Au-delà du bien qu’il peut faire à votre portefeuille et à la planète, on a vu que le minimalisme permettait de dégager du temps pour se concentrer sur les objectifs qui importent vraiment (ou juste pour se laisser vivre!). Chaque jour, nous accomplissons en mode automatique des corvées dont nous sommes persuadés qu’elles doivent être faites. Pourtant, à bien y regarder, certaines ne sont vraiment pas indispensables et peuvent être déléguées ou espacées, voire carrément supprimées. Je vous donne deux exemples qui me sont personnels.
Dans ma vie professionnelle: je ne relis pas mes épreuves. C’est-à-dire que je rends la meilleure traduction dont je suis capable, et après ça, les éditeurs pour lesquels je travaille savent que je m’empresserai de répondre à toute question concernant une phrase peu claire ou un choix lexical discutable. Mais je ne demande pas à revoir la version définitive du texte avant qu’elle parte à l’imprimerie (sauf pour les bédés, à cause des risques élevés d’inversion de texte dans les bulles). Je sais que la plupart de mes collègues trouvent ça inconcevable. Moi, c’est un point sur lequel j’ai décidé de lâcher prise. Je fais confiance aux correcteurs qui passent après moi pour bien bosser et ne pas changer indument le sens de ce que j’ai écrit. Après, s’ils préfèrent employer une tournure de phrase plutôt qu’une autre… ça ne me dérange pas vraiment. Ca ne modifiera pas la qualité globale du bouquin, et ne pas ergoter sur la pertinence d’un « se rendre compte » par rapport à un « prendre conscience de » nous fait gagner un temps précieux à tous. (J’ajoute qu’en 20 ans de métier, la seule fois où il s’est produit un vrai problème que j’aurais pu rattraper, c’est parce qu’un correcteur a effectué une modification aussi énorme que débile sans me demander mon avis, sur une traduction dont l’éditeur ne me proposait de toute façon pas de relire mes épreuves.)
Dans ma vie personnelle: je ne repasse pas. Avant de cohabiter avec Chouchou à temps partiel, je n’avais même jamais possédé de fer à repasser. J’achète des vêtements en matière pas ou peu froissable; je fais bien attention à en ôter les plis quand je les suspends pour qu’ils sèchent, et basta. Est-ce qu’il m’est parfois arrivé de sortir avec une robe pas impeccablement lisse? Oui. Est-ce que les gens que j’ai croisés dans la rue ce jour-là se sont enfuis en hurlant « Aaaaah, mes yeux, mes yeux! » et en courant de toute la vitesse de leurs jambes? Non. Je comprends l’utilité de faire le ménage, même si je déteste ça. Mais le repassage? Pas question. J’ai mieux à faire de mon temps.
Je ne dis pas que ces exemples seraient valables pour vous. Si votre métier exige que vous portiez une chemise tous les jours, il serait sans doute assez délicat de faire l’impasse sur le repassage. Mais je suis sûre qu’en cherchant bien, vous pourriez trouver des corvées à éliminer de votre agenda. Réfléchissez. Quelles sont les tâches que vous effectuez automatiquement et sans plaisir, alors que les abandonner n’aurait aucune conséquence négative?
Personnellement, j'ai toujours peu repassé (j'ai horreur de ça et en plus j'ai déjà cramé un truc ou deux). Quand je me suis aperçue que monsieur mettait des jours (voire des semaines…) à ranger les trois pauvres chemises que je lui repassais, j'ai lâché l'affaire. Maintenant qu'il estime devoir s'habiller de façon impeccable, je sous-traite au teinturier. Deux bénéfices : je ne perds pas mon temps et on injecte des sous dans l'économie du quartier.
Tout à fait d'accord, on s'impose parfois des choses idiotes. Le repassage est réduit à la portion congrue pour moi également : quelques vêtements pour lesquels c'est indispensable, et si j'ai dû les faire passer au sèche-linge (l'hiver, donc), les taies d'oreiller. Autrement dit, je repasse tous les deux trois mois maximum, d'autant que j'ai la chance d'avoir un compagnon qui repasse lui-même ses vêtements. Dans ton challenge du jour, je ne vois pas pour l'instant ce que je vais pouvoir éliminer, car au niveau perso, je ne suis pas une fée du logis et je fais déjà le strict nécessaire (ménage, courses, lessives). Au niveau pro, faut que je voie.
