Le week-end du grand huit émotionnel

Cette nuit, j’ai rêvé que je courais comme une folle pour attraper un train dont la porte se fermait juste sous mon nez, mais je la rouvrais de force alors que le train s’ébranlait, je sautais à l’intérieur avec ma grosse valise et je faisais signe à Chouchou resté sur le quai de me lancer mon autre sac que je rattrapais au vol juste avant que la porte ne me claque de nouveau au nez; avec des nuits aussi agitées, je ne risque pas de me sentir reposée le matin; newsflash: Chouchou est un cramique-garou; la réparation de la chaudière n’aura tenu que 48h, grrrrr; mais comment ouvre-t-on le coffre d’une Smart?; c’est super bizarre cette absence de bruit, on a l’impression d’être dans le tram ou dans un hovercraft futuriste; arrivée au yoga en bon état, j’en repars avec l’épaule droite coincée; j’aurais voulu tester le resto asiatique d’Uccle avec l’horrible tête de bonne femme grimaçante, mais il est fermé le week-end, ce sera donc le Samouraï Ramen; je kiffe ce collage sur le mur, la déco délirante de ce guidon de vélo, et toutes les autres surprises que peut réserver le paysage urbain quand on ouvre l’oeil; le premier jean essayé par Chouchou chez H&M est le bon, ce qui tombe bien, parce que je ne supporte plus ces magasins; Sterling Books déménage dans un local plus petit, du coup, je leur achète trois bouquins; dans mon élan de soutien aux librairies indépendantes, je prends aussi deux guides sur Copenhague à l’Anticyclone des Açores; c’est la première fois que j’apporte chez Pêle-Mêle un sac aussi peu rempli; comment ça, pas de thé glacé le samedi à l’Exki de la place du Luxembourg?; récupération des courses hebdomadaires chez Delhaize: il semble que j’aie commandé des brocolis surgelés à l’insu de mon plein gré; au final, les cotisations sociales des auteurs vont donc atteindre le même niveau que celles des salariés, soit environ 23%, sans que nous ayons pour autant droit à une mutuelle, à une assurance chômage ou à des congés payés: le RAAP entend nous détrousser purement et simplement, et on s’étonne que je sois en colère?; une bonne petite comédie romantique me remontera le moral; euh sauf qu’en fait, « About time » joue plutôt dans la catégorie de « The time traveler’s wife », si bien que je termine liquéfiée; je donnerais presque n’importe quoi pour revoir mon père juste une fois; et en plus on va se coucher fâchés, c’est vraiment parfait.

Cette fois, je pense que c’est bon, on va pouvoir ranger la couette; de plus en plus souvent, j’hésite à publier des billets intimes à cause des réactions pas toujours très mesurées ni très bienveillantes qu’ils provoquent; je ne pensais pas que ce serait si difficile de trouver un endroit adéquat pour bruncher aujourd’hui; tiens, je rentre encore dans la robe Naf-Naf en 38 achetée il y a 5 ans, mais pas dans les robes Naf-Naf en 38 achetées il y a 3 ans; « Je suis face à une situation catastrophique », m’annonce Chouchou au téléphone avant de m’expliquer qu’il a un souci pour débrancher le cordon d’alimentation de la voiture électrique que nous avons réservée; j’aimais mieux la déco du temps où c’était le P.H.A.T.; la limonade maison pamplemousse-menthe n’est vraiment pas terrible, par contre les gâteaux et les crêpes, miam!; la formule buffet, plus jamais: on mange toujours trop pour en amortir le prix, et ensuite, on se sent comme deux baleines échouées jusqu’à la fin de la journée; traînons-nous à pied jusqu’à la maison Horta pour tenter de stimuler notre digestion et chercher une géocache au passage; j’ai plein de billets de blog à écrire, mais toute mon énergie, mentale comme physique, est occupée à assimiler la quantité de nourriture pourtant pas démentielle que je viens d’envoyer dans mon estomac; à cette allure, le sachet de thé à la menthe glaciale ne va même pas nous faire la semaine; la propension de ma mère à changer de sujet dès qu’on lui dit quelque chose qu’elle ne veut pas entendre est passablement phénoménale; alléger mon présentoir à colliers de quelques modèles que je ne porte pas; ma motivation pour continuer à faire du sport est en train de partir en fumée, mais Chouchou m’entraîne gentiment avec lui à la salle; monsieur qui crawle sans éclabousser tout le monde autour: je t’aime; les familles avec enfants cohabitant dans un petit bassin avec les gens qui veulent faire des longueurs, c’est frustration assurée pour tout le monde; installer la nouvelle version de NeoOffice et imprimer enfin la liste de mes traductions pour m’inscrire à la Sofia; après un second visionnage, je pense que « Moonrise Kingdom » est mon Wes Anderson préféré; ce livre acheté hier sur un coup de tête m’a complètement happée en moins de 20 pages; demain c’est férié et Chouchou ne bosse pas, mais moi si: c’est nul!

6 réflexions sur “Le week-end du grand huit émotionnel”

  1. Tasha Gennaro

    Ce yoyo émotionnel, je le connais si bien… Pour la piscine, je suis d'accord et c'est souvent ce qui décourage la piètre nageuse que je suis : les mauvais nageurs de crawl qui vident la piscine de la moitié de son eau (le tien était un vrai bon nageur de crawl, alleluia), et les nanas qui viennent en groupe pour piapiater plus que nager et gênent les autres en avançant massées et à 2 à l'heure tout en discutant bien fort… Pour moi, c'est le parcours du combattant! Impatiente de savoir quel livre t'a happée ainsi!

  2. About time, c'est la liquéfaction + le rappel de vivre intentionnellement et de déstresser un peu pour goûter chaque instant. Et j'en suis ressortie avec une envie de prendre le thé sous un parapluie. J'ai beaucoup aimé.

  3. Et je suis tout à fait d'accord avec le message, c'est juste que la façon dont ils ont choisi de le faire passer m'a ruinée.

  4. Trop cool, ce vélo ^^

    au final, les cotisations sociales des auteurs vont donc atteindre le même niveau que celles des salariés, soit environ 23%
    F*ck ! Foutage de gueule, avec un quart qui sort. Au fait, tu y as sûrement pensé, mais est-ce que tu pourrais t'enregistrer en Belgique et y cotiser ? Ou faut avoir la nationalité belge ?

    Pour les billets intimes, tu m'en vois désolée. J'ai lu une très grosse partie des billets que tu as postés avant de connaître ton blog, il me semble qu'il y avait des choses intimes (et intéressantes, là n'est pas la question) : tu n'as pas eu de commentaires violents à l'époque ?
    J'ai réglé le problème en autorisant l'accès à mes posts très persos à 3 personnes.

    C'est quoi, le livre happant ? 🙂

  5. Je pourrais me déclarer résidente belge pour cotiser ici, oui, sauf que ça ferait un gros bazar administratif et que nous ne sommes pas sûrs de rester ici à moyen terme, donc bazar potentiellement à renouveler peu de temps après, ça m'épuise rien que d'y penser, sans compter que je suis assez bête pour penser que si je gagne mes sous en France, c'est normal de rester fiscalement solidaire de la communauté qui me nourrit.

    Le nombre des commentaires déplaisants grandit avec l'audience du blog. Statistiquement ça semble logique, ça n'en reste pas moins déplaisant.

    Le livre, c'est "The rise and fall of great powers" de Tom Rachman, qui s'est attiré des critiques très partagées d'après ce que j'ai pu voir sur internet, pour l'instant moi j'accroche à fond!

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