
J’ai entamé une TCC. Deux séances pour l’instant, une troisième prévue la semaine prochaine. J’ai eu la chance d’accrocher tout de suite avec la thérapeute suggérée par une amie qui l’avait consultée avant moi; elle m’a déjà fourni des pistes de réflexion intéressantes qui, sans m’apporter de solutions à ce stade, m’ont permis de recadrer la problématique de mon anxiété. Par ailleurs, je me tâte pour consulter une psychiatre histoire de déterminer une bonne fois pour toutes si je suis autiste Asperger ou pas, bipolaire ou pas en plus de mon TAG. Je suis vraiment partagée. Quoi que je décide au final, la santé mentale et ses troubles sont devenus un de mes centres d’intérêt principaux. Il y a vraiment beaucoup à en dire, et puisque je possède à la fois une connaissance intime du sujet et un certain talent pour expliquer les choses, j’ai décidé de contribuer au minimum à l’éducation de mon entourage et de mon lectorat. Je réfléchis à un moyen de faire davantage, mais ça prendra sans doute du temps.
J’ai continué à bosser beaucoup sans prendre de vacances. Résultat: je commence à tirer la langue, mais je n’ai jamais eu autant d’argent de toute ma vie. Faute de pouvoir le dépenser en voyages, j’investis dans de menus travaux et autres améliorations de l’intérieur où je passe la quasi totalité de mon temps. J’ai créé un petit coin jungle dans le salon de notre appartement bruxellois, et je me tâte pour repeindre le mur du fond; à Monpatelin, je compte faire changer les plaques de cuisson et les volets en bois abîmés. Je me suis également un peu lâchée côté garde-robe (alors que j’étais devenue si raisonnable depuis deux ou trois ans…), m’offrant quelques belles pièces en lin qui vont permettre à Chouchou d’étoffer son nouveau portfolio. Je ne sais pas si ça durera, mais actuellement, j’ai assez d’économies pour tenir un an – voire un an et demi en faisant attention – en cas de chômage technique. Et je dois bien admettre que cela m’apporte un embryon de tranquillité d’esprit fort bienvenu.
J’apprends à mieux gérer l’incertitude. Ne pas savoir quand je pourrai de nouveau voyager me remplit d’une frustration à laquelle je m’efforce de ne pas trop penser puisque je n’y peux rien. Pour la première fois depuis plus de 13 ans, mes aller-retour entre Toulon et Bruxelles ne sont pas planifiés trois ou quatre mois à avance: j’ai un billet échangeable-remboursable pour rentrer chez moi mi-août, et c’est tout. Je ne prévois rien; je déciderai de ma date de remontée une fois sur place, selon l’évolution de la situation sanitaire. Je m’attends à ce qu’une deuxième vague de Covid-19 cet automne m’empêche d’envisager ne serait-ce qu’un petit city trip européen quand mon boulot me le permettra enfin. J’essaie de rester philosophe et de mettre cette parenthèse à profit pour des activités sédentaires: travailler sur ma santé mentale, apprendre l’illustration à la gouache, explorer les ressources locales en matière de sorties et de divertissements.
Je réfléchis aux moyens de faire évoluer ma vie si les conditions actuelles se prolongent au-delà de 2020. Depuis plusieurs années déjà, je me tâte pour m’engager dans un syndicat d’artistes-auteurs et faire profiter mes collègues de ma bonne maîtrise des questions administratives. Je finirai peut-être par sauter le pas. Je cherche aussi des moyens de me rapprocher de la nature sans aller vivre à la campagne: en plantant un mini-potager sur mon faux balcon, en visitant des sites naturels plutôt que des musées, en passant des week-ends en chambre d’hôte au bord d’un lac ou près d’une forêt… Avoir un chat me manque énormément, et si la difficulté de voyager persiste, je me déciderai peut-être à en reprendre un. Devenir bénévole dans un refuge pourrait également me tenter si je me stabilise un jour dans un seul endroit. Et puis ça n’a absolument rien à voir, mais je rêve depuis une éternité d’apprendre la céramique, ce qui doit être possible même en respectant la distanciation sociale. Ca me fait du bien d’imaginer d’autres horizons, d’autres sources d’épanouissement.
Et vous, comment votre vie a-t-elle changé depuis la fin du confinement?
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Elle a peu changé ou en bien car je revois enfin mes amis (sans leur faire la bise, ni serrer la main mais sans masque), mes gosses et mes parents âgés (idem).
J'ai vu des tas d'expos (il faut réserver car c'est très filtré mais du coup, il y a peu de monde et ça, c'est cool) je prends les transports pour aller bosser avec plein de gens autour de moi (comme avant mais avec les gestes barrière, on s'y fait), sauf depuis que je suis en vacances.
Je vais au restau et au ciné (avec un masque dès que je me déplace même juste pour aller aux toilettes, c'est obligatoire de toutes façons, c'est un réflexe à prendre).
En août je vais à La Rochelle où le masque doit être porté même dehors, dans les endroits où il y a du monde, comme le vieux port.
Certes j'ai reporté les voyages prévus au printemps (bon…bien obligée, en même temps!) et cet été, à la place, on est allés en juillet dans des beaux endroits en France et finalement, c'était super aussi car la France c'est pas dégueu comme pays (les règles sanitaires sont redevenues très strictes deuis 15 jours environ avec masques dans les endroits clôts et gel hydro à tous les coins de rues mais ça ne me dérange pas en fait).
Bref, ce n'est pas comme avant (le Covid) mais c'est hyper mieux que pendant (le confinement).
Les chatons, c'est très mignon, mais je te préviens, ça tue direct tes plantes, ta déco et ta productivité ^^' Heureusement que ça dort de temps en temps !
@Allie: J'ai eu des chats pendant très longtemps, que j'avais eu à 3 mois. Je n'ai pas oublié ^^
@Armalite: Moi aussi mais… j'avais oublié ^^ (ou sous-estimé la différence qu'un tout petit appartement ferait)