[BRUXELLES] Lanterna Magica

 

L’été 2020, alors qu’on recommençait tout juste à pouvoir sortir un peu après le premier confinement, j’avais pris des billets pour un festival de lumières censé avoir lieu au château de la Hulpe en fin d’année. Je me disais que d’ici là, ça irait mieux au niveau de la pandémie, et que de toute façon, les autorités n’allaient pas interdire une activité en extérieur. Heureusement que je n’ai pas choisi de faire carrière dans la voyance: Lanterna Magica a d’abord été reporté en février-mars 2021, puis en novembre-décembre. Entre-temps, le lien vers mes billets originels avait cessé de fonctionner, et je n’ai pas réussi à récupérer le code-barres – juste un récapitulatif avec le prix payé + le jour et l’heure désormais imposés par l’organisation. Par chance, la jeune fille chargée de la vérification s’est montrée coulante et nous a laissés passer quand même. 

Il était 18h et Lanterna Magica venait juste d’ouvrir par une météo idéale, un peu fraîche mais pas glaciale pour une mi-novembre, sans un nuage de pluie à l’horizon. Après avoir fait l’emplette d’une des astucieuses lanternes à énergie solaire vendues à l’entrée pour la modeste somme de 8€, nous nous sommes lancés sur le chemin au milieu d’une horde de familles emmitouflées. J’avoue avoir tiqué assez vite en arrivant au niveau du bois des gnomes, que personnellement j’ai eu envie de baptiser « Déstockage massif de nains de jardin chez Truffaut ». Tous ces machins en plastique cheap, à mes yeux, ça cassait totalement le côté féérique recherché. Avec le budget électricité d’un tel événement, n’y aurait-il pas eu moyen de consacrer quelques milliers d’euros à payer des artisans du coin pour fabriquer des figurines en céramique ou en bois? 

Mais j’étais bien la seule à ronchonner: autour de moi, tout le monde semblait ravi. Et je suppose que vu à travers les yeux d’un enfant, le parcours avait quelque chose de magique – quoiqu’impressionnant à certains endroits, notamment sur le pont au-dessus de la caverne du monstre aux yeux rouges planqué dans une épaisse nappe de brume. Un peu basiques à mon goût, les installations avaient néanmoins le mérite de fournir matière à de belles photos. Et la promenade nocturne assez longue (sans nous presser, nous avons mis environ une heure et demie à finir la boucle) était très agréable après une journée de travail passée enfermés en ville. 
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