A nous deux, l’été!

Il a suffi que le soleil revienne à Bruxelles pour que je retrouve la motivation de bouger, de sortir, de parler aux gens et de profiter de la vie. J’ai repris le boulot tranquillement mais efficacement, bouclant en moins de 10 heures tout compris la traduction d’une bédé de 250 pages. Demain, j’attaque le tome 24 d’Anita Blake et on va déjà moins rigoler, je pense. Mais tant pis. Je dors comme un bébé; j’envisage même d’abandonner couette et/ou pyjama une nuit prochaine. En journée, je vis les fenêtres entrouvertes. Je suis super motivée par mes cours de programmation sur Codecademy (après le HTML, j’ai bientôt fini de plancher le CSS en attendant de passer au JavaScript), que je bosse à coup d’une demi-heure par-ci, une demi-heure par là pour une meilleure assimilation. Je vais prendre l’air tous les jours, et bouquiner ici ou là devant un thé glacé même si ce n’est pas toujours en terrasse. Le week-end, je teste des brunchs gourmands avec Chouchou. 
J’ai enfin pu ranger mes collants et mes bottines – pas encore mes petites vestes légères, mais je suis pleine d’espoir. Pour fêter ça, je me suis offert deux vernis OPI avec des couleurs démentes histoire de me peinturlurer les orteils. Je pique des broches colorées sur toutes mes robes. J’ai des envies de cactus auxquelles je vais probablement céder. Je blinde mon planning des semaines à venir: ici l’expo Harry Potter et celle sur la peinture hyper-réaliste au musée d’Ixelles, là un barbecue à la campagne ou un cocktail sur le rooftop d’un hôtel branché hype à la mode, là encore le soin des pieds ultime dûssé-je aller le chercher en Thalys, et puis des escape games partout: à Toulouse avec ma famille, à Lille avec Philou et Stef, peut-être à Paris où on m’a invitée à tester une salle à thème maya (la civilisation, pas l’abeille). J’essaie même de caser une troc party au milieu. 
Mes angoisses se sont envolées comme par magie; je me doute qu’elles reviendront, mais je profite de leur absence tant qu’elle dure. J’envisage même la possibilité que ne pas être en mode panique 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 n’attirera pas forcément sur ma tête (ou tout autre partie de mon anatomie): a/ les foudres d’un crabe vicieux, b/ une horrible maladie neurodégénérative. Je n’ai jamais pesé aussi lourd de ma vie mais bizarrement, je me sens en paix avec mon corps. Quand les gens m’énervent sur Facebook ou ailleurs, je me garde bien de leur répondre et je passe très vite à autre chose… même si c’est juste une partie de Farm Heroes. Pour peu que j’arrive à trouver prochainement des abricots bien mûrs pour tester une recette de tarte à la ricotta, je déclarerai officiellement l’état de grâce. Lui non plus, je ne sais pas combien de temps il durera, mais ce qui est pris – et caetera, et caetera. 

C’est drôle. En vieillissant, j’ai appris à mieux supporter les six mois de mauvaise saison, à me focaliser sur les plaisirs spécifiques à l’automne et à l’hiver, à profiter de cette occasion forcée de me replier sur moi-même et sur mon foyer, à en faire un moment d’introspection profonde où je définis de nouveaux objectifs et prends des forces pour me lancer dans les prochaines batailles. En contrepartie, je tolère de plus en plus mal les printemps et les étés décevants. J’ai l’impression de les avoir attendus si patiemment que je me sens flouée s’ils ne m’apportent pas la dose de lumière et de chaleur espérée. Un mois de juin pourri comme on vient de l’avoir à Bruxelles, et c’est la déprime garantie. Il ne me reste plus qu’à croiser les doigts pour que juillet continue sur sa lancée!

6 réflexions sur “A nous deux, l’été!”

  1. Oui, on nous a eus : la déprime hivernale a duré 4 mois de plus au moins. En étant déçus chaque jour, en désespérant de revoir le soleil, la lumière, alors même qu’on était censés être à la période la plus lumineuse de l’année.
    L’impression de revivre, soudain.
    Ne plus être d’une humeur de chien, avoir envie de sortir, de faire des choses, mieux dormir (quitte à être réveillée par le lever du soleil), faire sécher le linge dehors sans que ça prenne 3 jours… et sentir enfin venir les vacances !

    Bon, c’est juste dommage que ça arrive juste quand les enfants sont en vacances eux aussi, hein. Frustrée d’avoir loupé les grandes balades à vélo prévues juste avec mon homme… D’un autre côté, au moins , je peux les mettre dehors ! ^^ (Dois-je préciser que je plaisante ?)

    A nous les thés glacés et les bouquins en terrasse !

  2. Je croise les doigts et les orteils avec toi. Je n'en pouvais plus….
    Si tu as le temps de me répondre entre tes traductions, tes apprentissages du code et les thés glacés : Tu connais un chouette Escape Game sur Bruxelles pour environ 10 personnes ? (j'ai envie d'en faire un pour mon anniversaire); Merci bcp

  3. Le seul escape game à Bruxelles qui peut accueillir 10 personnes à la fois sur le même scénario, c'est Escape Hunt. Ils ont 3 énigmes, j'ai testé la plus "avancée" (thème Opéra) qui ne m'a pas du tout convaincue – mais il se pourrait très bien que des débutants s'amusent sur un des deux autres scénarios. Sur Bruxelles, la salle que j'ai préférée, c'est la 60 minutes, mais il n'y en a qu'une et c'est 5-6 personnes maxi.

  4. Bonjour Armalite, bonjour Miss Zen, nous avons renouvelé nos jeux concernant l'opéra et le Manneken Pis, pour la bombe au Palais Royal c'est pour fin août … Concernant votre anniversaire Miss Zen, nous serons ravis de vous accueillir avec vos amis sur une de nos trois enquêtes, sachez que vous pouvez jouer en versus mode, équipe contre équipe sur le même thème, cela rajoute un challenge supplémentaire, nous sommes les seuls à proposer ce mode qui plait au grand groupe comme le votre, je me tiens à votre disposition par mail (erwan@escapehunt.com) si vous le souhaitez, bonne journée à vous 😉

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