Aujourd’hui le ciel est couvert mais il fait doux: une parfaite météo de dimanche printanier à la maison; le gingembre congelé a tué ma petite centrifugeuse; il me manque des pommes pour tester cette recette de crumble à la rhubarbe, mais j’ai la flemme de sortir en acheter; je kiffe les tapis roulants de Candy Crush; ce point de croix Cthulhu est devenu un vrai pensum; un tiers du mois de mai est déjà passé et j’ai à peine entamé mon énorme To Do List; préparer vite fait un swap postal à lancer début juin, et s’interroger sur un éventuel swap thé; c’est dingue ce que je peux être inventive quand il s’agit de retarder le moment de me mettre à un truc que je n’ai pas envie de faire; préparer les descriptions pour ma page vide-dressing 2.0; quand ma mère me dresse la liste de tous ses petits bobos, j’ai l’impression d’entendre ma voisine qui a 20 ans de plus qu’elle; dans « Maine », le patriarche meurt d’un cancer, what else?; je fais une vraie fixation sur ce thé vert à l’orange et au bleuet; Dieu que je regrette d’avoir basculé ma messagerie sur gmail; écouter souffler le vent et, dans l’obscurité, le regarder agiter les branches du platane devant la grande fenêtre allumée de la maison d’en face.
Un deuxième week-end de pont sous d’autres cieux
Ca faisait longtemps que je n’avais pas éteint la lumière à presque 4h du matin, pas étonnant qu’il soit 10h passées quand je me tire enfin du lit; ce qui partait comme un billet cinéma tourne à la déclaration d’amour; sortir pour profiter du soleil ou m’en tenir à ma To Do List?; finir la liste de tous les ouvrages que j’ai traduits en 20 ans de carrière me prend l’après-midi et me vide littéralement de mes forces; je retrouve des bouquins dont j’avais oublié jusqu’à l’existence et dont je ne saurais même plus dire de quoi ils parlent; 226 romans/guides de série télé/bédés, et je ne compte pas les jeux de rôles sur lesquels j’ai bossé toute la première année; pendant ce temps, les responsables d’un prix littéraire me contactent au sujet d’Harry August, et ça me met en joie; pour fêter ça, je m’attèle enfin à photographier #MyTopTenBooks; les samossa aux légumes de Picard sont vraiment très, très mauvais, contrairement au crumble de butternut qui déchire des bébés écureuils; j’ai encore des tas de trucs à faire aujourd’hui mais je ne suis plus capable que de m’écrouler devant le DVD de « Good morning England », et éventuellement de me vernir les ongles; au milieu du film, je me mets à tester une application de quiz sur l’iPad, et du coup je décroche complètement; la mère des héroïnes de « The Story sisters » meurt d’un cancer, what else?; extinction des feux à 3h du mat’, hum.
Elles s’abîment drôlement vite, ces Mara des bois que j’ai payées un rein; j’avais oublié que c’était si chouette, « Azimut »; damned, je n’ai aucune paire de chaussures d’été confortables qui aille avec ma robe bleu marine à papillons rouges; mon TER a un quart d’heure de retard, mais comme ma swapée prend le même pour se rendre en ville, je ne risque pas de la faire attendre; le salon de thé sans terrasse par une chaleur pareille, c’était une mauvaise idée: là tout de suite, j’ai plutôt envie d’une glace; je pousse des cris proches des ultrasons en découvrant un SmashBook dans mon paquet; chez Contrebandes, je finis par craquer pour cette bédé dessinée aux crayons de couleur que j’avais déjà failli acheter lors de mon dernier passage chez Cook & Book; oh, La Vie Claire vend de l’Earl Grey vert!; la météo est tellement idéale que je pourrais arpenter le cours Lafayette toute la journée si les poignées de mon sac de shopping en tissu n’étaient pas en train de me scier les doigts; « alors, c’était trop serré? » me demande la vendeuse de chez Naf-Naf quand je raccroche dans son rayon une jolie robe grise dont le haut me serrait un peu; comme elle m’a déjà posé la même question deux fois à travers le rideau de la cabine d’essayage où j’aime bien être peinarde, je ne peux m’empêcher de répliquer sèchement que ça n’a pas changé au cours des 30 dernières secondes; elle me regarde comme un chaton à qui je viendrais de filer un coup de pied et je culpabilise atrocement; la géocache de la fontaine de la maison des artistes a disparu (retour de bâton karmique?); ce granité à la pastèque est ignoble, et ces affreux sièges en plastique vert glissent vers l’avant, mais comme j’ai déjà été assez désagréable aujourd’hui je ne moufte pas; si j’avais fait attention que c’était Zaz en couverture du dernier Kaizen, je ne l’aurais pas acheté; les shakes protéinés Milical au chocolat sont en promo « 2 pour le prix d’1 », c’est un signe; les rayons de la Fnac ont encore été tout chamboulés, et la part consacrée aux produits culturels diminue de plus en plus: de la papeterie et des peluches, sérieusement?; avaler un riz thaï dégueu à toute vitesse chez le mauvais traiteur asiatique pour ne pas rater le bus; me faire agresser verbalement par un jeune au sujet de mon tatouage; j’adore les pivoines mais vraiment l’odeur, j’ai du mal; une soirée à glander sur mon canapé en buvant du thé vert à l’orange et au bleuet = la belle vie; le journal dessiné de Julie Delporte me fait réaliser la valeur des oeuvres autobiographiques.
