L’été n’a jamais été ma saison préférée. Petite, je détestais que ma grand-mère nous traîne à la plage tous les matins, ma soeur et moi, et je m’ennuyais ferme le reste du temps dans notre appartement sans bibliothèque digne de ce nom. Adulte, n’ayant ni emploi salarié ni enfants, j’ai pris l’habitude de partir en vacances hors saison haute parce que ça coûtait bien moins cher et qu’il y avait bien moins de monde. Du coup, pour moi, l’été est juste devenu synonyme de difficulté à me faire payer par mes clients (les services compta étant généralement en congé), de commerces fermés et de températures de plus en plus insupportables. La seule chose que j’apprécie, ce sont les longues journées lumineuses et la possibilité, parfois, de dîner en terrasse. Tout le reste, je le jetterais volontiers à la benne.
Cette année n’a pas dérogé à la règle. Après un premier semestre étonnamment chouette malgré des circonstances pas idéales, j’ai attaqué l’été avec d’un côté, un planning de boulot chargé à mort (ce qui est entièrement ma faute) et de l’autre, l’énergie d’un bulot avarié. Entre l’abrutissement de passer trop d’heures par jour assise devant un clavier, la chaleur pourtant bien moindre que certaines années récentes, la périménopause qui me donne l’impression d’avoir 97 ans, l’actualité atroce en matière de VSS et l’efficacité déclinante de mon ex-médicament miracle contre l’anxiété, je me suis traînée lamentablement pendant 3 mois. J’ai dormi 10h par nuit ou pas réussi à m’endormir avant le milieu de la nuit, enchaîné les cauchemars et recommencé à prévoir le pire.
Pour lutter contre ma décrépitude physique, j’ai cependant eu l’excellente idée d’acheter un tapis de course pour l’appart’ de Bruxelles. Ca n’a pas été agréable de l’utiliser par plus de 30°, mais je me dis que si j’ai réussi malgré tout, cet hiver, ça me paraîtra hyper facile! Pour Monpatelin, je voulais me prendre un trampoline d’intérieur histoire de varier les plaisirs, mais le seul modèle qui correspondait à mon cahier des charges hyper-précis sur Amazon est tombé en rupture de stock pile au moment où je pouvais le commander. Ce n’est que partie remise. Il faut vraiment que je me bouge et le faire à la maison, à mon rythme et à mes horaires, est le seul moyen acceptable pour moi.
Hormis bosser, je n’ai fait qu’une seule chose cet été: vendre des trucs sur Vinted. La plateforme est beaucoup plus facile d’utilisation qu’Ebay dont je me servais beaucoup autrefois, et j’ai déjà pu me débarrasser d’une centaine d’objets (vêtements, accessoires, puzzles, poupées de collection, déco…) qui financeront sans souci nos prochaines vacances. J’ai multiplié les aller-retour aux points relais les plus proches de mes domiciles, ce qui m’a forcée à mettre le nez dehors et à marcher un peu. Bien sûr, j’ai connu quelques déconvenues, mais dans l’ensemble, le bilan est très positif.
Je ne me suis pas baignée ni même promenée sur la plage; je n’ai pas regardé les JO de Paris, pas mangé une seule glace ni une seule tranche de pastèque, pas bougé de chez moi hormis pour une nuit à Aix et une autre à Gand. Mais cette saison honnie s’achève enfin, et je suis au taquet pour profiter à fond de l’automne qui se profile. J’ai déjà fait un puzzle d’Halloween et entamé une bougie d’intérieur à la pomme. Notre agenda pour les trois mois à venir est bien rempli, et je cherche encore à caser des activités dans les trous (pourquoi tous les producteurs de citrouilles des environs de Bruxelles n’organisent-ils de week-end cueillette qu’aux dates où je suis déjà prise?). Là, je suis occupée à recenser les bouquins, les films et les sorties de saison dans lesquels je pourrais piocher. Si vous avez des suggestions, je suis tout ouïe!