
Je lis essentiellement de l’imaginaire (pour m’évader), des thrillers (pour me creuser les méninges) et des tranches de vie (parce que j’aimes les voix intimes et les détails du quotidien), aussi bien en jeunesse qu’en adulte. La romance m’ennuie à mourir; je ne suis pas fan de romans historiques ni de nouvelles, et la non-fiction tend à me tomber très rapidement des mains. Je déteste les happy ends faciles et je peux me montrer assez snob envers les best sellers; en revanche, je n’aime pas non plus les histoires anxiogènes ou plombantes. Idéalement, j’adore une fin tragique flamboyante et bien amenée. Je ne lis quasiment jamais de classiques de la littérature, dont le style comme le propos m’apparaissent souvent dépassés. Je suis par ailleurs une grande amatrice de bande dessinée et de mangas.
Depuis une dizaine d’années environ, la part d’auteurs hommes a considérablement diminué dans mes lectures. Plus je vieillis, moins je suis intéressée par les expériences masculines qui sont longtemps passées pour la norme par défaut. Aujourd’hui, si je devais citer les noms des gens dont j’achète systématiquement les nouvelles parutions, il n’y aurait que très peu d’hommes dans le lot, et probablement aucun homme cishet neurotypique.
Parmi les facteurs qui à eux seuls peuvent me pousser à lire un livre: l’héroïne est autiste; l’histoire se passe dans un train ou dans un phare; l’histoire se passe en Ecosse ou au Japon; c’est une histoire de voyage dans le temps; c’est une uchronie personnelle; c’est une histoire sur les livres, sur une bibliothèque ou une librairie (quoi que je devienne assez méfiante sur ce dernier point avec le foisonnement actuel de romans japonais médiocres ayant pour cadre une librairie ou un bar à chats); l’histoire est centrée autour de la nourriture ou d’un restaurant; la couverture est sublime.
J’ai toujours plusieurs lectures en cours simultanément. Le(s) livre(s) que je suis en train de traduire. Un roman un peu « difficile » sur lequel j’avance lentement, et un autre plus facile pour quand je n’ai pas envie de me prendre la tête. Souvent, un roman qui avait a priori tout pour me plaire, mais sur lequel je peine et que j’hésite à abandonner. Un e-book que je sors pendant les trajets en train ou les longues attentes en extérieur. Parfois, un recueil de poésie ou de textes courts dans mes toilettes.
Je suis une irréductible du livre en papier de bois d’arbre. Je ne lis sur l’app Kindle de mon iPad mini que lorsque je suis hors de chez moi ou en voyage; je l’utilise aussi, parfois, pour des ouvrages dont la version papier est indisponible, ou trop longue et trop compliquée à faire venir jusqu’à moi. J’ai testé les audio-books à deux reprises, mais je suis extrêmement monotâche et je ne parviens pas à me concentrer sur une piste audio en faisant autre chose. Et puis, les aspects sensoriels du livre font intimement partie de mon expérience de lecture: la texture du papier, l’odeur de l’encre, la vue de l’illustration de couverture sur ma table de chevet, le poids de l’ouvrage entre mes mains.
J’utilise des marque-pages. Je ne corne jamais les pages – sacrilège! -, et je m’efforce aussi de ne pas casser le dos de mes livres. C’est drôle, parce que quand j’étais petite, je découpais systématiquement le coin de toutes les pages de mes Fantômette ou de mes Club des Cinq: je commençais par les plier, puis je faisais filer la pliure jusqu’à ce que le papier se déchire, et ensuite je caressais de l’index les fibres au bord la déchirure. Je ne le savais pas encore, mais c’était un stim autistique. Aujourd’hui, mon stim, c’est que je frotte le côté de mon index sous la page de droite pendant que je lis. Le petit bruit que ça fait rendait mon ex absolument dingue. Chouchou, lui, s’en fiche complètement ♥︎
J’ai à Monpatelin une grande bibliothèque déjà pleine, et je ne conserve plus depuis des années que très peu de livres après les avoir lus: ceux que je considère comme des ouvrages de référence, ceux que je pense avoir envie de relire un jour, ou ceux qui m’ont vraiment beaucoup marquée (sans compter mes traductions – environ 350 titres uniques à ce jour, ce qui prend pas mal de place). J’élimine les autres sans remords en les revendant sur Momox ou en bouquinerie: Pêle-Mêle à Bruxelles, les Kiosques à Toulon.
