Lundi:
★ Une fois de plus, dans un litige contre un vendeur en ligne, c’est Paypal qui me sauve la mise et force le remboursement. Pour les acheteurs, leur protection est vraiment efficace.
Mardi:
★ Ah, tiens, c’est le deuxième des trois romans que je traduis en parallèle dans lequel apparaît un personnage non-binaire. Pour le troisième, en revanche, dont l’action se déroule dans une Angleterre victorienne parallèle, je devrais économiser les « iel » et autres casse-têtes d’écriture inclusive.
★ Pleurer devant la fin d’ « Arcane »: ça, c’est fait.
Mercredi:
★ Zut, je suis partie au supermarché pour faire des pas, et j’ai oublié de remettre mon Apple Watch que j’avais mise à charger avant de prendre ma douche. Ma moyeeeeeeenne, bordel. (J’ai l’impression d’entendre mon père sur la route des vacances en Haute-Loire, chaque fois que ma mère réclamait un arrêt pipi.)
★ On me propose de créer les textes intérieurs d’un agenda à partir d’une de mes traductions. Voilà qui pourrait être sympa. Et c’est pour…? La semaine prochaine? Euh, non, ça ne va pas être possible.
Jeudi:
★ Sur le modèle de Spotify Wrapped, la SNCF m’envoie ma « Rétrainspective » 2024. Apparemment, j’ai parcouru presque 18 000 km en TGV et en Ouigo, ce qui a évité l’émission de plus de 2 500 kilos de CO2. Ils se gardent bien de préciser combien ça m’a coûté, quel pourcentage de mes trains étaient en retard, le nombre de correspondances qu’ils m’ont fait rater, et combien le stress qui en a découlé a rogné sur mon espérance de vie.
Vendredi:
★ Je rends la première moitié de mon roman d’horreur gothique. Plus que quelques jours pour boucler ma dystopie chinoise, et après ça, ma charge de travail s’allègera un peu. Ce qui ne sera pas du luxe: la cervelle me coule par les oreilles.
Samedi:
★ Je suis officiellement entrée dans mon ère « Obligée d’utiliser le zoom de mon iPad mini pour arriver à déchiffrer les instructions de produits de nettoyage ».
★ Pendant que je déjeuner au Zinc avec Kiki, Choupie et un couple d’amis à elles, la pluie se met à tomber très fort. Pourquoi, Seigneur, pourquoi? Il fait grand soleil depuis 10 jours que je suis là, au point que je n’ai même pas checké la météo avant de sortir. Et que je n’ai du coup emporté aucun de mes 17 parapluies. J’hésite à un acheter un 18ème en catastrophe, mais finalement, je me contenterai de courir d’un endroit à l’autre pendant les éclaircies durant le reste de l’après-midi.
★ Le Charl’s Café est encore bondé; on sent que les gens sont de sortie pour faire leurs courses de Noël. Je les regarde s’agiter autour de moi; je les écoute parler de leurs préoccupations qui me sont si étrangères, et je me sens vraiment très seule. Pas triste, mais très seule.
★ Plus tard, devant la nouvelle expo de l’Hôtel Départemental des Arts qui rassemble des dessins de jeunes artistes, je me sens: très perplexe. J’écoute pendant quelques minutes la dame qui est en train de donner une visite guidée; elle raconte des choses hyper profondes sur ce qu’hors contexte je prendrais sans doute pour des gribouillis d’enfants de 5 ans. Il paraît que la beauté est dans l’oeil qui regarde. Clairement, j’étais en train de lire dans un coin obscur avec des boules Quiès le jour où on a distribué ce truc-là.
★ Passant 95% de mon temps terrée chez moi durant les mois d’hiver, j’avais jusqu’ici toujours triomphé au Whamageddon depuis sa création. Cette année, je chute bêtement au bout d’une petite semaine à cause de la playlist de chansons de Noël diffusée chez ma coiffeuse. Mais au moins, j’ai récupéré une frange digne de ce nom.
Dimanche:
★ Pour la deuxième fois, je renonce à terminer un puzzle sur lequel je galère sans plus y prendre de plaisir – cette fois, le Woodland Wildlife de Gibsons avec sa profusion de baies rouges et bleues qui se ressemblent toutes.
★ J’aime vraiment moins la 2ème saison de « Bad sisters ». Encore un cas où la saison 1 se suffisait à elle-même…
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