Les gens que je rencontre sont toujours étonnés de l’apprendre: je suis un dinosaure qui ne possède ni iPhone, ni équivalent sous Android. Juste un Nokia vieux de dix ans que j’oublie de recharger ou d’emporter la moitié du temps, et dont la mission principale consiste à me donner l’heure l’autre moitié du temps. (Exceptionnellement, j’envoie des textos, mais pas trop non plus parce que je tape tous les mots en entier, cédilles et accents inclus, et que je n’ai toujours pas trouvé la fonction d’écriture intuitive. Du coup, le temps d’envoyer « Je vais avoir 10 mn de retard », en fait il s’est écoulé trois quarts d’heure.)
Mais un smartphone, c’est encore un gadget ruineux et fragile qu’on a tout le temps peur de casser, de perdre ou de se faire voler. Je suis déjà assez stressée de la vie, merci bien.
Et puis, je hais les écrans tactiles. Encore plus que les speculoos. Je dois avoir le bout des doigts mal innervé ou à la mauvaise température, parce qu’une fois sur deux, quand j’appuie sur une touche ou un lien (avec toute la douceur préconisée par Chouchou), j’obtiens à peu près autant de résultats que si je battais vigoureusement des cils en espérant perdre dix kilos.
Je passe les neuf dixièmes de ma vie chez moi, assise devant un écran d’ordinateur avec du wifi à volonté. Quand je sors, je tiens à débrancher complètement. Pas à être tentée de consulter ma page Facebook dès que je reste cinq minutes dans une file d’attente – ou pire, que je suis au resto avec quelqu’un. Si j’ai vraiment besoin d’une distraction, j’ai toujours un livre dans mon sac. Un vrai, avec des pages à l’odeur desquelles je peux me shooter discrètement.
Je reconnais qu’avoir tout le temps un GPS dans la poche, c’est assez pratique, surtout dans un endroit inconnu. Mais j’ai voyagé pendant des années en utilisant des plans papier, en demandant mon chemin aux autochtones et en faisant parfois des chouettes découvertes parce que je m’étais un peu perdue. Je dois pouvoir continuer.
Alors, c’est vrai: j’adore certaines applications mobiles, notamment Instagram. Sans smartphone, je suis forcée de publier mes photos du jour d’un coup, à partir de mon iPad, une fois rentrée chez moi. Ce n’est pas forcément idéal pour mes abonnés, mais moi, ça me convient très bien. Je n’ai pas envie que n’importe qui puisse me localiser à un instant T en fonction de ce que je montre.
Un jour, sûrement, je serai forcée de prendre un smartphone parce que ce sera devenu trop difficile de m’en passer – un peu comme d’internet maintenant que tout ou presque se fait en ligne. Mais je vous jure que je résisterai jusqu’à la dernière extrémité.
J'ai longtemps été comme toi 😉
J'apprécie beaucoup mon smartphone depuis un an et demi que je l'ai. Il facilite tellement de choses dans la vie, mais il faut apprendre à le laisser à sa place de téléphone et donc savoir régulièrement l'oublier quelque part. Actuellement il est en charge sur mon escalier, en mode muet, et c'est très bien comme ça.
Tiens, je ne suis pas le seul dinosaure, alors ? Ca me rassure.
Je me rappelle encore ma stupéfaction, lorsque j'ai acheté mon premier téléphone portable et que le vendeur m'a demandé ce que je voulais faire avec… "Ben, téléphoner ! "
Maintenant je m'en sers surtout pour les textos, et les photos (en guise d'aide-mémoire, en fait), et ça me suffit largement !
De toutes façons, la technologie ne m'aime guère, je dois dégager de mauvaises ondes. Autant limiter les risques !
N.B. J'adore ta formule :" j'obtiens à peu près autant de résultats que si je battais vigoureusement des cils en espérant perdre dix kilos"
Je trouve ça très bien, continue de résister !!
Je n'avais pas besoin de smartphone, je m'en passais très bien, jusqu'au jour, en avril 2012, où, ayant perdu mon téléphone, j'ai acheté un I phone. Depuis je ne m'en passe plus. Mais au fond, en a t-on VRAIMENT besoin ?
Si tu peux résister, c'est très bien. Pour ma part, je me déplace beaucoup pour le boulot, donc je n'ai pas le temps de me perdre ou de trouver quelqu'un pour m'indiquer ma route, et avoir un GPS me permet de gagner en temps et en sécurité. Pour le reste, on ne se laisse aliéner par les machines que si on le veut, sinon elles restent à leur place de machine. 😉
Jusqu'à janvier de cette année, j'ai tenu avec mon vieux Nokia également, qui me servait également d'horloge et à téléphoner (si si)… puis la face arrière s'est détachée, j'ai dû mettre un morceau de scotch, puis deux, puis trois, puis… je me suis décidée à me moderniser pour enfin faire taire les mauvaises langues ! ^^
Ceux-là mêmes qui m'ont conseillé des tas de modèles les plus modernes et les plus chers… pas de quoi me convaincre à passer du côté obscure !
Puis j'ai trouvé un smartphone pas compliqué du tout, à 49,90€, rose.
Depuis, c'est lui qui m'accompagne, me donne l'heure et me sert à appeler mon Bad Boy, accessoirement, je fouille Youtube ou FB quand j'ai un long trajet en bus, j'immortalise aussi quelques instants gnomiques, mais je n'ai pas les yeux rivés à l'écran et il reste dans le fond de mon sac quand je marche, contrairement à mes congénères qui ont scotché le leur à leur main…
Si l'envie te prend de passer "de l'autre côté", je te conseille le ptit Wiko, donc, cherche pas plus loin, ni plus connu, ni plus cher. 🙂
Hum, je veillerai à ne pas t'envoyer de SMS qui demandent 3 réponses de ta part en moins de 10 minutes 🙂
Je suis étonnée, surtout que si je voyageais autant que toi et que je me partageais entre deux pays, j'en prendrais un sans hésiter !
C'est d'ailleurs principalement à cela que me sert mon smartphone : discuter avec mes amies françaises par messagerie et surveiller les retards de train ^^