« Nous voulons adopter un style de vie plus axé sur les échanges humains, le partage, la qualité plutôt que la quantité. Nous voulons être plutôt qu’avoir, nous souhaitons passer à une consommation responsable, en rupture avec une consommation irraisonnée. Affirmer que le matérialisme forcené, la course effrénée à la productivité n’est pas le passage obligé vers le bonheur. Et nous croyons passionnément que les choses simples de la vie sont les plus gratifiantes, que s’émerveiller de petits riens est le sel de la vie et que c’est ce sel qui nous nourrit », écrit Iris Maluski dans l’édito de ce magazine qui débarque tout juste dans le paysage de la presse française. Comme c’est grosso modo ce que je répète depuis quelques années déjà, je ne pouvais que me jeter sur Simple Things – avec quelques appréhensions toutefois, car après avoir persisté dans ma lecture plus d’un an, je venais de me désabonner de la version anglaise qui ne correspondait pas à mes attentes.
Voici ce que l’on trouve au sommaire de ce premier numéro, en sus des rubriques shopping, lecture et astuces diverses:
– 5 pages sur Helsinki présenté par une blogueuse qui habite là-bas
– 10 pages de recettes marocaines
– 6 pages d’échappée bucolique en Bretagne
– 9 pages de recettes mexicaines
– 9 pages sur la baignade sauvage
– 8 pages déco/lifestyle sur une tour de guet rénovée en habitation
– 6 pages de recettes de cuisine avec des produits locaux
– 8 pages sur l’élevage des poules
– 6 pages sur la culture des tomates
– 4 pages sur la naturopathie
– 6 pages sur une balade en Toscane
– etc, etc…
Vous l’aurez compris: je ne me suis pas du tout retrouvée non plus dans la version française de Simple Things, avec sa profusion de recettes et son orientation « nature » quasi-exclusive. Bien que je partage absolument le crédo à l’origine de la création du magazine, je suis une citadine avant tout. Un ou deux articles de type « évasion à la campagne », passe encore, mais là… Les trois seules choses qui pouvaient m’intéresser, c’était l’article sur Helsinki, mais il était déjà paru il y a un an dans la version anglaise (comme d’ailleurs beaucoup des articles qui composent ce premier numéro, même si je pense que ça ne gênera pas grand-monde à part moi), l’article sur la naturopathie, bien trop bref et superficiel à mon goût, et le petit texte d’Anne-Solange Tardy en dernière page, que j’ai hélas trouvé beaucoup moins joli que ceux qu’elle publie sur Cachemire et Soie.
Alors certes, les photos sont belles et la mise en page attrayante, mais le contenu de Simple Things tombe complètement à côté de mes centres d’intérêt. Et étant donné la proportion de lecteurs potentiels (ou plutôt de lectrices, car le magazine est inexplicablement positionné sur le créneau « féminin »…) qui, comme moi, doivent être des bobos urbains n’ayant aucune intention de retourner à la terre prochainement, hormis pour quelques jours de vacances, je ne sais pas trop qui il va pouvoir accrocher sur la durée. J’aime l’esprit qui le pilote et je lui souhaite beaucoup de succès, mais personnellement, j’attendais autre chose d’un magazine sur ce thème.
Tiens, je croyais que c'était Jennifer Aniston, sur la couverture ^^
Du coup, dans le même esprit, quel magazine a ta préférence ?
(les articles traduits, ça ne me gêne pas, mais j'ai eu une impression de déjà-vu dérangeante en lisant un article français de Neon provenant de la version originale allemande :D)
Justement, dans cet esprit, je ne trouve pas mon bonheur ni en presse française, ni en presse étrangère. Happinez n'est pas inintéressant, mais un peu trop branché spiritualité pour moi – j'aimerais quelque chose qui touche plus à ce qu'on peut faire concrètement chaque jour, et j'espérais le trouver dans Simple Things, mais concrètement, je n'ai aucune envie de me transplanter à la campagne ^^
Merci pour cette découverte Armalite! tu m'as donné envie d'aller le chercher en kiosque pour me faire mon avis… 🙂 Les sujets m'intéressent beaucoup, je suis une citadine de la campagne il faut croire. Après, je n'aime pas trop les magazines "traduits" en général à cause de leur ton qui manque souvent de dynamisme.
Quand je le trouve, je te redirai ce que j'en pense!
Un magazine papier n'est-il pas l'anti-thèse par définition de la dé-cosommation ? Je ne suis pas très étonnée que, sur le sujet, ceux qui cherchent à vendre du papier ne soient pas en adéquation avec ceux qui sont dans une démarche plus profonde.
Je l'ai acheté moi aussi mardi dernier et j'ai été un peu déçue au final. En fait à part Modes et Travaux que j'aime bien pour les idées DIY et les recettes de cuisine, bah je ne lis plus gd chose en kiosque …