La première moitié de ce mois d’août, nous l’avons passée en Pologne, et je l’ai déjà plus qu’abondamment racontée. Nous n’attendions pas grand-chose de cette destination hormis changer d’air sans choper le Covid, et dans l’ensemble, nous avons été agréablement surpris. Après presque deux ans à bosser sans interruption, cette vraie coupure nous a fait beaucoup de bien – tout comme le fait de marcher plusieurs heures par jour au sortir d’une trop longue période de complète sédentarité.
En rentrant à Bruxelles, nous avons tenté de remettre en place de bonnes habitudes. Désormais, Chouchou va au sport tous les matins de la semaine. Et nous avons repris le jeûne intermittent, qui consiste à regrouper ses repas sur une période de 8h suivie de 16h de jeûne pour permettre à l’organisme d’éliminer l’insuline (parce que Chouchou a un problème diagnostiqué de ce côté-là). Cela nous fait dîner très tôt le soir, ce qui rend notre organisation domestique et nos sorties un peu plus délicates à gérer, mais tant pis.
Au moment de reprendre le travail, j’avais sur mon bureau 4 textes signés dont aucun n’était pressé. J’ai mis de côté les deux dont j’avais déjà entamé la traduction en juillet pour me concentrer sur celui dont la date de remise était la plus proche. L’héroïne a pas mal de points communs avec Veronica Mars; sa voix m’est venue toute seule et je m’amuse beaucoup à la faire parler en français. On me propose surtout des romans féministes depuis quelques mois, et je ne sais pas si c’est une coïncidence, mais j’adore! J’ai par ailleurs deux contrats en cours de négociation pour un nouvel éditeur, dont un roman jeunesse de dark academia qui m’intrigue fortement. Niveau boulot, je vis sans doute la période la plus faste depuis le début de ma carrière.
En revanche, je suis constamment horrifiée par l’actualité. Les incendies et les inondations, la prise de Kaboul par les Talibans et les images atroces qui nous parviennent chaque jour de l’Afghanistan… Je me sens furieuse et impuissante, de plus en plus dégoûtée par la classe politique et inquiète pour l’avenir. J’apaise ma conscience de privilégiée en envoyant des sous et en faisant un peu de bénévolat, mais c’est une telle goutte d’eau dans l’océan!
Pour se sentir un peu moins impuissante, notamment concernant le dérèglement climatique, j'ai adopté il y a 10 ans un mode de vie vegan et de plus en plus décroissant – ce qui n'implique pas une vie de frustrations, contrairement à ce que croient ceux qui y voient une simple lubie et s'y mettent une fois par trimestre, pour le fun.