Flow, le magazine qui me comble

Depuis plusieurs années déjà, je lorgnais en kiosque sur un magazine néerlandais appelé Flow dont la couverture attirait immanquablement mon regard, et dont l’intérieur feuilleté à la va-vite me faisait baver de regret. Un jour, je me suis dit: « Tant pis si je ne peux pas le lire, il est trop beau, je vais m’abonner à la version numérique juste pour le plaisir des yeux ». Mais à ce moment-là, il n’existait pas de version numérique. Récemment, je suis revenue à la charge et j’ai commandé deux anciens numéros par la Poste. A leur arrivée, surprise: ils étaient en anglais! Sans m’en rendre compte, j’avais acheté les #3 et 4 de la récente version internationale. Je me suis jetée dessus comme une bobo sur un brunch dominical garanti 100% bio et no-gluten (oh wait…). Et vous savez quoi? Je l’ai trouvé encore mieux que Frankie qui était mon préféré jusqu’ici, mieux que mes espoirs magaziniens les plus fous, mieux que le magazine que j’aurais créé moi-même si on m’avait laissé carte blanche et un budget illimité. 
Dans Flow, pas d’articles psycho-cul débiles à la Cosmopolitan, pas d’incitation à rentrer dans le moule et acheter toujours plus de fringues hors de prix ou de cosmétiques inefficaces, mais pas non plus de considérations philosophiques ou spirituelles débitées sur un ton moralisateur qui me font décrocher en moins de deux. C’est le juste milieu parfait pour quelqu’un comme moi qui a la fibre créative, qui aime les voyages et s’intéresse aux autres cultures, qui aspire à consommer différemment, vivre sereinement et cultiver une attitude bienveillante. « Simplify your life, feel connected, live mindfully, spoil yourself », est-il d’ailleurs écrit en haut de la couverture. 
Dans le #3, j’ai découvert les confetti plantables et le site getyourguide.com où des gens du monde entier proposent aux touristes de vivre des expériences uniques dans leur ville; j’ai approfondi ma connaissance du freecycling; j’ai été fascinée par la notion de « temps élastique » en Indonésie; j’ai admiré le graphisme des affiches qui illustraient l’article sur la « pleasant propaganda »; j’ai réfléchi à l’art de la vulnérabilité, nommé ainsi en référence à une conférence TED de Brené Brown vue l’an dernier et qui m’avait déjà bien donné à gamberger; j’ai craqué pour les adorables dessins de stylos-plumes et d’encriers; j’ai été interpelée par les propos d’Alain de Botton (avec qui je ne suis pas souvent d’accord…) sur les bienfaits d’une vie ordinaire; j’ai presque eu envie de me remettre au Postcrossing; j’ai immédiatement commandé sur Amazon le livre « Missed connections » dans lequel Sophie Blackall illustre d’authentiques petites annonces de rencontres manquées; j’ai souri en lisant l’article sur Instagram; j’ai soigneusement mis de côté les paper goodies: une très belle enveloppe illustrée grande comme le magazine, et deux petits paquets de Post-It à fleurs. 
Dans le #4, j’ai découpé les ex-libris autocollants ornés d’adorables animaux, puis dévoré « davantage de bonnes raisons de lire un livre », « sortez de votre zone de confort », « prenez une seule photo plutôt que des milliers », « créez votre mur d’inspiration », « n’oubliez pas de respirer » ou encore « l’art de la solitude ». La mise en page est un régal pour les yeux; les photos comme les illustrations sont magnifiques et font découvrir quantité d’artistes doués; les articles m’intéressent tous, même lorsqu’ils traitent de sujets avec lesquels je suis déjà familière, car ils proposent à la fois une vraie réflexion et des moyens concrets de mettre celle-ci en oeuvre; les paper goodies sont réellement craquants, les bonnes adresses internet pullulent, et chaque page irradie l’inspiration. Alors c’est vrai, à 12,95€ le numéro, Flow n’est pas précisément donné. Mais pour un trimestriel de 140 pages dans lequel il n’y a, de mon point de vue, absolument rien à jeter et qui m’enchante d’une couverture à l’autre, au point que je sais déjà que je vais conserver chaque numéro et le relire fréquemment, c’est un prix que je suis tout à fait prête à mettre!
Pour commander la version anglaise, c’est ici



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12 réflexions sur “Flow, le magazine qui me comble”

  1. Rien à voir avec l'article, mais ta nouvelle photo de présentation est superbe !

  2. Bon ben voilà, j'en veux.
    Tu sais si la version internationale est distribuée à Bruxelles ?

  3. Je mentirais si je disais que ce genre de publication me branche (en même temps je ne lis plus aucun mag,SURTOUT PAS LES FÉMININS alors que j'aimais bien mais,ça c'était avant…) mais tu en parles bien.

