La semaine en bref #200

 

Lundi:

Fin mai, je recevais une flopée de coups de fil d’agences immobilières pour un certain Carlos S. qui leur avait donné mon numéro de portable. Aujourd’hui, jour férié, c’est… la méthode Montignac qui m’appelle de sa part. Je ne sais pas si Carlos S. a réussi à se loger entre-temps, mais de toute évidence, le stress lui a fait prendre du poids. A moins que ce ne soit ses problèmes de mémoire. 

 Pour profiter du retour de l’été indien en ce jour de Toussaint, nous prenons un gros sac d’accessoires et le tram 44 direction la forêt de Soignes. Pendant deux bonnes heures, nous respirons de l’air pur, piétinons les feuilles mortes, admirons les couleurs d’automne et prenons des tas de photos en tentant d’ignorer le regard interloqué des autres promeneurs. Puis nous rentrons pour traiter notre butin d’images en dévorant des crêpes. Une journée parfaite. 

Mardi:

 Une lettre de Russie envoyée le 24 août vient d’être retournée à l’expéditrice avec un autocollant « adresse incorrecte ». L’adresse est non seulement correcte, mais rédigée de l’écriture la plus lisible que j’aie jamais vue (celle de mon père exceptée). BPost, c’était déjà n’importe quoi quand je suis arrivée en Belgique il y a 15 ans, mais ça empire un peu plus chaque année. 

 En fin de compte, heureusement qu’il pleuvait fort dimanche et que ça nous a dissuadés de tenter le parcours Bright Brussels à ce moment-là, parce qu’un soir de semaine, il y a déjà trop de monde à mon goût dans le tunnel de triangles lumineux où je voulais prendre des photos.  

 Je passe le reste de la soirée à rédiger le cahier des charges de ma future baguette de sorcière avec la talentueuse The good wizard’s lair. Parce que gambader dans les bois, ça va cinq minutes, mais au bout d’un moment, il va falloir que je me mette à lancer des sorts. Chouchou dit qu’il m’imagine bien me promener avec en permanence et la sortir pour distribuer du Avada Kedavra à tous les imprudents qui me contrarieront. Il ne devrait pas me tenter. 

Mercredi:

 Je parviens enfin à accéder à mon espace personnel Urssaf pour y ouvrir le message « important » qui m’y attend depuis 15 jours. C’est une échéancier de cotisations 2019. En double exemplaire. Pour 2020, en revanche, que dalle. 

Jeudi:

 Je déclare officiellement ouverte la saison de la grosse paire de chaussettes en laine portée à l’intérieur par-dessus une première paire de chaussettes normales. 

Vendredi:

 Audrey Alwett s’est abonnée à mon Instagram. Plus que Pénélope Bagieu et Fiona Schmidt, et je pourrai mourir en paix.

 URSSAF Saga, épisode 326: un mail m’informe que, comme indiqué sur l’échéancier 2020 reçu fin octobre (…ou pas, donc), le remboursement que j’attends va être effectué d’ici le 12 novembre. De quelle année, mystère. 

 Mais je suis mauvaise langue! En consultant mon compte bancaire, j’y trouve bel et bien un virement. Certes, il manque plus de 300€ par rapport à la somme que j’attendais, et sans le fameux échéancier fantôme, impossible de trouver la source de l’erreur ou de contester le calcul. Tout de même, ça mérite que je m’offre cette robe-chemise et ces mary-janes que je convoitais depuis plusieurs semaines. 

Samedi:

 Plaisir de retourner glander au bar du Dominican en buvant un cocktail au beau milieu de l’après-midi. Chouchou lit la bédé Goldorak; je joue à June’s Journey et tente d’avancer dans le dernier T.J. Klune. De toute façon, il fait froid dehors. 

 On dîne au Serra dont les photos aperçues sur Instagram nous intriguent depuis quelques semaines. Alors… la déco végétalisée est vraiment très agréable. La carte, qui fait la part belle aux plats végétariens, est originale et savoureuse (presque tout me fait envie, ce qui n’arrive quasiment jamais). Hélas, les serveurs portent leur masque sous le nez, ne connaissent pas la carte et mettent des plombes à venir chercher la commande, puis à l’apporter, alors que la salle est encore très peu remplie. C’est bête parce qu’on a bien mangé pour une addition raisonnable, mais je ne pense pas qu’on reviendra. 

 Deuxième partie du circuit Bright Brussels. Il y a énormément de monde en ce dernier jour de l’événement; ça piétine pendant des plombes au niveau de la place Royale; les flics me cassent les oreilles avec leurs coups de sifflet et aucune des installations ne m’enchante. Quand même, je dois admettre que la façade du MIM est très jolie dans les tons roses et violets, et que les lucioles du square De Meeûs ont un certain charme poétique. 

Dimanche:

 On retourne à la forêt de Soignes pour profiter une dernière fois des couleurs d’automne avant que toutes les jolies feuilles flamboyantes soient tombées. Mais la lumière magique de lundi n’est pas au rendez-vous, et la moisson de photos est médiocre. On ne peut pas gagner à tous les coups. Au moins, on a marché et pris l’air avant d’aller dévaliser Forcado. 

 Moi: « Une part de tarte au fromage en plus de deux pastéis? » Chouchou: « Ben oui. Pour le petit déjeuner de demain. » Moi: « C’est vrai qu’il ne faudrait surtout pas attaquer la semaine en déficit de sucre. Mademoiselle, vous me mettrez un pastel au chocolat en plus s’il vous plaît. »

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