
Durant cette décennie, mon corps a changé. Je n’ai pas pris énormément de poids (peut-être 4 ou 5 kilos), mais ma taille qui était bien marquée et plutôt fine jusque là s’est beaucoup épaissie. J’ai dû me résoudre à passer au 42 dans la plupart des marques pour ne pas être boudinée dans mes vêtements.
Il y a 6 ans ou 7 ans déjà, j’ai renoncé aux jeans, dans lesquels je ne me sentais pas spécialement à l’aise et qui n’étaient guère flatteurs sur ma silhouette courtaude – sans parler de la galère pour trouver des modèles capables d’accommoder à la fois ma cambrure, mes hanches et mes cuisses. Pendant un long moment, je n’ai plus mis que des robes et des jupes, et je m’en suis félicitée: ça demande un poil plus d’effort au moment de se préparer, mais je ne me sens plus comprimée sous la taille, et je n’ai jamais eu autant de compliments sur mes tenues (même si je ne les recherche pas, ça fait toujours plaisir). Dernièrement, les jours de flemme ou quand j’ai juste une course rapide à faire, j’ai adopté le legging de sport noir-baskets pour sortir.
Bien avant le confinement qui a libéré pas mal de femmes de ce contraignant accessoire, j’avais cessé de porter des soutiens-gorge pour les remplacer par des brassières de sport quand j’ai besoin de maintien ou d’une couche supplémentaire en hiver. L’été, je suis généralement à poil sous mes robes ou mes T-shirts, et c’est toujours ça de gagné sur la chaleur.
Autre chose qui a disparu de mes emplettes, et que j’élimine peu à peu de ma garde-robe: les talons hauts, voire très hauts. Oui, c’est super joli, et fort utile quand on est un petit pot à tabac d’1m54, mais à ce stade de ma vie, je préfère être mobile qu’esthétiquement plaisante. Le plus confortable et pratique pour moi, ce sont les talons de 3 à 5 cm ou les baskets de ville avec une semelle à mémoire de forme.
J’en ai eu marre des cheveux longs, qui me vont très bien mais que je n’ai pas de plaisir à coiffer et qui réclament quand même pas mal d’entretien. Je suis passée au carré plongeant et j’adore la liberté qui va avec – les cheveux secs très vite après un shampoing, la nuque dégagée en été… Il m’a fallu un moment pour perdre le réflexe de sortir ma chevelure après avoir enfilé un manteau ou une veste; au début, je portais instinctivement les mains à ma nuque et n’y rencontrais que du vide. Mais j’ai fini par m’y faire. Pendant le confinement, j’ai même envisagé de tout raser, sans cependant me résoudre à passer à l’action. Maintenant, j’attends d’avoir assez de cheveux blancs pour cesser de les teindre en roux et passer au tout neigeux, que je trouve superbe quand il est assumé.
Après une période d’intense intérêt pour le maquillage et son côté ludique – ce que nous appellerons « ma période MBDF » -, j’ai totalement laissé tomber l’affaire. Aujourd’hui, c’est tout juste s’il m’arrive encore de mettre du Russian Red de MAC et éventuellement un peu de mascara noir dans les grandes occasions. Un gros gain de temps et d’argent qui, de plus, me met davantage en phase avec mes convictions féministes: je n’ai pas besoin de m’apprêter pour être socialement acceptable. (Et si ça vous éclate de faire joujou avec des poudres et des pinceaux, je ne vous juge pas une seule seconde. J’espère juste que vous le faites parce que ça vous apporte du plaisir et non parce que vous avez peur de la façon dont on vous considèrerait si vous absteniez.)
A l’époque de mes premières lunettes, j’étais catastrophée de devoir en porter et je les voulais aussi discrètes que possible. Mais plus je vieillis, plus j’aime les montures originales et remarquables – qui ne sont pas simples à trouver, surtout pour mon visage très large et très rond. Devenue presbyte en début de quarantaine, je viens de passer des années à jongler avec une paire de lunettes de lecture et une autre pour voir de de loin, avant de finir par céder et de me commander des verres progressifs.
J’ai longtemps eu un look mi-rock mi-pinup. Désormais, l’hiver me trouve neuf fois sur dix en robe à imprimé écossais, collant opaque et bottines confortables. Pour l’été, je suis actuellement attirée par l’esthétique dite « cottage core », et j’ai récemment beaucoup investi dans des robes en lin à jupe ample. Je continue à être attirée en premier lieu par le rouge, mais ces temps-ci, c’est plutôt vers le vert que je penche dans mes choix vestimentaires – une couleur moins éclatante et plus nuancée, qui me semble assez bien coller avec l’évolution de mon caractère.

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J'adore ton évolution,Je te trouve magnifique avant,Je te trouve magnifique maintenant 😉
Bisous Nad 🙂
@Nad: C'est gentil, merci!
Je viens de saisir le jeu de mot du titre !
@Anonyme: Ben en fait, y'a pas de jeu de mots 😀 Je parlais de la décennie entre mes 40 et mes 49 ans, ce n'était pas du tout une allusion à la pandémie!