Dans ma bibliothèque, je classe mes livres par genre: beaux livres, romans, BD, mangas. A l’intérieur des romans, j’ai des catégories littérature générale, imaginaire, YA, enfants. Puis c’est par ordre alphabétique d’auteur. J’ai également une étagère réservée à ma PAL, où les livres pas encore lus s’entassent sur deux rangées. Quand ça menace de déborder, je fais un tri. Exceptionnellement, sur cette étagère-là, je classe par couleur de dos: sinon, je ne vois toujours que les livres achetés en dernier, qui sont déjà ceux que j’ai tendance à lire en premier.
J’achète toujours mes livres en français en librairie indépendante. Pour les livres en anglais, n’ayant pas de fournisseur à Toulon et n’allant plus que très rarement dans le coin de Waterstones à Bruxelles, je cède à la facilité en les commandant sur Amazon. Mais si, au fil de mes voyages ou de mes city trips, je tombe sur un bookshop, je n’en ressors presque jamais les mains vides, quand bien même ça alourdit considérablement mes bagages pour le retour. Je conserve précieusement les marque-pages que les vendeurs glissent dans ces romans achetés « ailleurs »: ils font de très bons souvenirs peu encombrants. J’en ai toute une collection dans une jolie boîte en métal.
J’utilise GoodReads depuis 2018, année où je m’étais fixé le défi un peu fou de lire un livre par jour (j’ai fini à 373). C’est un excellent moyen, d’une part de garder une trace de mes lectures, d’autre part de repérer des romans en anglais susceptibles de me plaire grâce aux suggestions de l’app. J’écrivais beaucoup de critiques au début; ces temps-ci j’ai la flemme, et je me contente généralement de la note sur 5 ou d’une remarque lapidaire qui n’intéresse que moi.
Pour une fois, je laisse – au moins pour quelques jours – les commentaires ouverts sous ce billet au cas où vous auriez envie d’échanger sur vos propres habitudes de lecture.
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Merci pour ce partage. J’aime lire mais un seul livre à la fois sinon je m’emmêle dans les histoires. Au pire je lis un livre en lien avec mon travail sur l’argent, la famille, l’accompagnement social ou sur la systémie. J’aime les polars, les récits de vie, je déteste les feel good qui m’ennuie et je te rejoins sur les fins dramatiques bien emmenés qui me surprend. En revanche, je lis sur kindle. Je n’ai quasi plus de livre papier. Entre mon chéri et moi, nous étions envahis et les vacances avec six livres chacun ce n’était plus possible. Je me prive du plaisir de la librairie et c’est assez frustrant. Mais mes yeux ne me permettent plus de lire un livre physique. Par contre j’en achète pour mes neveux et nièces, pour mes parents, pour ma belle mère. Je n’achète pas de livre à mon fils qui est dyslexique mais il adore qu’on lui lise une histoire…même à 16 ans.
Je lis beaucoup de littérature imaginaire. Pour la même raison que toi: m’évader. J’aime bien la romance, même si, depuis quelques temps, je me kasse plus vite. Je lis peu de mangas, parce qu’étant traductrice dans le domaine, j’ai l’impression de travailler. Je passe mon temps à me dire que telle ou telle formule est pas mal etc.
Merci pour ce partage! J‘ai le même type de lecture que toi, avec les romcoms en plus. J‘étais une grande fan de ton blog de critiques! J‘aime les histoires passionnantes, avec des rebondissements, des personnages intéressants et une fin ‚qui se tient‘! J‘ai du mal avec la non-fiction, je n‘en lis jamais et je ne lis pas trop d’histoires très glauques (le monde est déjà suffisamment anxiogène! Je sais que toutes les histoires ne peuvent pas avoir un happy end, mais un peu de positivité ne fait pas de mal…)
Ma bibliothèque propose deux applis pour emprunter des livres (en allemand, la langue du pays et en anglais avec beaucoup de nouveautés ), donc je lis beaucoup sur la tablette (pareil que pour le commentaire précédent: le poids, la place, la quantité, mes yeux, tousa toussa…). Les seuls livres que j’achète sont en francais et momox est mon meilleur ami. Par manque de place, je revends beaucoup. Mes étagères sont triées par genre et par auteur, les langues sont mélangées.
Je repère les livres que je veux lire sur des comptes insta et me fais des listes.
J‘offre beaucoup de livres, que j’achète dans des librairies indépendantes mais jamais chez Satan.. Je ne garde aucune trace de mes lectures, ne fait aucun effort pour retenir le titre du livre ou le nom de l‘auteur ( je ne suis pas à 373 livres par an, mais plusieurs par semaine quand même…), mais en général j‘ai une bonne mémoire des histoires, de si ca ma plu ou pas…
Bonne soirée et merci pour ton blog, je l‘adore et je suis une lectrice fidèle!
