La semaine en bref #256

Lundi:

★ Jour de transhumance mensuelle. Mon premier train quitte Bruxelles avec 15 mn de retard, puis Lille avec 25 mn de retard. Sachant qu’il doit encore s’arrêter à Charles-de-Gaulle, quelles sont les probabilités que je manque la correspondance que j’avais théoriquement 42 mn pour effectuer en gare de Marne-la-Vallée?

★ Dans le Ouigo que je n’ai finalement pas raté, je refuse de payer pour avoir le wifi. Surprise: mon iPad se connecte quand même. Parce que j’avais bel et bien pris l’option la dernière fois, et que le mot de passe n’a pas changé entre-temps?

★ Une légende urbaine raconte que dans tous les TER qui circulent chaque jour en France, il y a UNE prise en état de fonctionnement sur plusieurs milliers. Hé bien aujourd’hui, cette prise, c’est celle du siège sur lequel je me suis assise au hasard. Et moi qui pensais que je n’avais vraiment pas de chance avec mes trajets en train.

★ Solange a vu un homme se promener sur le toit de la résidence aujourd’hui. (Après vérification, aucun ouvrier n’est passé.) Et quand je repars de chez elle, je dois la rappeler trois fois pour qu’elle ferme la porte à clé derrière moi. Je crains qu’elle ne commence à sucrer un peu les fraises. Bon, en même temps – 97 ans, hein.

Mardi:

★ Et donc, quand je marche de mon pas normal dans la rue (= plus vite que beaucoup de gens possédant des jambes plus longues que les miennes), mes BPM montent autour de 135, m’informe mon Apple Watch. Je savais que ma forme avait beaucoup baissé ces derniers mois, mais là, c’est carrément alarmant.

★ Ah, tiens: Gallimard, pour qui je n’ai pas bossé du tout en 2022, m’envoie quelques centaines d’euros de droits d’auteur excédentaires générés par les rares bouquins que j’ai traduits pour eux les années précédentes. C’est une agréable surprise.

★ Encore une proposition de taf. Mon premier trimestre 2023 va être extrêmement chargé. Mais bon, ce sera l’hiver; je ne devrais pas être exagérément tentée de sortir au lieu de travailler. De plus, ça me permettra de faire des économies en vue de mon projet d’anniversaire légèrement ruineux et des trois semaines de vacances que je compte prendre fin mai pour reprogrammer notre grand tour d’Ecosse.

Mercredi:

★ Je récupère mon cosy mystery avec des corrections délicieusement pertinentes. J’aurai donc vécu assez longtemps pour traverser au moins une fois cette étape sans avoir la tension à 42 et l’envie d’étriper des chatons. Il faut toujours croire en ses rêves.

★ Non seulement la couleur mon nouveau sac Nat & Nin ne me plaît pas du tout en vrai, mais le format est le même que celui des sacs de ce modèle que je possède déjà (je croyais avoir des S et commander un L; j’avais déjà des L et il n’existe rien de plus grand). Bon, ben ça va repartir chez l’envoyeur.

Jeudi:

★ Nous sommes le 1er décembre, et j’ai réussi à ne PAS acheter de calendrier de l’Avent cette année. Vive moi.

★ A cause de la grève (totalement justifiée) des généralistes, ma psy est toute seule dans le très grand cabinet médical où elle exerce avec plusieurs d’entre eux. Nos pas résonnent dans les couloirs déserts; ça fait une petite ambiance de fin du monde très propice à discuter d’anxiété.

Vendredi:

★ Traduire 30 pages, relire 6 chapitres et valider les épreuves corrigées d’un demi-bouquin: ça faisait longtemps que je n’avais pas eu une journée de boulot aussi lourde. Sans surprise, je n’adore pas (mais je suis contente de moi à la fin).

Samedi:

★ Je me faisais une joie de passer mon unique journée de repos de la semaine à gambader en ville – faire quelques courses, acheter des bouquins, prendre deux-trois photos, peut-être aller voir une expo, me poser pour lire dans un café… Mais la météo est affreuse et à cause de la énième grève (totalement justifiée elle aussi) à la SNCF, je n’ai qu’un TER toutes les 3 heures. Bon, ben je vais m’occuper à la maison.

★ La nuit, la pluie tombe si fort sur le toit de ma mezzanine qu’elle me réveille. Je dois mettre des bouchons d’oreille pour arriver à me rendormir.

Dimanche:

★ Dans l’après-midi, je pique une crise de pure rage en constant que l’éditeur avec qui je me suis pris la tête pour des retards de paiement répétés, et qui m’avait promis que grâce à une nouvelle procédure tout irait bien désormais, ne m’a de nouveau pas réglée en novembre. Je rédige un mail incendiaire pour leur signifier que je cesse toute collaboration avec eux, et qu’ils peuvent se brosser pour la trad pressée (et chiante) dont je venais juste de signer le contrat.

★ Avant d’appuyer sur envoi, je me dis que je vais quand même consulter la copine qui bossait pour eux quand je l’ai connue, histoire de voir s’il y a un risque qu’ils me cherchent des poux juridiques. Je ne pense pas, vu que le contrat prévoit juste de devoir rendre l’argent déjà perçu en cas de désistement; or, ils traînent déjà pour me payer le boulot effectué, alors sur un boulot même pas commencé, je n’ai évidemment pas touché le moindre centime. La copine me confirme que non, pas de risques de ce côté, mais qu’à ma place, elle ne procèderait pas comme ça pour deux (bonnes) raisons. Du coup, je me laisse jusqu’à demain pour réfléchir, ma colère étant parfois un moteur précieux mais parfois aussi une mauvaise conseillère.

★ Néanmoins, j’ai un mal de chien à admettre que tout cramer au lance-flammes n’est pas nécessairement la meilleure solution même alors que ce serait 100% justifié. Et réprimer toute cette rage est très, très mauvais pour ma tension.

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