La semaine en bref #246

Lundi:

★ Deux jours après avoir remis la couette, je ressors mon gros gilet d’intérieur et mes surchaussettes en laine. Et ça me met en joie.

★ La semaine commence bien: la nouvelle syndic a arrêté une date pour la purge des balcons, et envoyé un mail très sévère (avec menace d’intervention d’huissier et de frais financiers) pour que tous les occupants de la résidence se sentent tenus d’être présents et de laisser l’accès à l’ouvrier-acrobate. Alléluiah!

★ J’échange avec la talentueuse couturière finlandaise à qui j’ai commandé une robe brodée sur mesure. Pour référence, je l’envoie regarder les photos d’un de mes vieux billets, et elle s’exclame: « Oooooh, is the man with the amazing beard your husband? » Voilà: la barbe de Chouchou plaît à l’international!

Mardi:

★ Récap de ma situation financière: un éditeur à qui j’ai déjà rendu la moitié d’un bouquin ne m’a pas payée depuis mi-juillet et ne répond plus à mes mails; un autre pour lequel je viens de finir un bouquin entier n’a pas reçu les contrats signés postés la semaine dernière – et pas de contrats signés, pas de règlement. J’ai donc bossé à fond tout l’été pendant que les autres prenaient des vacances, mais mon compte en banque vole quand même aux vapeurs d’essence depuis plus de deux mois. Où est mon Témesta?

★ Car oui, le truc rigolo, c’est que nous sommes censés faire deux courts voyages d’ici la fin de l’année, un fin novembre et l’autre fin décembre, et que réserver les billets d’avion et les hébergements commence à urger… Du coup, je m’occupe déjà de celui pour lequel les disponibilités risquent de s’évanouir et les prix flamber le plus vite, en croisant les doigts très fort pour recevoir au moins un paiement d’ici le 30 septembre. Je déteste cet aspect de mon métier – devoir toujours courir après l’argent qu’on me doit alors que je suis systématiquement d’une ponctualité impeccable.

Mercredi:

★ Le relevé de charges pour l’appart de Monpatelin mentionne un crédit de 600 balles que le syndic précédent avait dû escamoter quelque part et que la nouvelle a fait réapparaître dans les comptes. Loin de moi l’idée de m’en plaindre: ça va me faire trois trimestres sans rien payer.

★ Je n’ai jamais été une mangeuse émotionnelle, mais depuis quelques mois, la frustration me donne des fringales terribles. Et avec ces histoires de règlements manquants, ça fait des semaines que je passe mes journées à me retenir d’aller dévaliser la boulangerie ou la friterie la plus proche. Encore un ravage de la pré-ménopause, sans doute.

★ La talentueuse couturière finlandaise a trouvé une étoffe parfaite pour ma robe; nous mettons au point la coupe et les broderies, puis je lui envoie mes mesures exactes en lui demandant de revenir vers moi si les chiffres lui paraissent bizarres au-delà de « ceci est une petite dame grassouillette ». Je croise les doigts pour ne pas avoir foiré!

Jeudi:

★ Moins de 48h après que j’ai effectué ma réservation, le vol aller du city break de fin décembre est supprimé. On nous propose un vol le lendemain, et plus tard dans la journée, ce qui ne nous laisserait que trop peu de temps sur place. J’ai pissé sur un totem ou quoi?

★ Après avoir beaucoup ruminé (« Est-ce qu’on part juste pour 3 jours? Est-ce qu’on décale notre retour même si les billets sont beaucoup plus chers? Est-ce qu’on annule ce voyage pour partir ailleurs? Si oui, où? »), je prends mon courage à deux mains et mon téléphone dans l’autre pour appeler le service client de Brussels Airlines. Oui, je suis désespérée à ce point.

★ En acceptant une conversation en anglais plutôt qu’en français, je suis immédiatement mise en contact avec une charmante jeune femme que je peine à comprendre à cause de son accent. Mais à force de lui faire répéter et de vérifier que nous nous sommes bien comprises, j’obtiens que nos billets retour soient repoussés de deux jours sans devoir payer aucun supplément (le lendemain, les vols directs étaient complets; j’avais le choix entre un départ à 6h du matin avec une escale à Francfort, ou un départ à midi avec une escale à Francfort et une autre à Amsterdam!).

Vendredi:

★ Maintenant, il faut annuler la première réservation Air BnB et trouver un autre logement 1/ raisonnablement central 2/ qui ne coûte pas les yeux de la tête 3/ annulable sans frais le plus tard possible car entre le Covid, les grèves, les tensions internationales et les problèmes de fourniture énergétique qui se profilent pour cet hiver, je n’exclus pas du tout un empêchement de dernière minute. Au bout de deux heures de recherches acharnées, je trouve un petit appart cosy qui satisfait mes critères, ouf!

Samedi:

★ Avant d’aller chez Delhaize faire nos courses de la semaine, on profite de la Cambio pour passer à la bulle à vêtements déposer deux gros sacs de fringues et de chaussures dont j’ai décidé de me séparer plus tôt dans la semaine. Le grand ménage d’automne se poursuit…

★ La bande-annonce de « Do revenge » semblait promettre un « Heathers » moderne. En fait, c’est une pâle resucée de « Strangers on a train » mâtinée de « Cruel intentions ». Très décevant. Ma première tentative de grilled cheese, elle, est semi-acceptable. Mais la prochaine fois, j’utiliserai du vrai fromage et pas des tranches de plastique orange.

Dimanche:

★ « Z’êtes bien belle avec tout vot’ bazar », me lance le vendeur de gaufres au bord des étangs du Rouge-Cloître. « Y’a une fête folklorique dans le coin? »

★ Ca devait faire une quarantaine d’années je ne m’étais pas fait piquer les mollets par des orties, et pour être franche ça ne me manquait pas. The things I do for love.

★ On a marché deux heures et demie dans la forêt de Soignes (en se paumant un peu sur la fin), on en a plein les pattes et on se réjouit d’avance de rentrer chez nous. Ca tombe bien: il y a un tram dans 2 minutes à peine. Sauf que… il est plein de scouts et passe sans s’arrêter.

★ Passer en revue les photos de cet après-midi me déprime. Malgré le talent de Chouchou, ce n’est pas facile de tirer des images correctes d’un modèle au physique aussi, euh, éloigné des canons de beauté. Et je déteste que ça m’oblige à me soucier d’un truc aussi insignifiant à mes yeux que ma propre apparence.

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