La semaine en bref #385

Lundi:

★ J’appelle ma mère pour lui souhaiter son anniversaire. Elle est étonnamment guillerette, ne se plaint que de quatre ou cinq trucs et s’intéresse encore moins à ma vie que d’habitude. Elle semble si pressée de raccrocher que je finis par lui soutirer le fin mot de l’histoire: sa grande copine (qu’elle doit voir genre 3 fois par semaine) est chez elle. J’en déduis deux choses: 1/ elle ne me parle que faute de meilleure option, 2/ les gens de l’opinion desquels elle se soucie réellement n’ont pas droit à sa version Mimi Geignarde. Mais au moins, la corvée a été expédiée en 12 minutes chrono.

Mardi:

★ Le voyage d’octobre se dessine de plus en plus précisément. Je suis partagée entre excitation et nervosité, mais c’est une bonne opportunité de bosser mes compétences en désamorçage d’angoisse. Je me sens comme le démineur de mon propre système nerveux.

Mercredi:

★ C’était une des plus belles librairies du monde: déclaré en faillite, le Cook & Book va fermer. Peu à peu, les lieux emblématiques du début de mon histoire avec Chouchou disparaissent ou deviennent méconnaissables. Je suppose que c’est la vie.

★ Dans la même veine, j’apprends le décès de François Marcela-Froideval, un des pionniers du JdR en France. Ma jeunesse aussi fout le camp. Heureusement que ma cinquantaine est belle.

Jeudi:

★ J’écris à une de mes éditrices pour lui signaler un roman de dark academy que j’ai adoré récemment, et que je verrais très bien dans sa collection. « Quelle coïncidence, je viens justement de commencer le manuscrit. » Je croise les doigts pour que sa boîte achète les droits français et m’en confie la traduction – à condition que je ne doive pas la faire en urgence comme la dernière fois.

★ Le Chàshi, notre nouveau repaire du goûter, vend désormais des petits choux de chez Chouconut, et il fait une température très agréable dans la salle alors qu’on crève de chaud dehors (et chez nous). Du coup, nous y passons tout l’après-midi.

Vendredi:

★ Ah, la petite insomnie sournoise de 2h30. Et si ma Visa ne fonctionne pas une fois sur place? Et si je suis trop crevée pour profiter de quoi que ce soit? Et si une fois de plus, je fais un meltdown autistique qui déclenche le RSD de Chouchou qui me plante en pleine rue dans une ville inconnue alors que je n’ai pas de smartphone et ne parle pas la langue locale? Fun fun fun.

★ 28° dans l’appartement, d’après le thermostat. Tu m’étonnes qu’on a chaud.

Samedi:

★ L’expo Jules Verne 200 se révèle très décevante. D’abord, c’est mal organisé: l’entrée a été déplacée, sauf que ce n’est indiqué nulle part, donc tout le groupe de 9h30 poireaute un quart d’heure pour rien devant un rideau métallique baissé. Les rares panneaux explicatifs sont bourrés de fautes. La fille qui gère la salle de RV regarde son téléphone et « n’a pas eu le temps de tester ce qu’on pouvait voir avec les casques », alors qu’en essayer un ou deux lui aurait pris royalement une minute. Celle qui tient la boutique débute et ne sait ni trouver les produits ni les encaisser.

★ Ensuite – et ça, c’est complètement personnel -, y’a rien à faire: les expos immersives, c’est pas du tout ma tasse de thé. Je note de les éviter comme la peste à l’avenir. Pitié, donnez-moi de vrais objets à regarder, des cartels à lire et de préférence du silence pour faire tout ça. Seul point positif: je trouve à la boutique un chouette puzzle et une fausse montre de gousset qui fera très bien illusion dans un prochain shooting steampunk.

★ Vers 11h, des dizaines de gens font du yoga en plein cagnard sur la place de la Monnaie. En début d’après-midi, une horde de cyclistes tounus passe sous nos fenêtres. J’espère qu’ils ont tous une bonne crème solaire.

★ On finit de regarder « The survivors ». L’histoire ne m’a pas passionnée, et hormis pour le papa atteint de démence, aucun des personnages ne m’a touchée. Par contre, les vues des côtes tasmaniennes: wow.

Dimanche:

★ Au réveil, découvrir que le roi orange a bombardé l’Iran sans l’aval du Congrès. J’en ai un peu marre de vivre en des temps intéressants au sens chinois du terme. Je voudrais une actualité ennuyeuse, où la nouvelle la plus fracassante de la semaine serait que quelqu’un a battu le record mondial de consommation de pizza aux anchois. Merci, bisous.

★ Nous entrons aujourd’hui dans la période de l’année où les journées vont commencer à raccourcir, les températures continuer à augmenter, les commerces fermer pour congés annuels et les touristes envahir les rues. Vivement octobre.

★ Chouchou tente des oeufs Benedict maison avec les moules achetés hier. Les oeufs sont un poil trop cuits, mais la sauce hollandaise tabasse tout. On garde.

★ L’après-midi, je cherche nos billets d’avion pour octobre et… le vol direct que j’espérais prendre à l’aller revient deux fois plus cher qu’un vol avec escale, sans compter le fait qu’il part et arrive à des horaires qui ne m’arrangent pas. Je finis par trouver mon bonheur (avec escale) auprès d’une compagnie scandinave, mais qui n’inclut pas de bagage à main pour le dernier des quatre vols, ce qui m’oblige à prendre un double supplément bagage en soute en plus du supplément annulation sans motif et de l’assurance.

★ Au final, j’en suis quand même à 40% de bonus sur le prix initial des billets, glups. Mais ma tranquillité d’esprit vaut bien plus que ça. Me voilà donc motivée pour travailler d’arrache-pied tout l’été et gagner un maximum de sous. D’autant qu’il reste encore un vol intermédiaire à réserver, plus tous les hébergements. Je vais aussi devoir racheter une grande valise que je ne saurai ensuite pas où ranger, pfff.

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