C’est en 2007 que Terry Moore a mis le point final (ou pas…) aux aventures de Katchoo, Francine et David. Et je dois dire que je n’ai pas adoré ce qu’il a fait par la suite. J’ai suivi tout « Echo » sans grand enthousiasme, et décroché assez rapidement de « Rachel rising ». Le trait était toujours aussi chouette, les héroïnes poutraient toujours du gnou, mais les histoires ne m’intéressaient pas.
Oh boy. Je n’étais pas du tout prête à me laisser embarquer dans un tel tourbillon d’émotions. De l’aventure, forcément, avec un pitch pareil; de l’absurde à foison, et de grands éclats de rire à plusieurs reprises. Mais surtout, surtout, la gorge serrée, le coeur gonflé et les yeux qui piquent comme aux plus belles heures de SIP. J’ai lu l’album d’une traite, et je l’ai refermé éperdue d’admiration pour le brio avec lequel l’auteur venait de boucler une histoire complètement dingue en me baladant d’un bout à l’autre de la gamme des sentiments. Je connais peu de créateurs capables de parler de traumatismes psychiques d’une manière aussi réaliste à travers des scénarios qui le sont si peu, et quasiment aucun homme dont chaque oeuvre soit une telle déclaration d’amour au sexe féminin.
Face à une telle critique, grande fan de romans graphiques, j'ai foncé le découvrir. Quelle claque!
Merci de m'avoir fait découvrir "Motor Girl" – et cela me donne envie d'enfin lire "Strangers in Paradise" (avec mille ans de retard sur tout le monde).
Oh je suis si contente de t'avoir convaincue et que ça t'ait plu!