10 things I love Wednesday #175

1. « Kaos ». Une réimagination contemporaine et sombre de la mythologie grecque qui explore les thèmes de la politique des sexes, du pouvoir et de la vie dans le monde souterrain. Trois humains apprennent qu’ils sont les éléments d’une ancienne prophétie. C’est souvent assez outrancier, voire violent ou vulgaire. Mais les acteurs sont tous excellents, y compris Jeff Goldblum que j’apprécie peu dans l’absolu. Son Zeus est un énorme connard. Orphée aussi. Poséidon n’a ni barbe, ni trident, ni couilles. Hadès a le tonus d’une limace désabusée. Minos est le roi des lâches avant d’être celui des Crétois. Heureusement, les personnages féminins sont splendides. Héra en Queen Bitch. Euridyce, sensible et touchante. Perséphone, maîtresse femme pragmatique au coeur romantique. Ariane, passionnément éprise de justice. Et la BO devrait faire jubiler tous les vieux de ma génération. 8 épisodes sur Netflix. Attention: ça se termine par un cliffhanger, et s’il n’y a pas de saison 2, je serai très contrariée.

2. « Ensemble », album pour enfants avec un texte d’Emilie Chazerand (dont j’adore les romans jeunesse) et des illustrations d’Amandine Piu. Un jeu de découpe astucieux au service d’un très joli message.

3. Ce joli T-shirt en lin rayé bleu et blanc, tout doux, très estival et soldé chez Monoprix.

4. Le puzzle « Equinoxe d’automne » de Gibsons, dans lequel je me plongerai avec délice en octobre.

5. « Les jardins de Torcello ». Jess semble avoir un destin tout tracé. Sa mère voudrait qu’elle suive ses pas et reprenne l’hôtel familial dans le village qui l’a vue naître. Mais Jess veut emprunter des chemins de traverse, se laisser surprendre. Ce sera à Venise où, logée dans un appartement prêté, vivotant des visites guidées qu’elle propose en ligne, elle se nourrit de beauté, de découvertes, du simple plaisir d’être là, déchiffrant les secrets de la ville. Mais l’appartement est bientôt mis en vente, il faut déménager, chercher d’autres ressources. C’est alors qu’elle trouve un travail d’appoint auprès de Maxence Darsène. Fameux avocat pénaliste, vivant en couple avec l’exubérant Colin, il occupe une propriété au charme suranné, sur l’île de Torcello, où, entre deux affaires criminelles et aidé par un gardien au passé ténébreux, il poursuit un projet magnifique : redessiner, reconstituer, sauver les jardins qui bordent sa maison, depuis toujours livrés aux ravages de la montée des eaux… Après une longue période de fanitude absolue, j’avais moins aimé les derniers Claudie Gallay. J’ai retrouvé dans le dernier toutes les choses qui m’avaient séduites : une héroïne taiseuse et solitaire, à la recherche d’elle-même dans un endroit loin de ses repères habituels. J’ai dû me freiner pour ne pas le dévorer d’une traite.

6. La campagne d’investissement de Parenthèse. Vous connaissez mon attachement au domaine de tiny houses créé en forêt d’Orléans il y a quelques années par Samantha Bailly et Antoine Fesson. Parenthèse marche si bien qu’ils ont décidé de créer deux autres domaines similaires. Pour ça, ils font appel à des particuliers qui souhaiteraient investir un peu d’argent dans une entreprise éthique et éco-responsable. Les sommes sont déductibles de l’impôt sur le revenu à hauteur de 18%, et quel plaisir de contribuer à un si beau projet, géré par des gens sérieux et passionnés!

7. « Gisèle Pélicot offre à la France le portrait du patriarcat »: si vous ne devez lire qu’un seul résumé et point de vue sur le procès de viols de Mazan, celui de Gaze Magazine est court, percutant et parfait.

8. « Carnet chéri: Une année dessinée » de Juliette Mallet, la créatrice de la marque Coucou Suzette. Je suis hyper friande de tranches de vie illustrées. J’adorerais trouver un jour le temps et la motivation pour faire quelque chose de similaire, mais en attendant, je me régale avec celles des autres. Ici, j’aime particulièrement le fait que l’autrice soit si proche de sa famille et complètement gaga des animaux.

9. La chemise Alchimiste de Nuit Clothing Atelier en rouge est sublime. Probablement assez pour me faire passer outre le délai d’attente de 2 à 3 mois et les frais de douane pour l’envoi depuis le Canada.

10. « L’étoile de Mo », de Yeonju Choi avec une traduction d’Elvire Beaule: C’était la nuit, et Mo tournait et se retournait dans son lit quand soudain une lumière apparût, une lumière qui souriait. Ni une ni deux, Mo mit son écharpe et s’en alla dans la forêt pour découvrir d’où elle venait… Un roman pour les 8-10 relié sur papier toilé, illustré à la plume, au charme délicieux. Mention spéciale du prix Bologna Ragazzi 2024 dans la catégorie Opera Prima, ce petit roman à l’histoire délicate, l’illustration élégante et la fabrication raffinée est un véritable bijou! Merci aux libraires de Charlemagne de l’avoir mis en avant, sans quoi je serais probablement passée à côté alors que je me suis régalée à le lire. Ambiance forêt automnale et sentiments qui font chaud au coeur garantis.

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