Un week-end rhubarbe et collants à pois

Comme les jours fériés n’existent pas pour les freelance, je me mets en week-end vendredi midi; la prof de Pilates profite de ce qu’on est un peu moins nombreux que d’habitude pour nous caser de nouveaux exercices vicieux; le seul homme du cours, totalement suréquipé et muni d’une gourde de compète, est aussi de très loin la personne qui tient le moins bien les positions et fait le moins de répétitions; en allant poster le contrat de Secrets & Lies, je tombe sur le n°1 de l’édition française de Simple Things; j’hésite: aller bouquiner au Kosmos, au Comptoir Florian, chez Sucré Salé, à l’Amour Fou?; en sortant de la gare du Luxembourg, j’aperçois la devanture d’un bar à soupes/bar à salades/salon de thé/boutique de déco qui me semble fort sympathique et décide de me poser là; je demande à la patronne: « Bonjour, vous êtes installée là depuis longtemps? »; elle me regarde fixement et répond: « 20 ans, madame »; mon sens de l’observation hyper affûté a encore frappé; la tarte à la rhubarbe maison est délicieuse mais je n’accroche pas du tout à ce nouveau roman de Markus Zusak; je commande 2 back issues de Flow sur internet et espère qu’ils arriveront vite; pour conclure la semaine en beauté nous avons commandé une Sushi Box Robuchon, et comme je m’y attendais, Chouchou adore; la 3ème saison de « Gilmore Girls » est vraiment la meilleure; je suis très déçue par le Simple Things.
Démarrons ce samedi en dressant une To Do List pour le week-end, et photographions-la en oubliant 2 trucs que nous rajouterons après; Chouchou prépare des oeufs à la coque et moi un jus orange-pomme-carotte-gingembre: chacun sa spécialité; je rembourse l’éditeur qui après m’avoir fait attendre mes sous deux mois a réussi à me payer en double – mon honnêteté me perdra; saurai-je un jour écrire une critique négative qui ne soit pas assassine?; je note dans mon agenda: samedi prochain, visite des serres royales avec les copines; je décide de piocher une couleur originale dans mon énorme stock de vernis à ongles et finis par opter pour le Oui Bit of Red d’OPI, sans doute un de ceux que je porte le plus souvent; comment se fait-il que tout Bruxelles ait aussi eu l’idée de faire ses courses entre midi et deux au Delhaize Flagey?; oui bon OK je vais me laisser tenter par ce sachet de lapins en chocolat blanc; Chouchou suggère un lunch tardif au Piccolo Store voisin; pas de bol il est fermé pour les vacances de Pâques; nous nous rabattons sur le resto portugais dans la même rue; la déco est sympa et le patron aussi, mais je déteste mon plat: morue trop cuite et pas assez dessalée, simplement posée sur des grenailles baignant dans l’huile, avec par-dessus des rondelles d’oignon et des lamelles de poivrons crues; c’est juste atroce et je ressors de là avec une haleine à faire s’évanouir un sarlac; 3ème passage chez Filigranes en 2 semaines, cette fois pour dénicher un cadeau à la nièce de Chouchou; pendant que nous y sommes, je lis 2 bédés en buvant un Temple Céleste et en mangeant une part de crumble à la rhubarbe; le fleuriste à côté de notre salle de sport range ses fleurs par couleurs et a trois teintes différentes de pivoines – je suis joie; merde, on a oublié de pendre la lessive qui marine dans le tambour de la machine depuis midi; je cherche un site sur lequel faire imprimer un Best Of annuel du blog et rien ne me séduit; le jus de demain matin sera pomme verte-concombre-céleri-gingembre; pourquoi mes performances HeartMath déclinent-elles lentement mais sûrement?; je pourrais abandonner « I am the messenger » mais je continue à espérer que ça va devenir intéressant. 
Comment ça, déjà 9h40, j’ai plein de trucs à faire aujourd’hui!; encore mal au dos en me levant: c’est décidé, cet été, on change de matelas; pour le petit-déjeuner, tartines de confiture de rhubarbe; je me demande si j’arriverais à manger de la rhubarbe chaque jour jusqu’à la fin de la (courte) saison et dans ma tête, je vois Barney Stinson s’écrier: « Challenge accepted! »; nettoyer les énormes plaques de moisissure derrière notre lit se révèle une entreprise bien plus longue que prévu et impossible à réussir totalement; au moins on en profite pour faire un grand ménage de la chambre, remplacer une latte cassée, retourner le matelas, changer les draps et jeter quelques merdouilles qui traînaient sous le lit; je renonce à aller à la piscine car ça va faire un peu juste; je suis un génie de la salade composée if I may say so; je pourrais broder mais j’ai pas envie, et pour faire de l’art journaling j’ai besoin d’imprimer des Instagram d’abord; du coup je m’acharne à assommer des lapins, péter des blocs de glace et tenter de faire pondre des poules en ligne; chaque fois que nous allons chez la soeur de Chouchou le grand canapé s’est affaissé de quelques centimètres supplémentaires, mais il continue à résister vaillamment au poids de l’envahisseur; découper un merveilleux pour 12 personnes avec un désosseur c’est quand même un peu casse-gueule, surtout pour la meringue; en fin de compte je ne déteste pas l’Earl Grey, je devrais peut-être commander ça quand il n’y a pas de thé vert; une séance photo improvisée dans un parc pour montrer ces collants noirs à gros pois pas tout à fait de saison mais dont je suis complètement amoureuse; dans le bus une petite fille serre contre elle un Georges-Arthur géant qu’elle vient d’acheter 0,50€ dans une brocante et que son père prend pour un dragon; la connexion Skype est très mauvaise ce soir et je passe à peine 4 minutes au téléphone avec ma mère; je commande des mini-tirages d’Instagram sur un site américain en croisant les doigts pour ne pas avoir de souci avec la livraison; il commence à y avoir des méchants de tous les côtés dans « Orphan Black » et je me demande si les personnages eux-mêmes connaissent leur véritable motivation; je suis loin d’avoir terminé ma To Do List et je suis frustration, mais je dois vraiment bosser demain. 

