’Emilie ». Y’a pas à dire, le cuistot a des goûts éclectiques!
Jeudi:
★ En parallèle à mon classique de la littérature américaine revisité façon whodunit, j’attaque la traduction d’un roman avec une héroïne autiste. Plusieurs fois dans ma carrière, je me suis retrouvée bombardée « spécialiste » d’un sujet, parfois en ne l’ayant pas du tout cherché et en n’ayant aucune affinité avec. Mais là, la représentation neuroatypique, c’est franchement gratifiant.
★ L’auteurice de la dystopie chinoise que je traduis publie un reel pour marquer la sortie du tome 2 en français, et iel me cite en complimentant mon travail. J’ai l’habitude qu’on soit invisibilisés (sauf quand quelque chose ne va pas avec le texte – là, c’est toujours notre faute!), et même si ça m’est un peu égal tant qu’on me paye, j’avoue que cette mention me fait plaisir.
Vendredi:
★ J’avais beaucoup apprécié la première saison de « The Sandman », mais je trouve le début de la seconde pompeusement cornichonesque et chiant à mourir. (Je me demande dans quelle mesure mon jugement est affecté par ce que je sais désormais sur Neil Gaiman.)
Samedi:
★ Un bref aller-retour à Toulon pour récupérer des colis et acheter des bouquins chez Charlemagne. Tant qu’à être là, et puisque ma Ministre de Tout est partie vadrouiller en Italie, je retourne déjeuner chez TomoTomo. Cette fois, je teste le Tomojito fraise-yuzu en apéro (bof), les aubergines confites en entrée (bien) et la crème brûlée chocolat-sésame noir en dessert (super).
★ Rentrée chez moi, je déballe le casier d’imprimerie acheté sur Vinted: il y a une énorme araignée dans une des cases. Moi, je m’en fous et je me contente d’aller la déposer sur mon balcon. Mais certaines de mes copines auraient pu faire une crise cardiaque.
★ Le soir, on regarde « The good liar » en stéréo avec Chouchou. Il aime, moi pas.
Dimanche:
★ Après avoir fait un saut au marché en début de matinée, pendant qu’on ne cuit encore que modérément, je poursuis les préparatifs du voyage d’octobre. Le nombre de trucs auxquels il faut penser me fait halluciner. Mais en y consacrant quelques heures chaque week-end, je finirai bien par en venir à bout avant le départ.
★ Mon après-midi se partage entre un puzzle pénis, un banana bread, la fin d’un roman et le début d’un autre. Ce qui serait très agréable s’il ne faisait pas la température du 7ème cercle de l’enfer. Demain, on redescend sous les 30°, hourra!
★ Vers 21h, en sortant sur mon balcon pour vider le bac de la clim, je découvre un immense arc-en-ciel super net qui va d’un bord à l’autre de mon champ de vision, si énorme que je n’ai pas le recul pour le prendre en photo. Je ne m’étais même pas rendu compte qu’il avait plu. Et en y regardant de plus près, j’en distingue un second légèrement visible au-dessus du premier. Je décide unilatéralement que voir un double arc-en-ciel porte chance, na!
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