Après un non-réveillon absolu (pizzas devant « Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban ») et une assez mauvaise nuit pour ma part, nous nous levons à 7h et traversons une Bruxelles quasi déserte pour nous rendre à Zaventem. J’ai pris nos billets pour le jour de Noël plutôt que le 23 ou le 26 parce qu’ils étaient beaucoup moins chers ce jour-là; aussi je m’attendais à ce qu’il y ait peu de monde à l’aéroport. Erreur: nous tombons sur une file immense à la sécurité, et mettons plus d’une demi-heure à franchir celle-ci. Après ça, il nous reste juste le temps d’acheter des sandwichs et de traverser tout le hall A pour nous rendre à la porte 60 avant que l’embarquement de notre vol commence.
Trois heures plus tard, il est 12h50 heure locale quand nous nous posons à Lisbonne. Nous achetons des cartes de métro rechargeables, puis enchaînons la ligne rouge et la ligne verte jusqu’à Rossio. Après dix minutes d’ascension sur des mini-pavés pleins de charme et néanmoins tueurs de roulettes de valise, nous arrivons au Mémoria FLH que j’ai choisi un peu au hasard sur Booking. C’est une excellente pioche. La réceptionniste se montre hyper serviable, quoi qu’un peu étonnée que nous nous extasiions sur la météo -mais elle est brésilienne tandis que nous arrivons d’un pays où il pleut 300 jours par an…
Le bâtiment est vieux mais très bien rénové, si bien que nous avons à la fois le charme de l’ancien avec des azulejos plein les couloirs, des escaliers en bois sombre patiné et des moulures au plafond, et tout le confort du moderne. Notre chambre, quoi que petite et toute simple, est bien équipée, d’une propreté impeccable et dotée d’une mini-terrasse très sympa. Pour couronner le tout, le salon-salle à manger reste ouvert jusqu’à 22h avec thé, café, eau de fruits et gâteaux maison (ce jour-là, cake pomme-cannelle et bolo rei, mon péché mignon!) mis à disposition gracieusement et à volonté. Ca sent l’avis consommateur à 10/10.
Une fois installés, et après que Chouchou a boulotté tous les chocolats de bienvenue sans m’en laisser un seul, nous descendons vers la Praça do Comercio dont trois côtés sont bordés de très beaux bâtiments jaunes et le dernier par l’océan. Tandis qu’un chanteur à la voix éraillée grattouille « Hey Jude » sur sa guitare, nous prenons quelques photos en faisant attention à ne pas glisser sur la pierre recouverte d’algues gorgées d’eau. Je ramasse une poignée de coquillages que je fourre dans une poche de ma robe, et dont le doux tintement accompagnera chacun de mes pas jusqu’au retour à l’hôtel. Nous séchons sur une géocache faute d’arriver à entrer ses coordonnées GPS dans l’app, et décidons de jeter l’éponge pour remonter plutôt vers deux magasins que je tiens à visiter.
Je n’ai pas beaucoup d’espoir qu’ils soient ouverts aujourd’hui, et de fait, nous trouvons rideau de fer baissé devant les deux devantures. En ce 25 décembre, les seuls commerces ouverts sont les restos dits « attrape-touristes » et les boutiques de souvenirs. Même les vendeurs de drogue semblent respecter la trêve de Noël, car nous nous promenons tout l’après-midi sans qu’aucun d’eux ne nous aborde. A moins qu’on ait désormais une tête de vieux qui ne savent plus s’amuser. (Ci-dessous: moi, en train de ne pas m’amuser.)
Nous trouvons 3 autres géocaches aux abords de la rua Augusta avant de parvenir à résoudre notre problème de GPS. Hélas! Deux types campent devant la borne anti-incendie qui semble être notre destination. Nous patientons quelques minutes à bonne distance, en prenant des photos du coucher de soleil, avant de lâcher l’affaire.
Il est 17h heure locale, mais 18h pour notre horloge biologique, et notre dernier repas remonte à plus de 7h. Nous remontons donc vers le Hard Rock Café, où nous avions également pris notre premier repas lors de notre premier séjour ici, en… décembre 2010. Tout ça ne nous rajeunit pas. En chemin, nous faisons halte dans un fabuleux magasin de sardines en boîte. Je n’aime même pas ça, mais les emballages sublimes me donnent envie de tout acheter. Cependant, nous savons qu’à cause de l’huile dans laquelle baigne le poisson, ça ne passera pas le contrôle de sécurité pour le vol retour, et nous n’avons qu’un bagage à main. Malgré l’affichage « Travel Friendly », nous ressortons donc les mains vides.
Le Hard Rock Café local, installé dans un ancien cinéma et pas immense, affiche complet bien qu’il soit encore tôt. L’hôte finit tout de même par nous dégoter une table, à condition qu’on l’ait libérée d’ici une heure vingt. Tandis que les Runaways chantent « Ch-ch-cherry bomb » sur les écrans géants face à la mezzanine où on nous a installés, Chouchou commande un Messi Burger contenant environ une demi-vache, et moi une Steak Cobb Salad qui m’épargnera les féculents et le sel des autres options – quoi que pas le fromage. Mais bon, si mes excès de Noël se limitent à 12g de roquefort, je pense que même mon généraliste n’y trouvera rien à redire. Avec ça, deux limonades fraise basilic, et une part de cheeseckae new-yorkais qu’on se partage en dessert.
Une heure vingt après notre arrivée, nous avons répondu 7 fois à la question « Where are you from? » des 7 personnes à qui nous avons eu affaire dans le restaurant, mais nous sommes agréablement repus et prêts à nous diriger vers la boutique pour quelques emplettes. J’opte pour un gilet à capuche gris tout fin et incroyablement doux à l’intérieur, tandis que Chouchou essaie un T-shirt en XL avant de se rendre compte que le L suffira largement.
Nous regagnons l’hôtel en admirant les illuminations de fête au passage. A 19h17, enfin, quelqu’un daigne nous proposer du shit dans la rue. On refuse évidemment, mais l’honneur est sauf: de nuit, on peut encore passer pour semi-frais. Nous allons nous poser dans le salon de l’hôtel, sur une petite table près d’une fenêtre avec une bonne tasse de thé vert, pour commencer à traiter nos photos et à rédiger le compte-rendu du jour. Retour dans la chambre pour faire dodo vers 22h45. Total de pas de la journée: plus de 20 500.
Sauf exception, les commentaires sont désactivés. Si vous voulez poursuivre la conversation, je vous invite à le faire sur la page Facebook du blog.