[ECOSSE] Où on dit au revoir en beauté

Dernier réveil en Ecosse après une nuit meilleure que je ne le craignais. D’un côté, j’ai hâte de rentrer à Bruxelles pour retrouver mon lit, ma routine et pouvoir me reposer. De l’autre, ça me fait toujours mal au coeur de quitter Edimbourg. Surtout avec le temps magnifique dont la météo nous gratifie aujourd’hui.

Nous petit-déjeunons rapidement dans la chambre avec les derniers sachets de thé vert achetés à Aberdeen et les restes d’hier soir. Puis nous refaisons les bagages et allons les déposer à la réception. Cette fois encore, quand j’explique que je ne veux pas laisser le sac à dos avec mon MacBook dans un endroit où n’importe qui pourrait le prendre, un réceptionniste serviable me dit qu’il va le descendre dans le bureau des employés.

Vers 9h20, nous nous dirigeons vers l’arrêt du tramp de l’aéroport et le prenons jusqu’à l’extrémité de Princes Street. Nous descendons au food hall du Marks & Spencer et fonçons directement au rayon boulangerie – depuis le temps, on connaît le magasin par coeur. J’attrape quatre paquets de nos bien-aimés scones au cheddar et, comme je veux payer en liquide, me dirige vers la seule caisse avec un employé: un monsieur probablement trisomique, qui aide un client probablement atteint de la maladie de Parkinson à emballer ses courses. La scène me fait chaud au coeur.

Nous arrivons à la Scottish National Gallery – le bâtiment du Mound qui abrite la partie classique des collections – un peu avant l’ouverture, que nous attendons patiemment avec une foule grandissante d’autres touristes. J’ai décidé de consacrer nos dernières heures sur place à admirer d’autres paysages de William McTaggart, dont le musée possède quelques oeuvres. Nous avons déjà vu la collection permanente (très belle et très intéressante) lors d’un séjour précédent. Aussi, dès l’ouverture des portes, je demande à une employée où je peux trouver les Précieux. Elle m’aiguille vers le fond de la galerie. Là, je me renseigne auprès d’un autre employé… qui m’apprend que la partie du musée où sont d’ordinaire exposés les McTaggart est actuellement en travaux, donc, qu’ils sont au coffre et qu’on ne peut pas les voir. Ma déception est grande.

Pour me consoler, j’entraîne Chouchou vers le bâtiment d’en face au sous-sol duquel se trouve la boutique, dans l’espoir qu’elle vendra quelque reproduction. Et là, nous tombons sur une expo temporaire d’oeuvres contemporaines intitulée « Observed from life ». Tout à fait mon truc, pour une fois! Nous passons un très agréable moment à déambuler dans les salles quasiment désertes.

Bien que regorgeant d’autres merveilles, la boutique du musée n’a de nouveau pas la plus petite carte postale d’un tableau de William McTaggart. J’en ressors tout de même avec plusieurs carnets et un marque-page en cuir du Reverend Walker (personnage d’un célèbre tableau d’Henry Raeburn). Chouchou, qui s’est mis à en utiliser récemment pour journaler, craque aussi pour trois carnets et un pack de stylos.

Il nous reste encore un peu de temps à tuer; alors, nous allons nous poser au restaurant du musée: un très bel endroit coloré et lumineux, avec un menu hyper appétissant et une magnifique terrasse. Chouchou commande un cupcake citron-gingembre et moi des oeufs Benedict servis sur un pain à la texture de croissant. MIAM. Ce n’était pas la dernière matinée à Edimbourg que je comptais passer, mais une surprise très plaisante, ça me va aussi!

Après être repassés à l’hôtel pour récupérer nos valises, nous prenons le tram jusqu’à l’aéroport. Nous y arrivons bien en avance, trois quarts d’heure avant l’ouverture de notre checkin, mais réussissons à obtenir le numéro des comptoirs pour commencer à attendre au bon endroit. Il n’y a que 3 groupes de voyageurs devant nous. Hélas! Le 3ème – une famille avec des milliers de bagages, dont un sac de clubs de golf hors dimensions et hors poids autorisé – bloque l’unique comptoir de classe éco pendant vingt bonnes minutes, jusqu’à ce que tous les passagers de classe affaires soient passés et qu’on puisse se rabattre sur leur comptoir à eux.

Nous franchissons la sécurité assez rapidement, mais ensuite, je vois que notre porte d’embarquement ne sera annoncée qu’une demi-heure à l’avance (normal), alors que nous n’avons toujours pas franchi la douane où la file est parfois impressionnante. Du coup, je commence à stresser à mort, pour le plus grand désarroi de Chouchou qui ne voit pas comment m’aider. Entre ma fébrilité aggravée par la fatigue, la foule assez compacte et les annonces aux hauts-parleurs super-fortes, j’ai l’impression de me trouver dans l’antichambre de l’enfer. Des tas de gens ont peur de l’avion; moi, ce que je redoute de plus en plus, ce sont les aéroports…

Finalement, nous arrivons à notre porte d’embarquement sans contrôle de douane – alors qu’à l’aller, nous en avions eu un à Zaventem avant de partir et un autre à Edimbourg en arrivant. (Si quelqu’un peut m’expliquer pourquoi, vraiment, je suis curieuse!) Il me reste assez de temps pour aller dépenser mes dernières livres dans l’un des magasins alentour. Voyant que les shortbreads Walker sont plus chers qu’à Bruxelles, et étant déjà largement pourvue en magnets du cru, j’opte pour un masque cosmétique bébé Yoda Grogu et un KitKat, car je n’ai rien pu avaler au snack où on s’est posés en attendant l’annonce de notre porte d’embarquement. Pas grave, j’ai fait des réserves de calories pendant ces deux semaines!

Le vol se déroule sans encombre, et nous regagnons notre quartier en train sans oublier quoi que ce soit à la gare de l’aéroport de Zaventem, cette fois. Ce voyage fut riche en belles découvertes mais aussi difficile à encaisser pour moi, essentiellement au niveau de la fatigue. Je pense que j’avais un peu présumé de mes forces en l’organisant, et j’en tiendrai compte pour une prochaine fois. Je note aussi de ne plus jamais partir sans somnifères. D’éviter de changer de logement tous les jours, car c’est hyper crevant, et de préférer les appartements entiers aux chambres d’hôtel chaque fois que ce sera possible. Enfin, de trouver des robes aussi amples et flatteuses que mes Son de Flor, mais moins lourdes et moins encombrantes. Si tout va bien, notre prochain voyage aura lieu mi-octobre, et nous en avons déjà choisi la destination pour son potentiel photographique. Stay tuned.

1 réflexion sur “[ECOSSE] Où on dit au revoir en beauté”

  1. Merci beaucoup pour ce récit de voyage dont j’ai adoré le rythme (et les photos). Ça donne envie de foncer en Ecosse !

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