Le repassage, j'ai laissé tomber depuis longtemps. je n'ai jamais aimé ça , si bien que j'ia toujours acheté de svêtements "sans repassage" ; et quand j'ai rencontré mon homme, il était habitué à repasser lui-même ses chemises. Je lui ai dit "tu fais ça mieux que moi, continue ! ". ^^
Et j'ai renoncé à ranger verres et tasses dans le buffet au sortir du lave-vaisselle, puisqu'il servent… tous les jours !
Et j'ai hâte que mes enfants fassent leur lit tous seuls… que je sois débarrassée de cette corvée-là aussi !
Tous les matins, je range dans l'armoire la vaisselle du repas du soir de la veille, qui a séché toute seule comme une grande pendant la nuit, et, le soir, la ressors pour la mettre sur la table à manger. Désormais, j'économise une étape et remets directement sur la table les objets dont nous aurons besoin le soir à coup sûr (assiettes, couverts, sous-plats). Si nous ne sommes pas là de toute la journée et n'attendons pas de visiteurs, pourquoi se priver?
"Je fais confiance aux correcteurs qui passent après moi pour bien bosser et ne pas changer indument le sens de ce que j'ai écrit."
J'ai eu certaines corrections parfaites ou presque, mais tous les correcteurs ne se valent pas. Sur les dernières épreuves que j'ai renvoyées (certes les pires), une correctrice interventionniste a donné un ton compassé à des dialogues sur le mode du badinage, remplacé un "les" par un "la", honnête par "pénible", "souriant" par "triste", et autres contresens de l'espace. Et comme elle était pas chiche, elle a même ajouté quelques fautes dans ses corrections.
J'ai l'impression que ce genre d'expérience est de moins en moins isolé, malheureusement. Serait-ce en lien avec le fait que les éditeurs recrutent des personnes sous-formées pour pouvoir les sous-payer ?
Je n'ai même pas de fer à repasser. Ce qui m'a permis de NE PAS craquer à Ikea quand ils ont sortis un kit pour hamma beads (ces perles en plastique qu'il faut ensuite chauffer pour coller les motifs ensemble). D'un non-fer, deux challenge réussis o/
J'ai aussi signé un contrat (de mariage) avec un parfait elfe de maison, je n'ai pas touché à l'aspirateur ou à une serpillère depuis.
Pour d'autres corvées, je tente de les rendre festives pour qu'elles ne soient plus des corvées : aller flâner au marché au lieu de pousser un caddie dans la foule d'un supermarché par exemple.
Ma vie est nettement moins stressante qu'avant, même en bossant plus !
Coucou Armalite ! Je suis comme toi : je ne repasse pas ! c'est quelque chose que je refuse totalement, considérant cela comme une perte de temps absolue. C'est tellement chiant en plus ! Pareil que toi, je fais en sorte d'avoir des vêtements qui se froissent peu. Et pour Chéri, je ne repasse pas les chemises : il se débrouille quand il a besoin ! 🙂
Funambuline: épouser un elfe de maison, c'est de la triche (= "damned, j'aurais dû y penser aussi!)
J'ai moi-même épousé un elfe de maison qui s'est transformé en mauvais génie au fil du temps : il faisait tout avant, il ne fait plus grand-chose maintenant.
C'est sans doute un peu de ma faute : comme je n'ai pas bossé pendant 7 ans, j'ai tout pris à ma charge. Mais maintenant que j'ai repris le boulot, rien n'a changé. Malgré mes récriminations…(en même temps, je suis un peu maniaque et j'aime quand les choses sont faites à ma façon, ça n'aide pas…)
Bref, je repasse, je fais le ménage, les courses, je ne vois pas quelle corvée je pourrais supprimer.
Si ! arrêter de corriger les copies de mes élèves ! Allez, je vais leur en toucher un mot.
Comme Tasha,j'ai déjà réduit les corvées ménagères au maximum! Plus serait trop crado!
En revanche je repasse vite fait mes chemises/blouses car je n'aime pas quand elles sont trop froissées.