

Dimanche matin, après… devinez quoi… oui, un long trajet en métro, nous débarquons au musée Carnavalet qui m’a été conseillé par Kleo. Situé dans le Marais, il est consacré à l’histoire de la ville de Paris, depuis ses origines jusqu’à nos jours. L’exposition permanente est gratuite et très riche. Le problème pour moi, c’est qu’elle est aussi interminable et organisée chronologiquement. Au terme de l’heure et demie que nous pouvions y consacrer dans notre planning, nous atteignons tout juste la Révolution française. Nous devons donc faire en courant la période plus moderne – la seule qui m’intéresse vraiment. Cinq minutes à la boutique, qui propose un tas d’objets sympas et très mignons, et nous filons le long de la 8 en direction de Ledru-Rollin.














J’ai réservé pour un brunch chez Les Bariolés de Maud, adresse trouvée sur internet. Service à l’assiette: d’abord une composition salée choisie parmi trois (dont deux végétariennes), puis un dessert. Le tout accompagné d’une orange pressée, avec les autres boissons chaudes et froides à volonté. Chouchou est surpris de voir les plats présentés sous forme de chaussons multicolores, mais comme moi, il trouve ça fort bon. C’est aussi très copieux, et je cale avant la fin. Nous apprécions également le service plein de bonne humeur, ainsi que le chausson à emporter offert à la fin « parce qu’on part en vacances ce soir et qu’on ne veut pas gaspiller ».


Gagner notre destination suivante en métro nécessiterait deux changements et prendrait aussi longtemps que d’y aller à pied. Comme il fait beau et pas trop chaud, nous optons pour la promenade digestive jusqu’au père Lachaise, oasis de tranquillité au milieu de l’agitation parisienne. Nous déambulons plus ou moins au hasard dans la partie du cimetière que nous n’avions pas vue lors de notre passage précédent. Je suis très amusée de découvrir la future tombe de Violaine Vanoyeke avec son nom d’héroïne de roman, son CV long comme trois bras et sa statue fièrement campée en chemise de nuit diaphane laissant deviner ses tétons. Voilà une femme qui ne souffre d’aucun déficit d’estime d’elle-même – j’adore! (Plus tard, je consulte sa biographie et décide finalement de ne pas en faire ma nouvelle héroïne.)



Alors que nous venons de trouver la tombe d’Honoré de Balzac et cherchons celle d’Eugène Delacroix (qui se révèlera être un horrible bunker noir), un employé nous désigne celle, bien plus modeste et avec un nom presque effacé, de Gérard de Nerval qu’il qualifie de « grand monsieur ». Plus loin, nous tombons sur un flot de gens qui se dirigent vers la tombe de Jim Morrison, paraît-il la plus visitée au point qu’elle est désormais entourée de barrières de sécurité. L’arbre le plus proche est ceinturé de paille constellée de chewing-gums. « C’est pas Honoré de Balzac qui suscite autant de dévotion », fait remarquer Chouchou. Ce à quoi je réponds: « A la décharge de Jim Morrison, on ne torture pas les lycéens français avec ses oeuvres depuis douze générations ». Oui, je suis encore traumatisée par l’ennui insondable qui a été le mien quand j’ai dû présenter « La peau de chagrin » au bac.







Après avoir fait le plein de calme, nous retournons nous jeter dans le métro pour un trajet qui, par contraste, me paraît atrocement mondu, malodorant et interminable. Je passe la fin de l’après-midi à zoner dans le fauteuil de lecture de ma collègue avant de remettre son appartement en ordre, de boucler notre valise et de prendre très en avance le chemin de la gare du Nord. Nous profitons d’avoir du temps devant nous pour manger des grilled cheese chez Five Guys. Etait-il vraiment nécessaire de planquer d’horribles cornichons mous et sucrés dans un sandwich par ailleurs tout à fait honorable, les gars?
Cette fois, notre train circule comme prévu, même si je suis un peu déçue de constater que la première classe (les places de seconde pas chères étaient toutes déjà vendues quand j’ai réservé…) ne procure pas d’autre avantage qu’un siège légèrement plus large. Arrivée à Bruxelles à 23h15. Le démarrage de la semaine prochaine s’annonce difficile, mais nous avons passé un bon week-end – en partie grâce à une météo délicieusement automnale, à mille lieues de la canicule qu’on avait dû supporter l’an dernier à la même époque.
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Bonjour Armalite ! Je vois sur la dernière photo que tu as un sac à dos Fable England, que je zieute depuis un sacré moment. Est-ce que tu le trouves bien, et surtout, solide ? J’ai un peu peur d’investir car j’avais lu quelques critiques un poil négatives ! Merci pour ton retour 🙂
Il est assez solide, oui. Et spacieux. En revanche, si tu le charges beaucoup, les lanières te rentrent dans les épaules. Et je trouve qu’il lui manque une poche extérieure pour ne pas passer sa vie à farfouiller dedans en quête des petits objets genre carte de bus.
Merci beaucoup 😊