La semaine en bref #283

Lundi:

★ Pour ne pas trimballer une énorme valise alors qu’il fait plus de 30° et qu’on n’est jamais à l’abri d’un retard de train qui oblige à courir comme une dératée pour ne pas louper une correspondance, je m’auto-envoie un colis de bouquins et de fringues en Mondial Relay. Notre balance a rendu l’âme, donc j’ai dû estimer le poids au jugé; je croise les doigts pour qu’il n’y ait pas de problème.

Mardi:

★ Bruxelles-Charles de Gaulle: dans le Carré juste devant moi, une famille en partance pour Tahiti avec une montagne de bagages et un jeune Timothée hyper actif qui court en hurlant dans le couloir pendant toute la durée du trajet.

★ Charles de Gaulle-Lyon: dans le Carré juste devant moi, un groupe de militaires qui vantent de leurs performances sportives non-stop et d’une voix très forte (apparemment, y’en a un qui court le kilomètre en 4 mn pendant un marathon).

★ Lyon-Marseille: dans le Carré juste devant moi, une famille de 4 dont la mère fait boire et manger les gamins avant de les occuper avec des jeux improvisés pendant deux heures tandis que le père somnole ou regarde son téléphone. Je n’entends sa voix qu’une seule fois, quand il demande à sa femme si elle a pensé à emporter son chargeur.

★ Quand je pense que ni Timothée, ni le Club des Surhommes, ni M. Charge Mentale, Quelle Charge Mentale ne sauront jamais qu’ils doivent la vie à mon casque anti-bruit.

★ Marseille: la gare est envahie par un océan d’immondices suite à une grève persistante des éboueurs. Bienvenue dans le sud!

★ Marseille-Monpatelin: mon TER est blindé; on se croirait dans un wagon à bestiaux. J’ai de la chance: j’ai réussi à trouver une place assise à l’étage du haut. Mais j’ai envie de faire pipi, et je ne peux accéder aux seules toilettes du train avec les gens pressés comme des sardines sur les plateformes et dans les couloirs.

★ Soudain, nous nous arrêtons en pleine voie. Deux minutes plus tard, la clim se coupe. Le contrôleur finit par nous expliquer que le système de freinage d’urgence s’est déclenché tout seul pour une raison inconnue, et qu’il ignore quand nous pourrons repartir. Ma vessie tiendra-t-elle le coup jusqu’à l’arrivée? Vais-je réussir à ne pas me sentir mal alors que la chaleur augmente un peu plus à chaque minute? Le suspense est insoutenable.

★ Je finis par arriver chez moi avec une heure de retard et dans un état pitoyable (mon TGV partait ce matin à 6h30, donc bien entendu je n’ai pas dormi la nuit dernière). Les voyages forment peut-être la jeunesse, mais je commence à soupçonner qu’ils ne font que déformer la vieillesse.

Mercredi:

★ Carrefour m’a livré l’épicerie ce matin, mais il faudrait que je sorte acheter des fruits et des légumes. Cependant , avec 32° à l’ombre, je ne me résous pas à me traîner jusqu’au centre du village. Si la SNCF n’a pas réussi à me tuer, je suppose que 24h de déficit de fibres et de vitamines n’y parviendront pas non plus.

Jeudi:

★ Cette année encore, pour procéder au remboursement du trop perçu de cotisations retraite, l’URSSAF demande qu’on imprime un formulaire envoyé sur la messagerie du site et qu’on le retourne complété par courrier postal avec un RIB. Je suppose que conserver le RIB dans le dossier de chaque cotisant.e, ou à la limite permettre qu’on le renvoie sous forme numérique, serait beaucoup trop simple et épargnerait beaucoup trop de travail à toutes les personnes impliquées.

Jeudi:

★ Il fait si étouffant que pour une fois, je suis bien contente d’entendre un orage gronder au loin. Hélas, la pluie ne rafraîchit que très peu l’atmosphère: 28° aujourd’hui au lieu de 30 à 32 le reste de la semaine.

