
– Mardi dans le train, j’ai droit à deux contrôles d’identité, l’un au départ de Bruxelles et l’autre juste après Lyon. Comme je m’en étonne, le douanier me répond: « Vous comprenez, avec tout ce qui se passe en ce moment, on doit être vigilant ». Oui, il ne faudrait surtout pas que des gens qui ont fait des milliers de kilomètres pour venir se réfugier chez nous ne soient pas traités comme des chiens galeux à l’arrivée. On a une réputation à préserver, tout de même.
– Le soir, j’apprends coup sur coup deux mauvaises nouvelles pro qui vident presque complètement mon planning pour le premier semestre 2016. J’essaie de ne pas paniquer, mais c’est dur.
– Mercredi, je récupère les ballerines à brides commandées sur La Redoute. J’étais à peu près certaine qu’à ce prix, ce serait de la mauvaise qualité et qu’elles ne seraient pas très confortables. Pour le premier point, le temps le dira – mais les trous sont placés de façon irrégulière, parfois très près du bord de la bride, donc je doute vraiment de la solidité à long terme. Par contre, le confort est nickel et elles sont vraiment très jolies. Je vais donc en profiter au maximum tant qu’elles dureront.
– Jeudi, je respire un bon coup et je prends une décision difficile. Si je n’ai pas trouvé de quoi remplir mon planning du premier semestre 2016 d’ici fin novembre, je vends l’appart’ de Monpatelin pour financer une formation et me donner le temps de lancer une autre activité peinarde. J’aime profondément ce métier et j’espérais bien l’exercer jusqu’à ma retraite, mais si ce n’est pas possible, me lamenter ne servira pas à grand-chose. Je dois trouver des solutions.
– Histoire de ne pas me laisser abattre, je m’inscris d’ores et déjà à un MOOC sur le développement urbain durable (en anglais) qui commence fin janvier et un autre intitulé « Ressources naturelles et développement durable » (en français) qui commence fin février. Ainsi même si je me retrouve au chômage technique à cette période, j’aurai quand même l’impression de faire quelque chose d’utile de mes journées!
– Vendredi, grâce à JDB qui a gentiment servi de relais, je reçois une proposition de trad semi-urgente que je parviens à caser à cheval sur décembre et janvier. Ca fait toujours un mois de gagné sur les 5 qui se sont vidés d’un coup mardi. Voyons si je peux en remplir encore deux au minimum, et consacrer les deux derniers à une formation sur la pleine conscience, ce qui me permettrait d’envisager de mener deux activités très différentes en parallèle – une perspective plutôt excitante en fin de compte.
– Samedi marque le troisième anniversaire de la mort de mon père. C’est peu dire que je me sens mélancolique au terme de cette semaine de grande remise en question. Je pars donc me promener en ville pour me changer les idées. Grâce à la météo magnifique et aux sublimes tortelloni à la truffe noire de Marco, ça marche plutôt pas mal. En rentrant chez moi, je trouve dans ma boîte à lettres la Kube que j’ai gagnée à un concours. Le principe? En fonction des goûts que vous avez décrits, un libraire choisit un livre pour vous. Curieuse, je déchire l’enveloppe en papier brun et découvre… « La mort d’un père » de Karl Ove Knausgaard. #FAIL
– La bonne nouvelle de la semaine, c’est que je rentre de nouveau dans du 38, au moins pour le haut. Comme je faisais du 42 en début d’année, je suis pas mal contente, et je m’offre un petit pull lapins chez New Look pour fêter ça.
Bonne fin de week-end et excellente semaine à tous!
Bonsoir Armalite ,"je respire un bon coup et je prends une décision difficile. Si je n'ai pas trouvé de quoi remplir mon planning du premier semestre 2016 d'ici fin novembre, je vends l'appart' de Monpatelin pour financer une formation et me donner le temps de lancer une autre activité peinarde." C'est quoi une activité peinarde ? 😉
J'ai l'impression que cela n'existe plus surtout qu'on est en pleine crise. Dès qu'une entreprise t'embauche c'est pour te faire travailler comme une esclave pour deux francs six sous. J'ai quelques économies je voudrais investir dans un projet mais j'ai trop peur de me rater. Comment être sûr qu'en se finançant une formation cet effort aboutira sur un travail? Lylou
Le "peinarde" ne s'appliquait pas à l'activité mais à moi, dans le sens où je voudrais avoir le temps de me lancer sans me précipiter, sans devoir me soucier d'être rentable immédiatement – ce qui me semble peu réaliste.
Passante occasionnelle, j'ai quand-même envie de te dire de ne pas te précipiter pour la vente de ton appartement. Ne pourrais-tu faire de l'intérim en attendant (oui, je me doute que ce n'est pas l'enthousiasme), de voir si tu ne reçois pas d'autres propositions, par exemple ? Ou louer ton appartement pendant un certain temps (contrat court ?). C'est un privilège de nos jours d'être propriétaire pour les classes moyennes. Un des seuls biens qui tiennent la route…
Alina
C'est un privilège qui coûte cher, quand tu additionnes les frais d'entretien, les charges de copropriété et les impôts locaux, sans même parler des intérêts de ton emprunt et tes frais de notaire initiaux. C'est aussi un bon moyen de se visser quelque part alors que moi, je ne rêve que de bouger. Et hors de question de prendre des locataires alors que je déteste déjà devoir m'occuper d'un bien immobilier si c'est moi qui l'habite!
Je te souhaite le meilleur et beaucoup de réussite dans tes projets !
Alina
Merci c'est très gentil 🙂