Procrastination j’écris ton nom (et pas grand-chose d’autre)

Puisque j’ai banni la tentation du shopping en février et que, pour le moment, ni nos finances ni l’emploi du temps de Chouchou ne nous permettent d’autres sorties que les aller-retour au club de gym, je devrais être en train de tailler dans ma To Do List à grands coups de hache. Or, j’ai l’impression de n’avoir absolument rien foutu depuis le début du mois. J’ai deux excellentes excuses: cette traduction que j’adore me lessive totalement les neurones, et la météo froide/pluvieuse fait ressortir mes gènes de mémé loir. Mais je ne crois pas aux excuses, surtout en ce qui me concerne. Parce que même si elles jouent, la vérité vraie, c’est que j’ai soit la flemme, soit la trouille de me lancer dans mes projets du moment. Ecrire cette demi-douzaine de billets vraiment personnels qui tournent dans ma tête depuis des semaines ou des mois. Terminer ce foutu point de croix Cthulhu qui traîne en longueur parce que les différentes teintes de vert me rebutent. Attaquer cette paire de chaussettes dégoulinantes au crochet dont le patron me file la migraine par avance. Apprendre à maîtriser le logiciel qui me permettra de me lancer dans certaine activité créative. Bosser sur le challenge « Ménage de printemps » que je voulais organiser le mois prochain. Démarrer le carnet de mosaïques dessinées pour lequel j’étais si motivée en début d’année. Recommencer à faire des portraits de chaussures pour me dérouiller le pinceau. Re-créer une page vide-dressing pour éliminer les plus belles affaires que j’ai achetées et jamais portées. Finaliser mes plans d’anniversaire. Entre la théorie et la pratique, entre mes idées et leur réalisation, il y a un pas que j’ai toujours un mal de chien à franchir. Et je lutte contre ce blocage, mais souvent, c’est lui qui gagne. Sinon, je serais déjà maître du monde connu, ou au minimum la Martha Stewart de la francophonie (je tâcherais juste d’éviter le séjour en prison). Au lieu de ça, mon plus grand titre de gloire du moment est d’avoir vaincu hier le niveau 524 de Candy Crush Saga. Je sais que je perds mon temps, mais impossible de me bouger. Si je m’écoutais, je me roulerais en boule sur le canapé avec l’intégrale de « Forbrydelsen » et une soupière de chocolat chaud. Motivation, ma motivation chérie, où es-tu passée? 
Avis à la population: Si vous retrouvez ma motivation (peu servi, très bon état), merci de me contacter par mail. Grosse récompense en bisous. 

16 réflexions sur “Procrastination j’écris ton nom (et pas grand-chose d’autre)”

  1. je crains de n'avoir aucune motivation à te filer en douce ^^ par contre, c'est vrai que le "ménage de printemps" me tente bien (j'avais adoré le précédent challenge !)
    courage ! (elle reviendra peut-être avec le printemps… et le soleil)

  2. Je crois parfois il faut s'autoriser à procrastiner un peu sans s'auto flageller ni se culpabiliser, se dire que notre esprit ( ou corps ) a besoin d'une trêve , d'une parenthèse.
    Quelques jours ou semaines de repos ne sont pas grand-chose au regard d'une vie et tu as tout le temps de réaliser tes projets ( ou la broderie ) plus ..et la flemme et la trouille comme tu dis nous apprennent des choses sur nous, et ça c'est toujours bon à prendre. Par exemple pour moi quand c'est la peur qui me paralyse , je me dis ok , du quoi as-tu peur vraiment ?que peut-il se passer ? Au pire cela ne marche pas et tu auras essayé ou alors trouvé le moyen d'y remédier ou compris que ce n'est pas pour toi. Perso cela m'aide pas mal à me mettre à l'action.
    Mais je ne m'inquiète pour toi, je sens que nous allons te retrouver très vite pleine d'énergie !

  3. Si ta motivation est si bien cachée, c'est peut-être qu'elle hiberne ? C'est la saison, après tout…

    Plus sérieusement, je dirais comme Dola : accepte une période de lâcher-prise. C'est peut-être un besoin de ton cerveau, de ton corps, un besoin de recharger les batteries. Selement, plus te lutteras contre toi-même, plus tu perdras d'énergie, et plus tu auras de mal à en sortirr. Si tu acceptes de te donner une période "à ne rien faire " ( bon, en dehors du boulot, on est d'accord ^^ ) sans culpabiliser, en toute (bonne) conscience, il est fort probable qu'en quelques jours ton corps et ton cerveau eux-mêmes décident de la remise en route.
    Si vraiment ça t'ennuie, planifie-le : tu te donnes un certain nombre de jours marqués "rien" sur l'agenda (ou "candy crush", à toi de voir 😉 ), et ensuite tu re-planifie des choses.

    ( Cette histoire de ménage de printemps, par exemple. Juste pour dire. )

  4. Je suis du même avis que Dola et Elmaya, et un peu dans la même situation que toi : les trois premières semaines de janvier, j'étais à fond et j'ai fait bien plus que ce que j'avais prévu, notamment certaine activité créative, comme tu dis si bien, qui me boudait depuis si longtemps. Et puis, depuis 15 jours, je rame, jusqu'à un blocage complet ce dimanche qui s'est transformé en journée noire.
    Je pense qu'il faut trouver le juste milieu entre se filer un coup de pied aux fesses pour faire quand même avancer certaines choses et accepter que cette période n'est ni la plus créative ni la plus productive qui soit. Je lis, je joue beaucoup à Candy Crush et j'essaie d'être un minimum indulgente avec moi-même pour ne pas trop mal vivre cette période de creux.
    Courage, je suis certaine que ça ne va pas durer !