    AnneSo

  4. Ah, zut. J'aime Frankie. J'aime Kinfolk. J'achète aussi Anthology. Il semblerait que je puisse craquer pour une revue supplémentaire ^^°

    Mélusine

  5. J'adore ce magazine que j'ai acheté une fois… je vais re-craqué je crois!
    Pourquoi t'es tu détournée du Postcrossing?

    Adeline

  6. Après avoir envoyé 1200 cartes, j'ai calculé ce que ça m'avait coûté et j'ai pris peur. Et puis aussi, tout le monde ne joue pas le jeu. Certains correspondants font un effort pour t'envoyer une carte qui correspond à tes goûts et y écrire un message personnalisé, mais beaucoup envoient des cartes touristiques génériques et marquent juste "Happy Postcrossing" derrière, ce qui n'est pas très intéressant.

  7. Morgane de Suisse

    Ma chère Armalite, plus je te lis et plus j'aime ton blog. Mais alors là c'est vraiment la goutte d'eau qui fait déborder le vase d'amour cet article. Ce magazine a l'air incroyable ! Merci encore de nous faire partager ta petite vie, je ne me lasse pas de la lire et j'attends chaque nouvel article avec impatience.

    Je dois dire aussi que malgré mes 18 ans, je me reconnais énormément en toi. Le côté "sociable mais pas trop", le fait que tu aimes travailler seule et tranquillement (ce dont je rêve depuis très longtemps, on verra ce que la vie me réserve), ton amour inconditionnel du thé, ton intérêt pour le bio, le bien-être et ce genre de choses,… Et j'en passe !

    Et dire qu'à la base j'ai découvert ton blog avec ton article sur les débuts en traduction (carrière que j'envisageais), rien à voir avec tout ça 🙂

    Bref, merci beaucoup et pitié, n'arrête pas d'écrire !

  8. Je te rassure, ce n'est pas du tout dans mes projets 🙂
    Merci pour ce gentil commentaire!

  9. j'ai ramené de Berlin l e N°1 version allemande en décembre dernier. Le n° 2 était annoncé pour février 2014.
    Il est amusant avec ses têtes de chapitres en anglais et les contenus en allemand.
    C'est vrai que pour l'instant il n'y a rien d'équivalent en français.
    prix 6.95 !!! Avis aux germanophones.
    Domi

  10. Domi : merci d'en avoir parlé ! Je suis allée faire un tour sur le site allemand de Flow, la seule chose qui me retienne, c'est que j'ai un autre abonnement en cours et que la livraison est plus facile en Allemagne, Autriche, Suisse et au Liechtenstein. Pour le reste, faut contacter le service clients.
    Si tu repasses par là, tu pourrais me dire s'il y a des articles de fond et quelle est la longueur moyenne des articles ? Un magazine avec que des images, ça me gêne quand même beaucoup, surtout quand je lis aussi pour entretenir la langue ^^ Merci !

    la récente version internationale. Je me suis jetée dessus comme une bobo sur un brunch dominical garanti 100% bio et no-gluten (oh wait…).
    Bwhahaaha, rire de chacal.

    Ça me fait mal de le dire, mais Flow a l'air effectivement encore mieux fourni que frankie. Mais j'ai besoin de mon bout d'Australie… Je n'ai pas encore reçu le smith, on verra bien. Mes abonnements magazine font toujours l'objet de choix cornéliens :s

    Mazette, ces couvertures…

  11. Sniffff, étant pas vraiment bilingue, pas drôle d'acheter en anglais et en cherche sur le site ai pas trouvé de version française 🙁 quel dommage, il a l'air vraiment top ce mag….
    Emilie

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