What I did in June 2022

J’ai passé l’essentiel de ce mois à stresser, à me disputer avec mon mec et à remettre en cause tous mes choix de vie. Entre les problèmes de couple exacerbés par notre Grand Projet, ma vue qui part en sucette, mon syndic qui ne veut rien branler, la canicule pourtant moins atroce à Monpatelin que dans beaucoup d’autres régions, le recul brutal des droits des femmes aux Etats-Unis, la guerre en Ukraine qui atteint de nouveaux sommets d’horreur et une actualité mondiale globalement désespérante, j’ai très peu et très mal dormi. Chaque matin, je me suis levée groggy, avec l’impression qu’un étau me comprimait la poitrine. Chaque soir en me couchant, j’ai ruminé des pensées noires et je me suis sentie repartir dans une vrille destructrice.

Après une année de calme relatif suite à mon diagnostic d’autisme, mon anxiété est remontée en flèche. Le ressort de ma joie de vivre a cessé de répondre aux stimulations. Il me semble que je fais semblant en permanence, comme un robot qui continue à obéir à sa programmation sans trop savoir pourquoi. J’accomplis mes tâches quotidiennes sans y trouver le moindre sens. Je ne suis plus sûre de rien. Et surtout, je me sens très fatiguée – pas juste à cause du manque de sommeil, même si ça ne doit pas aider.

Clairement, je ne suis pas DU TOUT en train de kiffer ma laïfe.

Du coup, j’ai ressorti ma vieille trousse à outils anti-anxiété. J’ai pris un premier rendez-vous avec une thérapeute basée à Monpatelin qui fait de la TCC et qui a l’habitude de traiter des autistes adultes. Je n’en attends pas de miracle, et surtout pas de miracle immédiat, mais toute aide qualifiée sera la bienvenue. Après une longue interruption, j’ai souscrit un nouvel abonnement annuel à Breethe, l’app de méditation découverte au début de la pandémie. Les bruits de nature sont un des rares trucs qui parviennent presque toujours à m’apaiser (au moins un peu). J’ai également tenté de reprendre une activité physique avec les jeux de fitness de la Switch, mais dès que je me mets à transpirer, je me sens hyper mal et je n’arrive plus à me concentrer tellement la sensation me dégoûte. Du coup, c’est compliqué. La chaleur me rend dingue et j’appréhende beaucoup les mois d’été à venir. Pour contrebalancer, je me force à refaire mes vieux exercices de gratitude, et je réécoute les épisodes de « Change ma vie » qui m’avaient le plus aidée au moment où j’ai découvert ce podcast.

Je me concentre pour mettre un pied devant l’autre chaque jour, et j’évite de lever la tête tellement j’ai peur de regarder le chemin devant moi.

2 réflexions sur “What I did in June 2022”

  1. Mon spécialiste m’a dit quelque chose d’assez intéressant, lorsque j’ai été amenée à lui restituer peu ou prou le même type de retour lors de l’une de nos dernières séances. Pour résumer, nous sommes plongés dans une athmosphère tellement anxiogène/incertaine que la seule façon de garder un/le cap est de tenter de se dissocier au maximum de certains évènements mondiaux, tout en s’efforçant de s’aménager des plages de décompression. Oui, c’est hard de mettre ça en pratique, mais en définitive : a t-on réellement le choix ? « Force et honneur » comme ils disent, dans la légion.

  2. Je suis de tout coeur avec toi et t‘envoie des ondes positives!
    J’espère que ce n‘est que passager et que tu vas aller mieux bientôt! En ce moment, il faut savoir prendre ses distances avec beaucoup de choses (ou admettre qu‘on ne peut les changer) sinon l‘engrenage des pensées négatives est infernal. Je croise les doigts pour toi!

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