[VARSOVIE] Où je copine avec un ravioli géant

Il n’y avait pas de vol direct Bruxelles-Gdansk, et je voulais absolument éviter d’enchaîner deux vols avec une correspondance à Francfort ou autre grand aéroport du même acabit. Aussi, j’ai opté pour un vol direct jusqu’à Varsovie, avec départ à 15h20 pour avoir une chance de dormir la veille, en me disant qu’on finirait notre voyage en train le lendemain après-midi. Bonus: ça nous permettrait de passer une petite journée dans la capitale polonaise qu’on avait vraiment bien aimée lors de notre séjour précédent.

Le jour même, un jeudi hors période de vacances scolaires, tout s’enchaîne à la perfection pour notre voyage. Nous prenons un train de la gare du Luxembourg jusqu’à l’aéroport, atteignons celui-ci quatre minutes avant l’ouverture de l’enregistrement des bagages, déposons nos valises, passons la sécurité en moins de dix minutes et allons nous poser au Belgorama pour déjeuner en attendant le début de l’embarquement.

Alors que nous savourons de la nourriture de Flunch (schnitzel + frites surgelées pour Chouchou, vol-au-vent + haricots verts en boîte pour moi) au prix d’un restaurant très correct, je reçois un mail pro relatif au fameux Projet Secret – une nouvelle qui ne va pas me rapporter un kopek, mais qui me remplit de fierté et me donne encore plus envie de crier sur les toits » C’EST MOI QUI L’AI FAIT! ». Ce qui me met d’excellente humeur pour la suite.

Notre vol (en prévision duquel j’avais pris une cardioaspirine quelques heures plus tôt) dure à peine plus d’une heure et demie. Vers 17h20, nous nous posons sans encombre à l’aéroport Chopin, où la nuit commence déjà à tomber. Je guette l’arrivée de nos valises sur le tapis roulant pendant que Chouchou réactive l’app de transports en commun locale et nous achète deux tickets de bus. Nous n’attendons le 175 que quelques minutes. Au bout de deux ou trois arrêts, des contrôleurs montent. Nous sommes en règle, mais la jeune touriste asiatique en face de nous n’a pas compris qu’il fallait activer son ticket en flashant le QR code présent à bord; malgré sa bonne foi visible, elle doit immédiatement s’acquitter d’une amende.

C’est l’heure de pointe dans le centre de Varsovie, et nous mettons un peu plus longtemps que prévu à atteindre notre arrêt, mais peu importe: pour une seule nuit, je nous ai pris un hôtel plutôt qu’un appartement AirBnB, de sorte que personne ne nous attend à une heure spécifique. L’Apple Inn se révèle, non pas un coup de coeur, mais un très bon choix au niveau de l’emplacement (moins d’un quart d’heure à pied de la gare centrale) comme du rapport qualité-prix. Pour moins de 100€, nous avons une chambre grande, plutôt jolie, confortable et bien équipée, avec des boissons gratuites et le petit déjeuner du lendemain compris. De plus, la réceptionniste est très aimable, et elle parle un anglais parfait.

Voulant faire bombance de pierogis salés et sucré, nous ressortons manger au Zapiecek le plus proche. Au bout de deux cents mètres à pied, nous retombons sur la grande avenue où nous avions loué un studio-hôtel pour la semaine en 2021. C’est très amusant de nous retrouver subitement en terrain connu, même s’il est très rare que nous soyons dehors aussi tard pendant nos vacances. Malgré l’heure tardive (selon nos critères!), nous croisons plusieurs personnes qui tractent, nous rappelant que des élections cruciales et très disputées vont avoir lieu ce week-end en Pologne.

L’hôtesse du Zapiecek nous dirige vers le sous-sol. Ici, la déco est du genre simple et rustique. On mange de la nourriture polonaise typique et bien roborative, dans une ambiance de cantine pour des prix dérisoires. Finalement, Chouchou se laisse tenter par une saucisse-choucroute et moi par des « gnocchi » avec une sauce crapuleuse à base de crème, de boulettes de viande et de poivrons. C’est très copieux, et mon appétit a beaucoup diminué depuis que je pratique le jeûne intermittent 16-8. Résultat, je cale à la moitié et dois renoncer à prendre un dessert. Chouchou, lui, termine allègrement mon plat en plus du sien. Mais bon, il fait 2h de sport par jour 6 jours par semaine. On n’a clairement pas les mêmes besoins caloriques. Montant de l’addition avec les boissons: 20 malheureux euros.

Nous rentrons à pied et passons encore un peu de temps sur nos ordinateurs respectifs. Vers 22h30, nous nous écroulons dans les lits jumeaux collés l’un à l’autre et pourvus chacun de sa couette individuelle, comme à peu près partout dans le nord de l’Europe. Ce qu’on perd en confort de câlins, on le gagne au décuple en qualité du sommeil…

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