Prendre de nouvelles habitudes en 2024

Dans la liste de mes 24 objectifs pour 2024 (que je n’ai pas publiée ici), il y avait 5 tâches à effectuer chaque jour – autrement dit, des habitudes à prendre.

1. Mettre de la crème hydratante. Oui, car jusqu’ici, si je contribuais significativement au chiffre d’affaires de diverses marques de cosmétiques, les pots une fois achetés avaient tendance à prendre la poussière sur mon étagère de salle de bain. Certaines femmes commencent l’anti-rides avant 30 ans; moi, à plus de 50, je continuais à mettre de la crème hydratante seulement quand j’y pensais, soit une ou deux fois par semaine. Un gommage hebdomadaire sous la douche, un masque en tissu rigolo quand je m’ennuyais le dimanche, et basta. Mais depuis début janvier, je mets de la crème de jour le matin ou de la crème de nuit le soir. Parfois les deux dans la même journée. Et j’ai acheté un produit spécial pour le cou et le décolleté que j’utilise, euh, une fois de temps en temps. Vu d’où je pars, c’est déjà pas si mal.

2. Apprendre une langue sur Duolingo. J’avais déjà fait plusieurs essais, notamment en portugais et en coréen, avant de décrocher en cours de route. Là, je me suis mise au polonais tout ce qu’il y a de plus sérieusement, avec un cahier dans lequel je prends des notes au fur et à mesure. J’y consacre 5 minutes par jour, et j’ai le but concret de pouvoir bientôt échanger quelques phrases avec la caissière du Kubus, mais aussi converser avec les autochtones quand on retournera en Pologne.

3. Faire un projet vidéo 1 seconde par jour. J’en avais déjà réalisé un en 2020 et un autre en 2022; une année sur deux me semble un bon rythme. C’est une manière amusante et peu contraignante d’immortaliser les fesses de Chouchou de conserver des traces de mon quotidien.

4. Remplir le carnet « Joie de coller toute l’année » de Julie Adore, et notamment son calendrier mensuel où coller un petit papier chaque jour. La récolte n’est pas aisée quand je passe des semaines entières sans sortir de chez moi, mais comme je fais de l’art journaling par ailleurs, j’ai toujours les tiroirs pleins de trucs qui peuvent faire le job. Et je trouve ça vraiment amusant.

5. Jeter un truc par jour. J’ai toujours été tiraillée entre mon aspiration au minimalisme (peu d’objets pour encombrer mon espace de vie! peu de temps et d’argent à consacrer à leur entretien! un loyer plus faible puisque besoin d’une place réduite! moins de trucs à trimballer en cas de déménagement! plus de sous à investir dans des sorties ou des voyages!) et une fâcheuse tendance à la collectionnite aiguë (des bouquins! des figurines! des théières! des carnets! des bouquins! des puzzles! des bibelots! des mugs! des bouquins! des robes en lin! des souvenirs de voyage! des bouquins! etc). Globalement, je trouve que je ne m’en tire pas si mal. Mais j’ai quand même eu envie de me fixer cet objectif pour éliminer en douceur les trucs inutiles qui traînent dans mes placards.

Parfois, je m’attaque à une étagère ou un tiroir, et je jette beaucoup plus d’un objet ce jour-là. En revanche, il n’y a eu que 4 ou 5 jours depuis le début de l’année où je n’ai pas pris le temps de m’en occuper. C’est devenu un jeu pour moi: depuis combien de temps j’ai ce truc sans l’utiliser? Y a-t-il la moindre chance que ça me serve un jour? Est-ce qu’au pire, je pourrais facilement en retrouver un? Si oui/non/oui et si ça n’a pas de valeur sentimentale: direction la poubelle, le recyclage, et bientôt peut-être Vinted (j’ai créé un compte, et je tente de me motiver pour commencer à m’en servir).

Je sais qu’il est censé être contre-productif de tenter de créer ou de briser plus d’une habitude à la fois. Mais pour moi tout au moins, ces cinq-là fonctionnent bien ensemble depuis plus de trois mois. D’abord, chacune d’elles me prend très peu de temps. Ensuite, le fait de cocher les cases correspondantes sur ma To-Do List me donne un sentiment d’accomplissement et me procure de la dopamine les jours où je me sens aussi vivace et productive qu’une limace neurasthénique. Même en cas de pénurie grave de cuillères, j’arrive toujours à me tartiner le museau d’Ultra Facial Cream, à ânonner « Vos enfants aiment-ils les cookies? » avec une moyenne de 3 z par mot et à exhumer du fond de mes placards de cuisine un accessoire mystérieux qui ne me manquera pas.

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