C’était la semaine où… (#7)

…dans la même journée, j’ai eu deux discussions enflammées sur Facebook: la première sur l’irréalisable union de la gauche française et la seconde sur les chauffe-épaules électriques. Il est bon d’avoir des intérêts variés.
…le prof d’aerial yoga nous a demandé de « devenir des T-shirts mis à sécher sur un fil au soleil ». Et comme exceptionnellement, il faisait beau ce jour-là, je n’ai même pas pu faire de remarque sarcastique sur la météo belge.
…j’ai été bien contente de voir que la dame du Sin Street Food avait récupéré un camion en état de marche. Pour fêter ça, j’ai pris un Belixir à l’eucalyptus avec mon burger Big Sin.
…venant juste de voir que le premier tome de « La tour aux mille étages » était sorti en français, j’ai voulu envoyer un mail à l’éditrice afin de lui demander pour quelle date il lui faudrait le suivant. Et quand j’ai ouvert ma boîte, un mail m’y attendait justement: « Voilà le texte du tome 2, tu peux le faire pour le début de l’automne? ». La synchro.
…j’ai rendu avec 15 jours d’avance la traduction d’un roman de SF jeunesse et appris qu’il y aurait non pas un, mais deux autres tomes dans le même univers. Chouette, encore du boulot sympa pour plus tard!
…dans un autre bouquin sur lequel je bosse en ce moment, un personnage secondaire déclaré mort depuis belle lurette au chapitre 40 est décédé la veille d’une crise cardiaque au chapitre 54. Zen, restons zen.
…j’ai passé un moment très agréable au bar du Dominican, à bouquiner devant un Lazy Red Cheeks (vodka, framboises fraîches, sirop de violette, citron vert).
…je me disais que pain + purée, ça devait quand même être bien bourratif, et j’avais raison.
…comme je manquais décidément de temps et de motivation pour aller chez le coiffeur, j’ai refait moi-même mon roux avec une colo de supermarché (L’Oréal Prodigy 740 Vermillon). Hé ben, ça donne pas mal du tout. Alors en fait non, vu à la lumière du jour, ça n’a absolument pas pris sur mes racines.
…j’ai aimé la déco du bar de l’hôtel Bloom, mais été super déçue par les cocktails: une demi-douzaine d’ultra-classiques, point. Et mon Cosmo n’était pas le plus inoubliable que j’aie jamais bu. Next!
…ma mère a enfin balancé son vieux PC pourri et bourré de virus pour investir dans un iMac. Je lui ai promis que ça allait lui changer la vie.
…j’ai été sidérée par le nombre de nanas qui nient l’existence même de la culture du viol (quand elles ne plaignent pas les pauvres petits garçons qui ont désormais bien du mal à trouver leur place d’hommes virils). On n’est pas sorties des ronces.
…un autre jour, à l’aerial yoga, il a fallu être une banane. Parfois, j’ai l’impression de suivre des cours de cirque à l’Actor’s Studio.
…chez Marks & Spencer, j’ai craqué pour la plus chouette boîte à biscuits du monde, mais résisté (difficilement) à une bougie pamplemousse rose-gingembre.
…je me suis chamaillée avec Chouchou à propos de la note IMDb qu’il avait mise à l’excellent anime « Kimi no na wa »: un 8 seulement, c’était bien mal payé!
…nous avons voulu aller bruncher au Grand Central et fui devant la salle bondée, le bordel général et le brouhaha ambiant.
…nous avons tenté de nous rabattre sur Hortense, où le brunch était un menu fixe composé de 4 plats salés dont un à base de chicons et l’autre de céleri-rave. Non plus, merci.
…en désespoir de cause, nous avons fini à l’Architecte où c’était toujours aussi bon et sympa que la première fois.
…à l’expo Pierre et Gilles, il y avait une minuscule mamie à canne hyper intéressée par tous les portraits d’homâpoâl (et ils étaient nombreux!).
…j’ai fait la troisième photo débile identique avec ma copine la statue du Musée d’Ixelles; d’ici quelques années, je devrais avoir une jolie collection.
…avec ses tableaux en papier brûlé, cette fois encore, la salle du fond et son installation d’art contemporain ne m’ont pas déçue.