Sauf exception, les commentaires sont désactivés. Si vous voulez poursuivre la conversation, je vous invite à le faire sur la page Facebook du blog.

6 réflexions sur “Un week-end rhubarbe et collants à pois”

  1. Je ne trouve pas de rhubarbe en Italie, j'adore ça et j'ai plein de recettes à essayer, je suis déception.

    (Apparemment, ça ne se consomme que sous forme de liqueur. Ah sacrilège.)

  2. J'ai appris à mes dépends que les collants noirs à pois noirs n'étaient pas de saison en allant demander à la vendeuse de l'inno où ils se trouvaient dans le rayon… Pourtant, ça me paraissait être une parfaite transition entre le collant chaud et opaque et le collant presque transparent voire les jambes nues 🙂

  3. J'ai acheté les miens chez Veritas la semaine dernière, va voir! C'est leur marque Emilio Cavallini.

  4. le seul homme du cours, totalement suréquipé et muni d'une gourde de compète, est aussi de très loin la personne qui tient le moins bien les positions et fait le moins de répétitions;
    Hihihahahahoho. Dans le même genre : les grandes gueules qui s'essoufflent au bout de 5 min. Et pourtant, je suis l'antonyme du sport.

    Flow, c'est un magazine de déco/design ? J'ai fait une petite recherche et ne le trouve qu'en néerlandais. Remarque, frankie et Smith me suffisent.

    saurai-je un jour écrire une critique négative qui ne soit pas assassine?
    Mais si, mais si 🙂
    A moins que tu postes en réalité tes critiques négatives sur une version dark de LR&LN ?

    Bonne journée de travail.

  5. Flow, c'est un magazine d'"art du papier". Oui, il n'existe qu'en néerlandais (mâtiné d'un peu d'anglais pour séduire le chaland), mais il est BEAU et je peux me passer du texte. Je ne connais pas Smith, je m'en vais chercher immédiatement de quoi il s'agit. Frankie me donne tous les deux mois envie d'émigrer en Australie…

  6. Smith est une "émanation" de frankie et est encore plus cher =/
    Désolée :s

Les commentaires sont fermés.

Retour en haut