Lundi:
★ Réveillée à 5h et incapable de me rendormir, je finis par me lever à 5h30 en me disant qu’au pire, je ferai une sieste cet aprèm. Je commence à bosser avant 7h, ce qui n’avait encore jamais dû m’arriver de toute ma vie.
★ Le receveur de la Poste locale m’appelle suite à la réclamation faite en ligne hier. Le colis disparu a bien été déposé dans ma boîte jeudi dernier, mais il y a en ce moment sur Monpatelin une épidémie de vols effectués grâce à des passes disponibles sur le Bon Coin, et même en vente libre sur Amazon(!). Bien entendu, impossible d’obtenir un remplacement ou un remboursement des produits disparus, puisque ni le vendeur ni le transporteur ne sont en faute. Seules solutions: se faire expédier ses achats en remise contre signature, ou dans un relais colis.
★ Après avoir raccroché, je passe une heure et demie à écrire des mails pour changer l’acheminement des autres paquets qui doivent m’être envoyés dans les jours prochains. J’y laisse toute l’avance gagnée avec mon réveil prématuré, mais au moins, je pense avoir tout rattrapé.
Mardi:
★ De nouveau réveillée à 5h du matin. Du coup, j’ai fini mon quota de pages avant midi. Je déjeune rapidement, file faire des courses à l’hypermarché du coin et me retrouve avec une to-do list bouclée avant 14h. Puis, comme j’ai trèèèès envie de lire le tome 2 de la série commencée la semaine dernière mais que je ne veux pas le commander sur Amazon, je saute dans un TER pour me rendre chez Charlemagne. Ce petit tour impromptu porte mon total de pas à 11 000: pas mal du tout pour une journée de semaine!
★ Le soir, Chouchou et moi regardons le premier épisode d' »Etoile » en stéréo. C’est une daube infâme – et pourtant, je suis hyper bon public quand on me met de la danse classique quelque part. Mais là, tout est grotesque: les situations, les personnages, les dialogues…
Mercredi:
★ De nouveau réveillée à 5h, et assez fataliste par rapport à ça puisque même en me levant 2h plus tard, je suis crevée en permanence. Néanmoins, je pense que la moi de 25-30 ans qui s’endormait à 6h du matin, se levait à midi et commençait à bosser vers 14h hallucinerait grave.
★ J’en profite pour aller faire un petit tour sur le marché de Monpatelin et récupérer un colis Mondial Relay. A peine rentrée chez moi, je reçois un texto: un autre colis vient d’arriver pour moi au même endroit. Tant pis, ça attendra vendredi maintenant.
Jeudi:
★ Encore un jour férié où je travaille parce que de toute façon, il n’y a rien de mieux à faire. Et que je voudrais pouvoir rendre très vite la trad de ce texte bourré d’incohérences. Par exemple, ça faisait longtemps que je n’étais pas tombée sur un cas de troisième bras fantôme: une personne qui a déjà les deux mains occupées et qui est censée faire un geste ou attraper quelque chose avec… on ne sait pas. Ou le personnage déjà présent dans une scène qui apparaît soudain pour rejoindre les autres. Ou celui qui mentionne une chose et, quelques chapitres plus tard, ignore ne serait-ce que l’existence de la chose en question. Ou… la liste est encore longue et me donne envie d’infliger moultes tortures à l’éditeur américain.
★ Sur mon bingo de mai 2025, j’avoue que je n’avais pas Courteney Cox et Lisa Kudrow se chamaillant dans une pub pour Royal Match entre deux scènes de June’s Journey.
Vendredi:
★ Avant-hier, j’ai commandé de la rhubarbe à mon primeur, qui n’était pas certain de pouvoir m’en trouver car ce n’est pas encore la saison ici. Ce matin, je suis en train de boire mon premier thé quand je reçois un texto – une photo d’un bouquet de tiges roses accompagnée d’un « C’est bon, j’en ai! ». Je passe la chercher au magasin en sortant de chez mon généraliste. « Au final, la saison a commencé dans le sud? », je demande. « Non, ça vient de Belgique. C’est eux qui font la meilleure rhubarbe. », répond mon primeur. Et les meilleures frites, mais clairement, le problème de saisonnalité est moindre.
