A cause de la situation professionnelle de Chouchou qui vient juste de se débloquer, nous n’avons pas pu bouger depuis le début de l’année, et ne pourrons sans doute pas faire de « vrai » voyage avant la rentrée de septembre dans le meilleur des cas. Du coup, j’ai décidé de profiter du beau temps que nous avons en ce moment pour explorer certaines villes accessibles en 2h de train maximum depuis Bruxelles. Première sur la liste: Maastricht, située juste après la frontière des Pays-Bas – pays où nous n’avions encore jamais fait de geocaching.

Samedi, après un changement dans la gare-coquillage futuriste de Liège, nous débarquons à Maastricht peu avant midi. Nous commençons par chercher une cache derrière la gare, dans un quartier absolument pas touristique. Elle est censée se trouver sur un trottoir, et nous passons dix bonnes minutes à fureter en vain (y compris sous les plaques d’égout). Nous sommes sur le point d’abandonner quand Chouchou repère une prise électrique qui n’a rien à faire là. Au même moment, quelqu’un qui a dû nous voir tourner dans cette rue où personne n’a aucune raison de traîner comme nous le faisons, sort d’un des commerces voisins pour nous demander si nous sommes des géocacheurs. Puis, alors que nous venons juste de nous emparer du container, un jeune homme arrive en vélo et nous pose la même question: il est le colocataire du créateur de la cache. Nous nous loguons et repartons satisfaits.
De l’autre côté de la gare, nous descendons la grande avenue qui se dirige vers la Meuse. Je fais un bref arrêt chez le torréfacteur néerlandais Simon Lévelt, où j’achète un filtre à thé en métal et de l’Earl Grey blanc. Puis, comme il commence à faire faim, nous nous entrons au Café Zondag dont les fenêtres grandes ouvertes révèlent un intérieur accueillant. Pas de menu en anglais, mais avec l’aide du serveur, je parviens quand même à choisir une tartine fromage de chèvre-« tapenade » aux noix-tomates séchées, tandis que Chouchou opte pour un panini. Nos deux jus de poire arrivent très vite et sont délicieux, mais ensuite, nous attendons nos plats un bon quart d’heure en cette heure de très grande affluence. Pas de souci, nous avons emporté de la lecture! Le repas est bon et bien moins cher que ce que nous aurions payé à Bruxelles pour un casse-croûté équivalent.

L’estomac rempli, nous nous remettons en chasse dans les jolies petites rues pavées de la ville. De l’autre côté de la Meuse, où s’étend la partie la plus animée du centre de Maastricht, nous traversons un ancien moulin ouvert au public. Dans la petite cour de derrière, une maison à oiseaux fixée à une gouttière attire immédiatement mon attention. C’est bien la cache. Dommage que sa petite porte soit cassée et que son contenu risque de tomber à tout moment; j’espère que le créateur passera bientôt pour la réparer.
En sortant du moulin, nous repartons dans le mauvais sens, ce qui ne va pas arranger l’état de mes pieds (entre les talons de mes bottines et les pavés, les pauvres souffrent énormément), mais qui va nous permettre d’admirer quelques sympathiques installations de street art.
La cache suivante se situe à l’intérieur d’un magasin d’ustensiles de cuisine où le signal GPS ne passe pas. « Le numéro du coffre est celui du bâtiment », nous informe la fiche. Débrouille-toi avec ça. Nous entrons et commençons à chercher. Rien d’intéressant au rez-de-chaussée. Au sous-sol, en revanche, nous découvrons une salle des coffres et réalisons que nous devons nous trouver dans une ancienne banque reconvertie. Il ne nous faut que quelques instants pour repérer et sortir une des caches les plus originales de notre carrière! Nous ne l’avons même pas encore ouverte quand une voix s’élève derrière nous. « Geocachers? » C’est un couple de collègues qui se loguent à notre suite.

Je commence à avoir vraiment très mal aux pieds, mais il reste une cache que je veux absolument faire. Nous nous traînons jusqu’à une communauté de hippies d’artistes située en bord de Meuse. L’entrée est gardée, d’un côté par un dragon en fer-blanc, de l’autre par un arbre qui a visiblement été yarnbombé depuis un petit moment déjà: le lierre qui recouvre son tronc pousse à travers les mailles. La cache est censée se trouver dans l’allée, mais des gens papotent dehors autour d’une table et je me vois mal commencer à fouiner dans leur propriété. Heureusement, le container est énorme et placé bien en évidence juste derrière le dragon. Je regrette qu’il ne contienne rien d’autre que le logbook: ce n’est pourtant pas la place qui manque. Pour amorcer le trading, je laisse une figurine Disney.


Après ces quatre belles découvertes, nous déambulons encore un peu dans les rues de Maastricht. Bien que je n’aie pas l’intention de faire de shopping, je suis un peu dépitée de constater qu’à très peu d’exceptions locales près, les magasins sont les mêmes que dans n’importe quelle grande ville du monde. Nous buvons une infusion de menthe fraîche dans un café où je repose mes pieds meurtris, et lorsque nous ressortons, tous les commerces sont en train de fermer – à 17h seulement. Tant pis. Nous reprenons lentement le chemin de la gare. Pour patienter en attendant notre train, nous faisons un goûter tardif chez Doug Egberts. Le retour est un peu pénible, avec plus d’une demi-heure de retard et deux gamins qui hurlent en continu sous le regard indifférent de leur père. Je suis contente lorsque nous arrivons à la maison, lessivés mais heureux de notre escapade. Prochaine destination dans le viseur: Knokke!
Sauf exception, les commentaires sont désactivés. Si vous voulez poursuivre la conversation, je vous invite à le faire sur la page Facebook du blog.
Ma ville préférée!!!
A Maastricht, les commerces sont ouverts le jeudi jusque 21h, et tous les premiers dimanches du mois, c''est pour ça que ça ferme si tôt le samedi. Et le lundi matin, beaucoup sont fermés.
Jamais fait de geocaching… Faudrait que je m'y intéresse, tu donnes envie 😉
T'es pas allée voir la bibliothèque située dans une église? Voici le lien: http://mamuroisesaufildutemps.blogspot.be/2012/07/librairie-selexyz-dominicanen.html
Non! Je me souvenais qu'il y avait une super bibliothèque à Maastricht, mais je n'avais pas noté le nom ni l'endroit exact… Une autre fois!