Bonjour, je m’appelle Armalite et je suis accro aux histoires qui me retournent les méninges.
Il y a 3 ans, j’étais scotchée par « Dark matter », uchronie personnelle renversante signée Blake Crouch.
Hier, j’ai probablement raccourci mon espérance de vie de 5 ans en lisant le dernier roman du même auteur.
Pourtant, ça n’avait pas si bien commencé. Dans « Recursion« , on suit deux trajectoires en parallèle. Helena Smith est une neuroscientifique brillante qui a dédié son existence à combattre la maladie d’Alzheimer. Dans ce but, elle fabrique une chaise censée enregistrer les souvenirs des patients afin de les leur restituer ultérieurement. Onze ans plus tard, Barry Sutton, inspecteur dans la police de NewYork, est confronté au suicide d’une femme atteinte du Syndrome des Faux Souvenirs, une étrange maladie qui a fait son apparition récemment et dont nul n’est encore parvenu à identifier les causes ou le fonctionnement…
Si j’ai d’abord un peu peiné à accrocher, c’est parce que, ici comme dans « Dark matter », Blake Crouch s’attache bien davantage à développer son histoire que la psychologie de ses héros. De plus, pendant tout le premier quart de son livre, il bombarde le lecteur d’explications techniques pas toujours très digestes. Mais les critiques étaient tellement dithyrambiques que je me suis forcée à poursuivre ma lecture. Et peu de temps après, la révélation de la cause véritable du SFS (que je ne divulgue pas ici pour ne pas gâcher la surprise des anti-spoilers, mais que les curieux pourront trouver dans la liste de libellés en bas de mon billet) m’a fermement hameçonnée. C’est un de mes thèmes préférés en fiction, et Blake Crouch le traite sous un angle hyper original qui ne pouvait que me séduire.
Dans la seconde moitié du roman, le rythme devient frénétique, le suspense quasi insoutenable, et on souffre avec les deux héros de la situation impossible dans laquelle ils se trouvent. « Recursion » se mue en l’équivalent littéraire d’un horrible accident de la route dont l’ampleur nous donnerait la nausée, mais dont pour cette raison même on ne parviendrait pas à détourner le regard. Thriller fantastique implacable et vertigineux, il mérite largement que les amateurs du genre sacrifient quelques heures sur l’autel de sa virtuosité. (Accessoirement, il ferait une putain de bonne série télé, et je serais très étonnée qu’il ne soit pas bientôt adapté à l’écran sous une forme ou une autre.)
PS: Si vous aimez les thrillers fantastiques retourne-méninges mais avez du mal avec l’anglais, mon roman préféré de l’an dernier vient juste de sortir en français.
Hello Armalite, as-tu lu par hasard "the woman in the window" de A. J. Finn et, si oui, qu'en as-tu pensé ? Biz Gaëlle
@Gaëlle: non, je ne l'ai pas lu; le titre ne me dit rien du tout!