
Si le héros de cette bédé avait été un chacal poltron, je ne m’y serais probablement jamais intéressée, d’autant que malgré la mention « Co-réalisateur d’Ernest et Célestine« , Benjamin Renner était un parfait inconnu pour moi. Mais j’avoue m’être bien amusée à suivre les (més)aventures de toute cette petite ménagerie farfelue: poules revendicatrices et armées, chien de garde blasé et fainéant, lapin crétin et cochon jardinier, poussins qui se prennent pour des renards et mènent la vie dure à leur « Maman » de substitution… Les rapports parents-enfants sont ici retranscrits d’une façon particulièrement juste et rigolote. De cette fable animalière loufoque, à mettre entre les mains des petits comme des grands, j’ai aimé la morale discrète: il est possible de sortir du rôle assigné par la société pour tracer son propre chemin. Une découverte très sympathique (mais pouvait-il en être autrement avec un renard pour héros? Je ne pense pas.)

J'ai failli me l'offrir la semaine dernière, et puis j'ai décidé d'être sage. Je vais peut-être craquer, finalement…