
C’est l’histoire vraie d’un amour né pendant le premier confinement entre l’autrice et Sara. La rencontre à une soirée de Noël quelques mois plus tôt. Les premiers messages échangés. Le sexe en distanciel. La longue marche dans Paris avec plusieurs attestations dans la poche pour rejoindre l’autre qui habite hors du rayon de déplacement autorisé. L’intimité constante d’une vie à deux forcée par cette drôle de situation. Le sexe en présentiel (beaucoup de sexe). Les histoires que les deux femmes se racontent, dans un monde imaginaire créé juste pour elles. L’envie d’enfant partagée. Après une mauvaise rencontre au supermarché, les confidences douloureuses. Et puis très vite, le projet d’une nouvelle vie, ailleurs.
Premier roman adulte d’Anne-Fleur Multon, « Les nuits bleues » se compose de chapitres courts au style parlé, dans les titres desquels on s’amuse à reconnaître parfois une chanson d’Etienne Daho ou de Mylène Farmer. C’est le récit d’une passion, débité comme dans un souffle exalté et haletant. Intensément charnel et poétique. Cru et lumineux à la fois. Universel dans ses sentiments, militant dans sa dimension lesbienne. Un texte intime, d’une vulnérabilité et d’une force incroyables, qui m’a éblouie de bout en bout.
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