
Lundi:
★ Ma soeur m’appelle, et on passe une heure et demie ensemble au téléphone – dont la moitié à sangloter honteusement pour ma part. Mais bon, j’arrive enfin à exprimer la peine que ça me fait de les voir si peu depuis la mort de mon père. Et du coup, je vais aller passer quelques jours à Toulouse avant de remonter à Bruxelles. Ce ne sera des vacances pour personne, et Darklulu risque de ne pas être là, mais tant pis, je prends quand même.
Mardi:
★ Je facetime ma mère pour lui souhaiter un bon anniversaire. Elle me dit qu’elle a été le fêter à l’auberge de Sonpatelin avec une copine de la gym et Darklulu, qui se laisse pousser les cheveux. « J’avais peur qu’il ressemble à un beatnik, mais ça va », déclare-t-elle, soulagée.
★ Plus de fourmis qui grimpent le long de la façade de ma résidence, youhou! Le traitement aurait-il eu un effet foudroyant malgré la pluie?
Mercredi:
★ J’ai reçu beaucoup de messages de soutien et de longs mails intimes ces deux derniers jours. Merci à toutes celles qui ont pris la peine de les envoyer. Je tâcherai de répondre à chacune, mais il va me falloir un peu de temps. En attendant, sachez qu’ils ont été lus et appréciés à leur juste valeur.
★ J’ai reçu beaucoup de messages de soutien et de longs mails intimes ces deux derniers jours. Merci à toutes celles qui ont pris la peine de les envoyer. Je tâcherai de répondre à chacune, mais il va me falloir un peu de temps. En attendant, sachez qu’ils ont été lus et appréciés à leur juste valeur.
★ Chouchou a fini le montage de la maison hantée Lego. Il en a tiré une vidéo sympa que vous pouvez voir ici. (Si vous n’avez pas la patience de regarder l’intégralité des 4 mn, allez directement aux 30 dernières secondes – c’est le plus chouette.)
Jeudi:
★ Le non-beatnik doit effectivement faire sa rentrée à Grenoble lundi; ses parents le ramèneront donc là-bas ce week-end et je le raterai, snif.
★ Je me suis réjouie trop vite: les fourmis sont toujours en vie; il y en a encore plein le long du muret du jardin du rez-de-chaussée. Ce n’est sans doute qu’une question de temps avant qu’elles retrouvent le chemin de notre charpente. Je ferai jouer la garantie à mon retour, mais je sens que ce sera sport pour organiser une seconde intervention en plein mois d’août.
★ Mon menuisier, en qui j’ai toute confiance (on faisait de l’aïkido ensemble il y a 20 ans…) passe chercher un double de mes clés pour pouvoir effectuer en juillet les petits aménagements que je lui ai commandés. En fait, ça m’arrange qu’il fasse ça pendant mon absence: je n’aurai pas besoin de stresser pendant qu’il bossera, juste de profiter du résultat!
Vendredi:
★ Le facteur m’apporte un puzzle identique à celui que j’ai terminé hier. Je soupçonne une adorable attention de Sophie-Grosquick, qui aura voulu m’envoyer un peu de réconfort par la Poste et sera allée sur Amazon commander l’unique Wasgij disponible en ce moment – celui que je me suis offert la semaine dernière, donc.
Samedi:
★ Le matin au réveil, je suis assaillie par des vertiges violents, accompagnés de nausées qui me font vomir à sec deux fois avant que je ne me décide à appeler SOS Médecins – plus une troisième quand je me lève un peu trop vite pour aller répondre à l’interphone. La docteure confirme mon auto-diagnostic: comme à Lisbonne il y a quelques années, des cristaux se sont formés dans mon oreille interne et foutent en l’air mon sens de l’équilibre. Sauf que cette fois, c’est beaucoup plus violent. Je demande d’où peut bien venir cette saloperie: « Parfois c’est une conséquence de l’anxiété et du stress ». Voilà autre chose.
★ Une jeune pharmacienne très gentille – bien que pas du tout masquée – vient m’apporter les médicaments qui m’ont été prescrits. Je lis la notice des anti-vertigineux et, comme il est recommandé de les prendre au milieu d’un repas, j’avale deux abricots avec. Grosse erreur: 30 secondes plus tard, je suis prise d’une envie de vomir si brutale que je n’ai même pas le temps d’atteindre les toilettes. Je repeins le carrelage du couloir, ainsi que mes pieds et mes mollets.