7 réflexions sur “C’était la semaine où… (#7)”

  1. Du coup, quand un personnage mort depuis longtemps au chapitre 40 meurt au chapitre 54, tu fais comment ? Mail à l'auteur, à l'éditeur, rattrapage toi-même ? Ça me rappelle Samantha dans Sex and the City qui vit deux fois sa ménopause (la pauvre), une fois pendant la saison 6 et la deuxième fois pendant le 2ème film. Ou encore ce roman de William Boyd, dont la narratrice parle en 1936 de son idole, un architecte allemand dont l'œuvre a été détruite par les nazis pendant la seconde guerre mondiale.

  2. Alors quand les incohérences sont petites et se limitent à une seule phrase, je modifie en signalant à l'éditeur. Là, les changements à effectuer pour rattraper le bouzin sont plus importants, donc je vais laisser comme ça mais en signalant à l'éditeur et en proposant une solution qu'il choisira ou pas d'adopter. Au début, je contactais l'auteure de cette série dans ces cas-là, et un jour, elle en a eu marre que je lui pointe ses multiples incohérences et elle a cessé de me répondre 😀 Elle n'est pas la seule, l'auteure de l'autre série à succès que j'ai traduite a cessé de me parler autour du tome 6 ou 7 😀 Les autres sont très cools, se répandent généralement en excuses et me disent oui oui, allez-y, rectifiez, en me remerciant pour ma vigilance. Si je n'ai pas de contact avec l'auteur, je propose une solution à l'éditeur et je le laisse trancher.

  3. Avant de te lire, je ne me rendais pas compte de l’importance du boulot du traducteur / de la traductrice… Maintenant, je regarde toujours son nom, en plus du titre original. Et je m’interromps parfois dans ma lecture pour me demander ce qu’était la version originale de tel passage. Comme un petit plaisir supplémentaire ! (Enfin, quand le livre et la traduction sont bons, évidemment.)

    Mais ton anecdote soulève une autre question : bon sang, personne ne l’a donc vraiment lu ce bouquin, avant de l’éditer en VO ? Peronne n’a remarqué lesdites incohérences ? C’est tout de même assez ahurissant, non ?

  4. Il y a beaucoup de petites incohérences que je pense que je ne remarquerais pas en tant que simple lectrice, ni même peut-être en tant que relectrice ou éditrice, parce que quand ton boulot ne consiste pas à décortiquer chaque mot de chaque phrase, tu es dans le flow du récit et tu laisses passer plein de détails.

  5. Je comprends. C’est vrai qu’il m’arrive de ne remarquer certaines choses (incohérences du récit, fautes de grammaire pourtant flagrantes ou coquilles ) que maintenant, alors que j’ai lu ce livre plusieurs fois ! Et après tout, si un livre est suffisamment bon pour nous emporter, on peut bien lui pardonner cela. Et s’il ne l’est pas, on n’en est plus à ça près…

    Quand même, tu as réussi ton coup : je ne dois pas être la seule intriguée par ce personnage qui meurt deux fois ! ^^ Dire que cela risque de disparaître…

    A part ça, je salive devant la composition du Lazy Red Cheeks…

    Bonne journée à toi !

  6. Hier, chez des amis grands amateurs de BD, je suis tombée sur "Un thé pour Yumiko", attirée par le dessin et les couleurs. J'ai vu que tu signais la traduction, me suis engouffrée dans la lecture – et ai beaucoup pensé à toi et ce que ton travail, dans ce cas, avait dû avoir de très particulier.
    Douces bises & bonne semaine !

  7. Effectivement, ce fut un boulot assez lacrymal pour moi à l'époque… Bonne semaine à toi aussi Mmarie!

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