La semaine en bref #291

Lundi:

★ Le paiement dû depuis début juillet qui m’a été annoncé « en cours » il y a une semaine n’est toujours pas arrivé. Cette fois, c’est sûr: même si j’aime beaucoup les textes que je traduis pour lui, je laisse tomber ce client qui se fait de la trésorerie sur le dos de ses prestataires extérieurs depuis déjà plusieurs années.

Mardi:

★ Béni soit le Mine Madeh d’être ouvert en ce jour férié: ça me permet de faire un bon déjeuner en terrasse pendant que Chouchou donne un cours de belgitude accéléré à une modèle russe.

Mercredi:

★ Ah, la bataille finale. Qui dure presque 50 pages. Et que je dois absolument traduire au plus vite pour pouvoir, d’une part me faire payer vu que je n’ai toujours pas reçu les sous de mon boulot précédent, d’autre part enchaîner sur un des trois textes suivants dans mon planning, bien que je n’aie toujours pas reçu le contrat et/ou le règlement de signature correspondant. J’adore (non).

★ L’idée me traverse l’esprit que, poussée par mon besoin de sécurité financière et mon incapacité à refuser un texte qui me plaît, j’ai peut-être accepté trop de boulot pour ce second semestre (oui).

★ A cause des vacances de mon esthéticienne, mon vernis semi-permanent date d’il y a 5 semaines. Il commence à se décoller dans le bas, et surtout, mes ongles sont si longs que je n’arrive plus à taper correctement sur un clavier. J’en ai tellement marre que je finis par tout arracher pour pouvoir les couper – moins de 24h avant ma prochaine manucure. Au moins, je travaillerai beaucoup plus vite demain.

Jeudi:

★ L’esthéticienne et moi discutons des différences entre le régime des indépendants français (pas jojo) et celui des indépendants belges (largement pire à quelques détails près). Je lui dis qu’à mon arrivée à Bruxelles, je ne comprenais pas pourquoi tant de restaurants n’acceptaient pas les cartes de paiement, et que Chouchou m’a expliqué que c’était pour pouvoir faire du black, parce que sans ça ils ne s’en sortaient pas. Mon esthéticienne approuve vigoureusement. Plus tard, je passe à la caisse et lui annonce que je vais la régler en liquide. « Super! s’écrie-t-elle avant de se ressaisir, un peu gênée. On se regarde et on éclate de rire.

Vendredi:

★ Je me tape une double journée (20 grandes pages de traduction, 200 feuillets de relecture) pour pouvoir rendre le tome 2 de ma trilogie de super-héros gays. Lundi, je suis censée enchaîner sur un bouquin dont… je n’ai même pas le texte définitif. Et le département éditorial qui gère ça est fermé cette semaine. Bref: le mois d’août, c’est toujours autant la merde.

Samedi:

★ Je mets ma bibliographie à jour. Sans compter les jeux de rôle du début de ma carrière, j’en suis à 307 traductions de livres remises à mes éditeurs. Je n’ai pas le courage d’estimer le nombre de signes que ça représente, mais à vue de nez, plus de cent millions. Glups.

★ Un des patins de nez des verres progressifs de Chouchou s’est cassé hier. Comme d’habitude, l’attente chez Polette est interminable, mais à la fin, le vendeur a changé gratuitement les deux patins, ce qui est vraiment décent vu le prix initial des lunettes (120€) et leur ancienneté (3 ou 4 ans).

★ Un peu de lèche-vitrines dans la rue de Flandres (où nous repérons une Maison de la Fauconnerie qui se visite seulement sur rendez-vous), un shooting vite fait dans la rue de la Cigogne très verte en ce moment, et on se termine à la terrasse de chez Gaston avec ce qui sera peut-être ma seule glace de l’année: une abricot-yuzu + caramel beurre salé.

Dimanche:

★ L’un des billets que je tourne et retourne dans ma tête depuis des mois, et que j’avais commencé à écrire sans conviction la semaine dernière, sort d’une traite ce matin pendant que Chouchou est à la salle de sport. Du coup, il va falloir que je trouve un autre sujet de conversation avec ma psy pour notre prochaine séance.

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