★ Le SAMU est désolé, mais non, il n’a pas sous la main d’ORL ou d’ostéo qui pourrait venir me faire une manoeuvre de libération. Comprenant que je ne pourrai pas prendre mon train demain matin comme prévu, je passe l’après-midi à pleurer dans mon fauteuil de lecture. J’ai tellement besoin de voir ma famille…
★ Vers 17h, je me sens un peu mieux – assez pour manger un yaourt et, voyant que j’arrive à le garder, tenter une tartine d’houmous deux heures plus tard. Puis je profite de la politique spéciale Covid-19, qui permet d’annuler ou d’échanger gratuitement tous les billets jusqu’au 31 août, pour déplacer mon train de demain matin à demain après-midi, en espérant que je serai mobile d’ici là.
★ Une jeune pharmacienne très gentille – bien que pas du tout masquée – vient m’apporter les médicaments qui m’ont été prescrits. Je lis la notice des anti-vertigineux et, comme il est recommandé de les prendre au milieu d’un repas, j’avale deux abricots avec. Grosse erreur: 30 secondes plus tard, je suis prise d’une envie de vomir si brutale que je n’ai même pas le temps d’atteindre les toilettes. Je repeins le carrelage du couloir, ainsi que mes pieds et mes mollets.
★ Le SAMU est désolé, mais non, il n’a pas sous la main d’ORL ou d’ostéo qui pourrait venir me faire une manoeuvre de libération. Comprenant que je ne pourrai pas prendre mon train demain matin comme prévu, je passe l’après-midi à pleurer dans mon fauteuil de lecture. J’ai tellement besoin de voir ma famille…
★ Vers 17h, je me sens un peu mieux – assez pour manger un yaourt et, voyant que j’arrive à le garder, tenter une tartine d’houmous deux heures plus tard. Puis je profite de la politique spéciale Covid-19, qui permet d’annuler ou d’échanger gratuitement tous les billets jusqu’au 31 août, pour déplacer mon train de demain matin à demain après-midi, en espérant que je serai mobile d’ici là.
Dimanche:
★ Conséquence d’avoir somnolé une grande partie de la journée d’hier et pas pris de Xanax qui risquait d’atténuer l’effet des anti-vertigineux: je n’ai réussi à m’assoupir qu’après le lever du jour. Mais je me sens nettement mieux. Bien sûr ce n’est pas la forme olympique; cependant je n’ai presque plus de nausées, et j’arrive à faire des choses si je bouge prudemment. Donc: rangement et ménage de l’appart’, puis douche-shampoing et en route vers la gare!
★ L’Intercités bondé se traîne, et la clim’ ne fonctionne pas. Je marine dans mon jus en inventant des signaux pour communiquer avec la toute petite fille très sage assise face à moi sur les genoux de sa maman. A l’approche de Toulouse, un sublime coucher de soleil rose et violet fait tourner toutes les têtes et les smartphones vers la gauche du train.
★ Après un dîner tardif et un Facetime avec Darklulu (qui a poussé d’un coup et commence à avoir une ombre de moustache), je finis la soirée vautrée sur le lit d’Attila avec ses parents et lui, à raconter des bêtises autour d’un manuel d’anatomie. Le bonheur, enfin.
★ L’Intercités bondé se traîne, et la clim’ ne fonctionne pas. Je marine dans mon jus en inventant des signaux pour communiquer avec la toute petite fille très sage assise face à moi sur les genoux de sa maman. A l’approche de Toulouse, un sublime coucher de soleil rose et violet fait tourner toutes les têtes et les smartphones vers la gauche du train.
★ Après un dîner tardif et un Facetime avec Darklulu (qui a poussé d’un coup et commence à avoir une ombre de moustache), je finis la soirée vautrée sur le lit d’Attila avec ses parents et lui, à raconter des bêtises autour d’un manuel d’anatomie. Le bonheur, enfin.
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Je suis vraiment contente de lire que tu as finalement pu rejoindre ta famille dimanche. Tes deux articles précédents m'ont beaucoup touchée et j'ai passé beaucoup de temps la semaine dernière à y penser, à essayer de trouver les mots pour t'écrire et puis, faute de trouver ceux qu'il faut, par peur aussi peut-être d'être maladroite, je n'ai rien dit.
Ta phrase dans la déconstruction intérieure où tu parles de ta famille qui n'a plus vraiment de temps pour toi a fait douloureusement écho en moi, surtout en ce moment ; l'éloignement des êtres aimés est l'une de mes plus grandes angoisses pour l'avenir, en particulier car je suis à un âge où mes amies proches commencent à fonder leur propre famille alors que de mon côté, cela n'a jamais fait partie de mes projets. Mais d'une certaine manière, ton article m'a fait du bien, m'a fait me sentir moins seule.
Alors merci pour tes mots sur ce blog, je t'admire d'arriver à te mettre ainsi à nu et c'est ce qui fait que je prends toujours énormément de plaisir à te lire.
Je te souhaite de beaux moments en famille ces prochains jours 🙂
C'est génial que tu aies pu retrouver ta famille cette semaine <3