J’adore ce genre de post !
En ce qui me concerne, j’ai toujours plusieurs livres sur le feu…de genres différents pour alterner en fonction de la fatigue, de l’humeur du moment et de mon degré d’investissement. Je lis beaucoup de genres différents, mais j’ai mes « périodes » dans lesquelles j’ai tendance à explorer un genre ou un thème jusqu’à en être dégoûtée. Ainsi, j’ai lu énormément de fantasy et de sf étant jeune, maintenant ça me tombe des mains (sauf pour relire mes favoris Tolkien et Asimov). Côté polar, je privilégie les historiques (après une période « moyen-âge », je suis passée à l’Angleterre victorienne) et le cosy crime, avec des passages plus actuels voire sanglants. Côté roman, pas de romance pour moi ; mais j’explore de plus en plus la littérature étrangère, avec une préférence pour l’Europe du Nord et l’Asie ; la Russie, je l’ai un peu trop explorée ado, je n’y arrive plus…
Par contre, j’ai aussi remarqué que depuis quelques années je privilégie nettement les autrices .
J’essaie de me pencher sur les classiques de temps à autre, et je me suis remise à la poésie (j’ai découvert que c’était parfait en cas d’insomnie). Challenge 2025 : venir enfin à bout de Proust.
Et tout ça en version papier, sur écran je n’y arrive pas… Je ne me gêne pas pour corner les pages (sauf livres empruntés ou beaux livres, évidemment).Je dévorais même les coins étant petite, littéralement.
Je ne manque pourtant pas de signets, mais bizarrement je ne les ai jamais sous la main au bon moment. Il faut dire que j’emporte mes bouquins d’une pièce à l’autre au fur et à mesure de mes occupations quotidiennes…
Ah, et je relis beaucoup. J’ai toujours un livre en relecture pour lire au lit sans risquer de trop retarder l’extinction ou que le suspense m’empêche de dormir… Utile aussi au petit déj, en n’étant pas très réveillée…
Oh! Pareil, je lis plusieurs livres en même temps. J’adore les romans historiques, les histoires familiales, les policiers. Pas spécialement les romances. Littérature fantastique également. Je lis très vite, trop vite parfois. J’essaye quelques classiques, ou prix, mais sans forcément être convaincue. Je lisais énormément, beaucoup moins depuis quelques années, mais je m’y remets. J’ai une liste avec plein de recommandations, dont les tiennes !
Mes enfants m’ont offert une liseuse « pour soulager ton dos maman »; c’est vrai que c’est facile à emporter dans le métro. et de toute façon je n’avais plus de place. On ne sait jamais, je peux vouloir relire un livre alors je les garde. J’ai donné mes « Agatha Christie » à ma fille et de temps en temps je lui en emprunte un.
Je lis beaucoup de romans policiers, et des romans tout courts; jamais de fantasy et très peu de romans historiques. Souvent en anglais parce que les romanciers français modernes m’inspirent peu. J’adore la littérature russe. Et c’est là tout l’intérêt de Kindle : zéro euro pour les romans de Pouchkine, de Dickens, 1 € à peu près pour les Mémoires d’Outre-tombe… et des livres introuvables ont aussi été réédités ; quant aux romans contemporains en anglais ils sont nettement moins chers en version électronique.
En outre il y a les dictionnaires et en anglais c’est bien pratique de tapoter un mot pour avoir la signification ; d’ailleurs quand je lis un livre papier il m’arrive de frapper la page de l’index !
J’aime toujours les librairies et ce côté caverne d’Al-Baba (alors qu’évidemment sur Amazon il y a beaucoup plus de possibilités !). J’y vais pour le plaisir, et pour les livres d’histoire, qui contiennent en général des illustrations et sur liseuse on ne les voit pas bien.
Le seul problème de la liseuse c’est que je ne peux pas prêter mes livres à mes enfants ou mes frère et sœurs ; c’est vraiment dommage ; nous nous sommes partagé la bibliothèque de mon père et je pourrais pas léguer mes électrons !
En dehors de mes traductions, j’ai toujours au moins trois lectures en cours : un manuscrit numérique en anglais pour le travail, un roman papier que je lis dans les transports ou dans le bain, et un roman numérique pour moi (je lis beaucoup sur ordinateur/liseuse, j’ai pris le pli avec le boulot). J’ai renoué avec le manga il y a plusieurs années et j’en lis de plus en plus, notamment parce que c’est un des rares genres que je peux vraiment lire sans penser au travail d’une manière ou d’une autre !