Me préparer vite vite vite pour ne pas rater le TER de 10h30; le nouveau J. Courtney Sullivan reprend très exactement le thème de « Nos plus beaux souvenirs » de Stuart O’Nan; entrée aux Galeries Lafayette pour acheter un cadeau d’anniversaire, j’en ressors avec une robe à noire pois blancs Morgan qui hurlait mon nom; petite déception: le Sur la place ne fait pas encore les ardoises fraîcheur; on est bien d’accord que « notre compte en banque était devenu invisible », comme excuse pour justifier un retard de paiement, ça fait très « le chien a mangé mon devoir »?; descendre à pied jusqu’au Mourillon en savourant la balade et en regrettant que les commerces de la rue Lamalgue soient fermés jusqu’à 15h; ôter mes sandales pour tremper mes pieds dans l’eau fraîche et rester plantée là un bon moment, le regard rivé sur l’horizon, à repasser dans ma tête tous les souvenirs que j’ai ici; un bon bouquin, un mojito, le soleil, le vent, la plage: que demander de plus?; réponse: la compagnie Gaby et Seb qui me rejoignent avec leur fillette de 11 mois, joues à bisous, risettes à gogo et babies grises à fleurs; « On a quand même tous bien vieilli, non? », me félicite-je en admirant mes amis dans leur nouveau rôle de parents; « Ouais, enfin, sauf ceux qui se droguent », grimace Seb; …c’est pas faux; on est tellement bien là que je ne pense même pas à prendre de photos; ce sentiment de plénitude m’accompagne jusqu’au coucher (tard, toujours trop tard).
Lundi matin. Fin des vacances. Retour des enfants à l'école. Quel calme ! Pas envie de me mettre au travail (= courses et grand ménage).
Et puis te lire avant de m'y mettre. Rêver, imaginer. le vent, les balades, les livres , le thé. tes futurs articles évoqués. M'interroger sur ton projet.
Un swap thé, oh oui, quelle bonne idée !.
Attendre ce coup de fil qui pourrait donner une nouvelle orientation à notre vie, si…
Et me dire qu'après un bon thé, j'arriverai peut-être à sortir l'aspirateur.
Dommage, ce n'est pas un thé à l'orange et au bleuet.
(Merci pour ces petits billets…)
Oh oui, oh oui, un swap thé !
Sinon, qu'est-ce que j'aime tes récits de week-end, ils me donnent l'impression de partager quelques instants avec toi, comme si on était un peu moins loin l'une de l'autre !
Tu sais que tu me fais regretter de ne pas être entrée chez Morgan pour essayer la dite robe à pois qui a tout de suite attiré mon attention dans la vitrine ?
Et, pour conclure ce commentaire totalement décousu, une petite question : tu crois que le Smash Book ferait double emploi avec le Gratitude Journal ? Parce qu'il me fait drôlement envie, mais j'ai l'impression que c'est un peu le même principe, et je me demande si je ne ferais pas mieux d'attendre janvier 2015 pour en faire mon prochain Gratitude Journal, donc.
Isa: le smash book est censé être un art journal, donc tout dépend si tu as envie de te lancer là-dedans, sinon il peut très bien servir de gratitude journal aussi.
Youpi pour Harry August ^___^
crumble de butternut qui déchire des bébés écureuils
Mon imagination si peu fertile d'habitude s'est mise en branle à la lecture de cette phrase .____.
La vendeuse de Naf Naf, j'ai beau ne pas du tout avoir la répartie sèche, je pense que j'aurais dit pareil. Et puis commercialement, au secours -_-
Tu n'as pas vu les mixeurs, les réveils et les thermos à la Fnac ? On se croirait chez Darty !
Et pour le swap thé : ♥