  5. Pareil que toi parfois. Une envie monstre de dégommer toutes les tâches, puis plus rien devant la liste colossale… Je crois que c'est la peur de l'échec qui me freine, du coup, je ne commence pas pour ne pas rater. Stupide, hein.
    Du coup, pour me botter un peu le cul, j'intercale souvent une pause entre 2 activités plus exigeantes (ou l'inverse, je me prévois 2 activités pour encadrer une pause), histoire d'éviter le masochisme tout en avançant un peu. Il y a aussi le risque de vouloir terminer vite fait mal fait mes projets, mais en se mettant certaines balises, rien d'impossible.
    Sans ça, même la lecture deviendrait une tâche et perdrait de son charme.

    J'espère pouvoir lire un jour tes billets personnels, c'est ce qui m'intéresse (moi ou mon côté voyeuriste) sur les blogs 🙂

  6. Peut-être connais-tu déjà cette vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=UXziurFkQxM Il faut savoir ce qu'est procrastiner pour la comprendre … et on sourit bêtement en se reconnaissant! Le premier pas pour en sortir, c'est de se déculpabiliser, je pense, et puis de se dire que oui, parfois il vaut mieux faire une chose à moitié que pas du tout, personne ne nous en voudra si ce n'est pas parfait. Bon courage en tout cas, je sais ce que c'est, c'est usant d'être aussi exigeant avec soi-même.

    Sarah

  7. A part ça, je connais bien cette vilaine petite bête, mais je sais aussi qu'elle s'en va parfois toute seule et qu'une seule chose peut être le déclencheur d'une motivation renouvelée.
    Bref, ça va passer !

  8. Je pense que le même coquin a dérobé ma motivation… des listes s'accumulent et si peu de chose à rayer… Chaque matin un nouvel espoir avec une liste, certainement bien trop longue à tenir pour une simple journée découragée rien qu'à la relire… et tout s'accumule…
    Je fais le minimum puis me vautre sur le canapé avec l'ordi, rien de productif… Ho un rayon de soleil, la motivation va peut être revenir avec !!!! Bisous

  9. Peut-etre que ma motivation et la tienne se sont rencontrées et sont parties se la couler douce au soleil car ici aussi temps horrible depuis 1 mois….
    Tu fais une traduction en ce moment qui semble plutôt ardue et qui te donne une certaine satisfaction (moi je ne fais même pas ça!) et donc parfois on peut aussi mettre la pédale douce et se reposer. Nous avons besoin de repos et souvent l'oublions…ça sert à recharger les batteries pour mieux foncer après et mettre en pratique ce qui trotte dans la tête lors de ces moments de pauses.
    Essaye de commencer par le plus simple et le reste suivra.
    Je te donne des conseils mais je vais de ce pas essayer d'en mettre au moins un en pratique! Bonne journée.

  10. C'est peut-être ta trad qui exige beaucoup d'énergie et n'en laisse pas beaucoup pour tout le reste ?
    Et te connaissant, je doute que la période dure bien longtemps…Il faut peut-être accepter quelques jours de "rien" avant de repartir de plus belle !

    Il y a des jours ou je pense que j'ai inventé la procrastination ^^…

  11. @Gasparde : "Il y a des jours où je pense que j'ai inventé la procrastination" :^D

    On se disait vendredi soir qu'on était dans une zone de fatigue que rien ne semblait pouvoir nous faire quitter. Et en fait je me suis souvenue que février est toujours comme ça pour moi : l'interminable fin d'un tunnel – et l'exceptionnelle douceur de l'hiver cette année n'y change rien.
    Bref : oui, parfois, on a le droit – sinon le devoir – de ne rien faire, s'y autoriser, surtout ne pas se le reprocher. On n'est pas des capitalistes du temps libre, après tout, des acharnés de l'hyperproductivité, si ? Parfois, juste être, sans forcément faire, ça fait du bien.

  12. J'aime le fait que tu écrives un (si joli) article pour faire part de ta procrastination. Moi qui me contente du cri de la flemme facebookien ^^

  13. Bonjour, A mon sens ta vie est pleine de jolies réalisations – professionnelles ou personnelles – et cela me semble bien légitime que parfois le régime baisse un peu (et c'est rassurant pour tes lectrices, en fait!)
    Cela étant dit, tu sais tout le bien que je pense de tes "portraits" de chaussures et ma curiosité est éveillée à la lecture de ce concept que je ne connais pas de "carnet de mosaïques dessinées"… C'est quoi, dis?!
    Sur ce, belle soirée à toi et à toutes,
    Adeline

  14. Bonsoir,
    J'adore lire des billets sur ce sujet, j'espère toujours que je vais lire une idée super qui me permette de lutter moi aussi contre cette tendance !
    Je constate que ton lectorat est plutôt adepte du "ça va passer", ce qui est sympa et positif, mais ne me satisfait qu'à moitié… Ce qui est particulièrement pénible dans cet état, à mon sens, c'est qu'on ne le vit pas bien, donc qu'on ne se repose pas vraiment et que ce n'est donc qu'à moitié un moyen de recharger les batteries pour une période plus propice.
    Ce que je crois avoir appris au fil du temps c'est qu'un projet qu'on ne commence pas est un projet qui n'est pas encore mûr ou dont on n'a pas vraiment envie. Donc le ruminer permet d'avancer, même si c'est frustrant. Ensuite, j'ai l'impression que la clé, c'est de découper le gros projet en petites tâches qui permettent de se lancer.
    Bon, je sais ça en théorie, mais je vis toujours mal ces périodes donc je compatis !

  15. IDEM! je crois que c'est l'hiver, la pluis (pour moi ici) ce temps maussade & co
    Emilie
    si tu trouves la mienne en même temps, je veux bien la récuperer 😉

    Emilie

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