A l’origine, j’avais l’intention de retourner à Helsinki cet automne. Puis l’aéroport de Zaventem a annoncé l’ouverture de vols directs vers Bergen, départ du plus célèbre tour des fjords norvégiens. Un des rêves de Chouchou, que nous ne nous étions pas organisés assez bien pour concrétiser lors de notre séjour à Oslo en 2017. Je me suis dit que la Finlande attendrait encore un peu…
Coup de bol, le vol Wideroes partait en début d’après-midi le vendredi 4 octobre – parfait pour moi qui ne dors pas la nuit précédente si je dépens d’un réveil pour ne pas manquer mon avion ou mon train le lendemain. Dans une des boutiques de l’aéroport, j’ai craqué pour une peluche Stitch trop mignonne en me disant qu’elle serait la mascotte du voyage – et tant pis pour les rennes locaux!
Le vol s’est déroulé sans incident. Sur la fin, j’ai quand même failli arracher le bras du type assis devant moi: pendant toute la jolie descente vers l’aéroport de Bergen, il a mobilisé notre hublot partagé avec sa grosse main et son smartphone. Tout ça pout prendre des vidéos qu’il ne regardera probablement jamais, pffff.
Parmi les deux options de transport en commun pour rejoindre le centre-ville, nous avons choisi le Light Rail, un tram très bon marché situé sur la droite en sortant du terminal, avec des départs toutes les 5 mn. Les trois quarts d’heure de trajet nous ont permis d’admirer les faubourgs tranquilles de Bergen, et de constater avec joie que l’automne était déjà arrivé dans cette région du monde (même si les arbres ne donneraient sans doute leur max que 2 semaines plus tard). Nous avons également beaucoup aimé le petit jingle musical différent pour annoncer chaque arrêt.
Nous sommes descendus au terminus de Byparken, à 10 mn à pied de notre premier hôtel. Le Radisson Blu se dresse à une extrémité de Bryggen, quartier touristique par excellence composé de maisons en bois très photogéniques. Il occupe un bloc entier, et son entrée se situe évidemment du côté le plus éloigné quand on arrive depuis le centre. Nous avons donc mis un bon moment à la trouver.
J’ai été plutôt déçue par notre chambre, très sombre avec une seule petite fenêtre donnant sur une ruelle, tout en couleurs neutres et absence de déco déprimante. De plus, le lit était très mou et doté d’un de ces sommiers à ressorts qui fait que tout « tangue » quand un de ses occupants se retourne. Mais bon, pour 3 nuits, j’ai pensé qu’on survivrait. Et de mémoire, je n’avais pas payé très cher: seulement 120€ la nuit avec mes réductions Genius sur Booking, ce qui est peu pour la Norvège.
Après avoir posé nos affaires et nous être un peu rafraîchis, nous sommes ressortis pour un premier contact avec la ville. Il était déjà plus de 18h, mais les commerces de Bryggen ferment à 20h les jours de semaine (et généralement plus tôt le samedi).
J’ai fait un premier repérage dans quelques magasins en me disant que j’effectuerais mes emplettes juste avant le retour à Bruxelles. Une peau de mouton norvégien grise, frisée et très douce, me tentait terriblement, mais je ne voulais pas m’en encombrer pendant notre excursion dans les fjords. En revanche, à la boutique Moomin, j’ai craqué direct pour un bol à céréales et une boîte à thé. Les Moomins, c’est un peu comme Totoro chez moi: je n’ai aucun attachement à l’oeuvre d’origine, mais je suis fan du merchandising. Et puis comme ça, je rapporterais quand même un petit bout de Finlande à la maison!
Les restaurants que j’avais repérés et notés sur ma Google Map affichaient des prix franchement élevés – une quarantaine d’euros pour un plat principal. Nous avons donc atterri dans un pub irlandais, le Brian Boru, où nous avons mangé des fish & chips accompagnés d’une boisson pour chacun: cidre Crow Moor pour moi (comment résister à un nom pareil?) et ginger beer pour Chouchou.
Ma mission de la soirée a consisté à faire les réservations pour la première partie de notre excursion dans les fjords. Le circuit le plus célèbre, appelé Norway in a Nutshell, fournit à ses clients tous les billets nécessaires sans aucune forme d’accompagnement. Il vend donc juste un service de réservation. Renseignements pris sur les sites de voyage, acheter les billets soi-même revenait beaucoup moins cher (une économie de 30 à 40%). Et j’avais déjà repéré l’horaire qui nous convenait pour chacun des trois moyens de transport – mais je n’avais pas voulu effectuer l’achat avant de me trouver en Norvège, de crainte que quelque chose ne fasse capoter notre voyage alors que les billets n’étaient ni annulables ni remboursables.
Au final, j’ai amèrement regretté de ne pas avoir donné mes sous à Norway in a Nutshell. Le bus que je comptais prendre en milieu de trajet n’était plus disponible à la réservation, ce qui fichait tout mon plan en l’air et m’a fait croire un instant que nous devrions recourir à un taxi pour couvrir plusieurs dizaines de kilomètres en pleine montagne. Glups.
Après moult recherches frénétiques et plusieurs litres de transpiration versés, j’ai trouvé auprès d’une autre compagnie une alternative qui nous permettait quand même de boucler le parcours prévu, quoi que beaucoup plus tard dans la journée et en m’obligeant à payer un supplément pour changer les billets de train pris en premier lieu. Gros soulagement – non sans passer par une belle crise d’angoisse qui a commencé à mettre de la tension entre Chouchou et moi, gâchant notre première soirée norvégienne.