★ C’est la première fois que je vois mon Gentil Généraliste sans masque depuis début 2020, et je suis frappée de voir combien sa physionomie s’est transformée entre-temps. Mais il se dit sans doute la même chose à mon sujet! Et la bonne nouvelle, c’est que ma tension semble se maintenir à 14/9, ce qui reste un peu élevé mais ne nécessite toujours pas de traitement.

Vendredi:

★ Merci à la Moi d’hier d’avoir allumé le four pour préparer un clafoutis aux abricots. Son sacrifice thermique est très apprécié ce matin au petit déjeuner.

★ Réalisant que je n’allais jamais rien faire des 4 MALM blanches surnuméraires livrées par erreur lors du Commodegate de décembre 2020, et qu’Ikea n’a pas souhaité récupérer, j’ai sorti les cartons hier sur mon palier avec un petit mot invitant les voisins à se servir si ça les intéresse. 2 sont parties quelques heures après, et les 2 autres ont disparu aujourd’hui. Une bonne chose de faite.

Samedi:

★ Le mois dernier, je me suis trouvé une nouvelle cantine dans le centre de Toulon. Aujourd’hui, elle semble définitivement fermée. Kiki et moi nous rabattons donc sur une valeur sûre: l’Aparté. La salle est climatisée, et il y a une délicieuse assiette végétarienne au menu d’aujourd’hui. Même si on laisse toutes les deux les rondelles de betterave crue.

★ Une fois que Kiki est retournée bosser, je vais me poser au salon de thé la Bibliothèque avec un des deux romans que je viens d’acheter chez Charlemagne. La propriétaire a plusieurs de mes traductions sur une étagère; du coup, on commence à parler de fantasy et des maisons d’édition à qui elle pourrait soumettre ses textes en France.

★ Un petit tour à l’ancien évêché pour la Design Parade 2023 qui ouvre ce week-end, et où il y a donc beaucoup de monde. J’adore « La mer, l’amour, les femmes », la carte blanche d’Aline Asmar d’Amman, mais aussi la fresque file d’attente dans l’escalier, l’expo « Résonances artistiques » consacrée au travail des designers Alexandre Benjamin Navet et Arthur Hoffner pour Van Cleef & Arpels, et deux ou trois des installation des lauréats du prix d’architecture d’intérieur dont je n’ai pas pensé à noter le nom.

★ Après ça, je passe chez Contrebandes pour la dédicace de Charles Berbérian. Nous discutons longuement avec Paola et Gilles, les libraires, et un de leurs amis traducteurs-éditeurs de passage à la boutique. Difficultés du processus de traduction, statut des auteurs en France, évolution du milieu de la bédé – c’est un échange très intéressant. Et je repars avec deux jolies aquarelles sur mes albums.

★ Pour clôturer en beauté cette excellente journée, je rentre au magasin d’usine Cotélac appâtée par un cardigan kaki, qu’ils n’ont pas dans ma taille. A la place, je ressors avec une divine robe d’été caramel de la collection 2021 – fluide, légère, et soldée à 72,50€ au lieu de 345. Puis je vais récupérer mon colis au point Mondial Relay et je rentre chez moi en TER, avec plus de 10 000 pas au compteur et un léger coup de soleil dans le décolleté.

Dimanche:

★ Flemme de bosser et désespérément besoin de fruits et de légumes frais: je me dépêche de sortir faire mon marché avant que le soleil tape trop fort. Comme j’ai enclenché le mode vampire, mon primeur a du mal à me reconnaître avec mon grand chapeau en paille et mes lunettes noires.

★ Je pensais attendre la sortie du dernier tome de « Capitale du Nord » pour lire celui de « Capitale du Sud », mais je craque et, dédaignant les bouquins achetés hier ainsi que ceux récemment livrés par Satan, je passe l’après-midi dans mon fauteuil de lecture bien-aimé avec la suite des aventures de Nohamux de la Couane. Je crois que la théorie que j’avais échafaudée au début de ma lecture de la série est en train de se confirmer!

Avez-vous participé au concours pour gagner un exemplaire de « Les mystérieux enfants de la nuit »?

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