
Au final, je l’ai à peine entamé dans le train, mais dévoré d’une traite le lendemain à la terrasse du bar de la place de Monpatelin (devant un verre de punch rouge et trop sucré au lieu du mojito que j’espérais, parce que « c’est plutôt un bar de quartier ici, vous voyez? »). Comme souvent chez Catherine Cusset, les personnages sont présentés sous un jour peu sympathique, égocentrés au point qu’on a envie de leur foutre des claques. Une cinéaste qui a tout réussi dans sa vie se demande si elle ne serait pas responsable du suicide de sa meilleure amie. Un intellectuel vieillissant, obsédé par le sexe et persuadé que les femmes perdent tout intérêt après quarante ans, se retrouve pris au piège d’une paternité dont il ne veut pas. Une directrice de festival cruellement dépourvue de confiance en elle est confrontée à son grand amour de jeunesse, qui ne la reconnaît même pas. Enfermé dans son petit drame intérieur, chacun accumule les réflexions ridicules et passe totalement à côté des autres. Pourtant, on les observe avec fascination, un peu comme on écarquillerait les yeux devant une collision imminente: on attend de voir de quelle façon ils vont se manger un mur et s’ils vont s’en relever. Et la toile de fond de l’Inde en pleine psychose anti-terroriste est assez intéressante. Une lecture plus agréable qu’espéré, donc, servie par une écriture tout à fait dépourvue de sentimentalisme.
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J'ai vu ce livre en librairie l'autre jour, j'ai failli le prendre. Peut-être que je vais craquer, du coup.
Je ne connais pas encore cette auteure, mais j'ai Un brillant avenir qui m'attend patiemment dans ma bibliothèque… Selon le résultat, je tenterais peut-être dont le résumé me tente bien!
J aime beaucoup cette auteure. Je vais l ajouter dans ma wishlist.