★ Je teste la nouvelle salle de yoga et de Pilates qui a ouvert récemment près de la gare de Toulon. Je n’ai pas pris de cours collectif depuis presque 10 ans et j’appréhende un chouïa. Mais les locaux sont super sympas, grands et joliment décorés. Le niveau de barre Pilates correspond pile-poil à ce qu’il me faut, et je suis ravie de voir que j’ai encore de beaux restes de mes (désormais fort fort lointains) 20 ans de danse classique. Je ressors sans avoir mordu personne ni fait de surcharge sensorielle ou sociale, et ravie d’avoir désormais un endroit agréable où bouger mes fesses quand je suis à Monpatelin.
Samedi:
★ Après l’expo Andy Warhol, je fais un tour dans la vieille ville de Hyères. C’est jour de marché et bien trop mondu pour moi, mais joli. Je m’arrête pour déjeuner à la terrasse d’une brasserie. Il n’y a pas de wifi et les serveurs m’ignorent, donc je finis par me lever et partir. Au final, j’atterris dans un endroit des plus improbables: une taverne médiévale tenue par deux dames très apprêtées qui devraient être à la retraite depuis longtemps. La longue carte mélange cuisine française traditionnelle avec des inspirations thaïes et marocaines. J’ai un grand moment de doute. Mais mon filet de boeuf hyper-tendre est aussi le mieux cuit que j’ai mangé depuis des années (bien grillé dehors, cru à coeur), et les frites maison n’ont pas à rougir de leur francitude. Il y a de la Pavlova en dessert, et un sublime chevalier porte-PQ dans les toilettes. Que demander de plus?
★ …Un bus de retour à Monpatelin, éventuellement. Mais le premier me passe sous le nez. Pas grave: il y a une librairie juste à côté de l’arrêt, et ces deux BD mouraient visiblement d’envie de repartir avec moi. Par contre, que le bus suivant (+30 mn) n’arrive jamais, ça me soûle un peu. Ne parlons pas du fait que celui d’après (+ 1h) se pointe avec la mauvaise destination affichée sur le devant, si bien que je manque le laisser passer. Puis le chauffeur entreprend de me filer la gerbe en conduisant à fond de train et en tentant de dépasser une berline dans une montée à double sens. C’est avec un grand soupir de soulagement que je finis par descendre à mon arrêt.
★ J’occupe le reste de ma journée à changer les pieds de mon nouveau lit (ceux que j’avais achetés à la base étaient trop hauts) et à tester une recette de compote pomme-rhubarbe (pas assez sucrée, mais je m’en accommoderai).
Dimanche:
★ A 7h59, je valide ma déclaration d’Urssaf 2024, qui était correctement pré-remplie. Enfin, un de mes éditeurs a déclaré 5€ de trop, mais je ne vais pas chipoter pour si peu. Le cauchemar de la première année est encore trop frais dans mon esprit.
★ A 8h11, je valide ma déclaration de revenus 2024, en remerciant la moi du passé qui a tenu un tableau fiscal toute l’année dernière et préparé une récap’ avec les chiffres pertinents.
★ « Je vais m’absenter de chez moi mardi et mercredi. Si j’achète des fraises maintenant, elles tiendront jusqu’à jeudi? » « Pas trop. » « Bon, alors je passerai en acheter jeudi, et tant pis pour mon petit-déjeuner de demain. » Sans un mot, mon primeur va me chercher une barquette à moitié entamée (probablement celle dans laquelle il pioche pour faire goûter aux autres clients), me l’emballe et me la tend. Les petits commerçants, y’a que ça de vrai.
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