« Le secret du mari »

Cécilia est l’archétype de la super woman: épouse et mère de trois filles, présidente de l’association de parents d’élèves, démonstratrice Tupperware à succès, incroyablement organisée et efficace. Mais elle ne comprend pas pourquoi son mari ne la touche plus depuis six mois. Jusqu’au jour où, par le plus grand des hasards, elle découvre dans leur grenier une lettre qu’il lui a écrite des années auparavant, « à n’ouvrir que s’il venait à décéder »… 
Tess a monté une agence de publicité avec son mari Will et sa cousine Felicity, sa quasi-jumelle qui a toujours été obèse mais a récemment perdu beaucoup de poids. Le trio fonctionne à merveille, jusqu’au jour où Will et Felicity annoncent à Tess qu’ils sont tombés amoureux l’un de l’autre. Bouleversée, Tess emmène son jeune fils Liam et part se réfugier chez sa mère, à l’autre bout du pays. 
Rachel a vécu le pire cauchemar de toutes les mères: sa fille Janie a été assassinée à l’âge de 17 ans. Depuis, elle cherche en vain un moyen de faire coincer le coupable – un prof de gym qui travaille dans le même établissement qu’elle. Son mari est mort, et désormais, la seule joie de son existence est de garder son petit-fils Jacob. Jusqu’au jour où son fils Rob, qu’elle a toujours négligé suite à la mort de sa soeur, et son exaspérante belle-fille Lauren lui annoncent qu’ils partent vivre à New York…
A Sydney, au cours de la semaine qui précède le lundi de Pâques, les vies de ces trois femmes vont s’entrecroiser pour mettre à jour un secret vieux de trente ans.

J’ai dévoré ce roman de Liane Moriarty en deux jours. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il joue dans la catégorie « feel good ». L’auteur aborde tout un tas de sujets difficiles voire tragiques par le biais de ses trois héroïnes, et si l’histoire se termine bien pour l’une d’elles, elle finit en demi-teinte pour une autre et carrément mal pour la dernière. « Le secret du mari » n’est donc pas un roman qu’on lira pour se remonter le moral, mais je l’ai trouvé irrésistiblement prenant grâce au portrait très détaillé et crédible de Cécilia, Tess et Rachel, dont les tourments et les interrogations sonnent toujours terriblement juste.

On pourra reprocher à l’auteur d’avoir voulu faire tenir l’action dans un laps de temps bien trop court (qui change radicalement de vie en l’espace de vingt-quatre heures?), mais au fond, peu importe, parce que la psychologie de ses personnages féminins est vraiment fascinante. J’ai beaucoup aimé ses réflexions sur l’amour qui s’inscrit dans la durée par opposition à la passion des débuts – ce qu’on y gagne, ce qu’on y perd, et la perception sociale des deux. Du coup, il est fort probable que je me procure d’autres romans de Liane Moriarty dans les mois à venir.

J’ai lu ce roman en VO et ne peux donc rien dire sur la qualité de sa traduction française. 

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5 réflexions sur “« Le secret du mari »”

  1. Tasha Gennaro

    Hum, voilà qui est bien tentant! Merci de partager cette découverte.

  2. Tiens c'est amusant, je l'ai lu cet été et j'ai beaucoup aimé moi aussi, pour les nombreuses raisons que tu cites.
    Outre effectivement une légère invraisemblance sur le temps de l'action, en revanche les sentiments m'ont semble très juste et la vision de la vie de Liane Moriarty assez nuancée, ça m'a bien plu dans une période où je remettais justement pas mal de choses en cause dans ma propre vie.

  3. Ah, il me semblait bien l'avoir vu passer sur ton blog… Mon mari me l'a rapporté au hasard pour sauver mon week-end et donc le sien ( " Au secours, je n'ai plus rien à liiiire !!! " ) , je l'ai dévoré le dimanche, et je suis totalement de ton avis.

    Y compris sur la conclusion : je vais voir ce qu'elle a écrit d'autre !

  4. Sais-tu qu'une série télé basée sur un de ses livres vient juste de débuter? "Big little lies", avec Nicole Kidman et Reese Witherspoon.

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