Nous n’avons guère fait de shopping, mais Chouchou qui a perdu 8 kilos récemment avait besoin de nouveaux jeans, alors nous sommes passés chez Uniqlo. Où, dans la cohue, il a perdu le bonnet que je lui avais amoureusement crocheté l’hiver dernier. J’étais super triste. En repassant devant le magasin quelques heures plus tard, j’ai eu l’idée de demander au vigile s’ils avaient un service des objets trouvés. Pas exactement, mais ils avaient bel et bien ramassé le bonnet de Chouchou, qu’ils nous ont promptement restitué. Pour un peu, je leur aurais sauté au cou et je leur aurais claqué une bise. A part ça, les sous-pulls Heattech se déclinant désormais dans plein de motifs sympas (notamment Orla Kiely, mais pas que), j’en ai acheté trois pour survivre à la rigueur de l’hiver bruxellois. Ce sera toujours plus glamour qu’un Damart.
Puisque le géocaching a désormais remplacé le shopping dans la liste de nos activités de « voyage », nous nous sommes rendus dans la cour du Louvre pour y chercher le conteneur planqué dans la rainure de la mini-pyramide – et nous en avons profité pour faire une petite séance photo dont l’un des clichés illustrera sans doute bientôt une publication dans un magazine belge (mais chut!).
Sur l’Ile de la Cité, nous avons été tenus en échec par deux premières caches et par le froid glacial qui ne nous donnait guère envie de traîner dehors. Nous avons eu plus de chance sur le pont de l’Archevêché: alors que nous cherchions un conteneur noir au milieu des milliers de cadenas, Chouchou a repéré un cycliste qui tripotait quelque chose par-dessus la balustrade. Dès qu’il s’est éloigné, nous sommes allés voir… la cache était là, avec un logbook tout neuf dedans. Sans doute avions-nous croisé son propriétaire en pleine opération de maintenance.
Les vitrines des grands magasins… Dans celle des Galeries Lafayette, une poupée rousse qui s’amuse avec des animaux en peluche dans différentes saynettes plus ou moins inspirées. Dans celles du Printemps, des nounours qui brandissent des lettres géantes épelant le mot PRADA, et des fringues à 3000€. Juste à côté, un vieil infirme qui fait la manche dans l’indifférence générale. J’en ai chialé de dégoût, de rage et d’envie de poser une bombe. « Mais enfin, c’est toi qui as voulu venir les voir, ces vitrines! » a protesté Chouchou. J’ai pas dit que j’avais toujours QUE des idées brillantes.
A côté de ça, le Virgin des Champs-Elysées, où j’ai passé tant d’heures à fureter dans les rayons et à grignoter des choses délicieuses en bouquinant, n’existe plus désormais. Le Brentano’s de l’avenue de l’Opéra, lieu autrefois mythique rempli jusqu’à la gueule d’ouvrages en anglais, ne propose plus que deux misérables présentoirs avec les dernières nouveautés dans la pièce du devant. Tout le reste du magasin est désormais envahi de cucuteries touristiques à paillettes. « De toute façon, vu comment l’édition va mal, ces endroits sont appelés à disparaître », m’assène Chouchou. Euh, merci pour les paroles réconfortantes. Par contre, Sephora marche toujours du feu de Dieu – mais pas grâce à moi, qui n’y mets plus les pieds.
A ce stade-là, entre le froid glacial, le naufrage de la culture, la multiplication des sans-abris et la débauche de surconsommation qui me donne la nausée, j’étais assez tentée de me la jouer Thomas Dutronc et de me lancer dans un petit « J’aime plus Paris ». Heureusement, Paris, c’est aussi les copains, retrouvés au Sir Winston pour un buffet brunch d’anthologie. La lumière était pourrie, et j’ai raté toutes les photos prises avec mon iPhone flambant neuf (que je ne suis pas encore certaine de garder…), mais c’était un moment aussi délicieux que le contenu de nos assiettes, plein de papotages et de grosses marrades.
Et puis après ça, j’avais rendez-vous au Thé des Ecrivains pour une rencontre avec mes lectrices parisiennes. Là encore, l’éclairage du lieu et la disposition des tables auxquelles nous avions pris place se prêtaient mal à la prise de photos décentes. Mais j’ai adoré l’endroit, ses fleurs de thé blanc servies dans de petites théières en verre, sa belle sélection de livres et d’articles de papeterie maison, la gentillesse du personnel qui au lieu de nous pousser à la consommation nous a rapporté de l’eau chaude pour qu’on puisse faire infuser notre thé une seconde fois. Et c’était très sympa de mettre un visage sur certains pseudos, même s’il a été difficile de bavarder vraiment avec tout le monde. En plus, Crying Wall, la lectrice qui s’était occupée de la réservation, m’a offert un des tote bags renards d’Anne Montel, qui n’a pas quitté mon sac à main depuis.
Ce que j’ai aimé de ce week-end à Paris: les magasins? Pas du tout. Le géocaching? Un peu. La bouffe? Beaucoup. Les gens? Passionnément.
Vous avez trouvé la cache de pyramide et celle planquée dans les cadenas ?!!!! Parce que nous, on a échoué pour le moment. Vous avez des tips pour nous ?
On a trouvé la X-trême Moldus 3: pyramide et la Bridge of locks. Pour la première, tu dois faire le tour de la pyramide en passant le bout de tes doigts à l'intérieur de la rainure métallique qui se trouve à hauteur de tes genoux à peu près. Pour la Bridge of locks, la cache est accrochée à l'extérieur du pont, le côté qui surplombe la Seine; il faut se pencher pour arriver à la choper, et c'est un petit tube noir d'environ cinq cm de long.
ça commence à faire une éternité que j'ai envie de faire du geocaching. Je n'avais jusque-là pas de GPS donc je n'ai pas forcé les choses mais maintenant que j'en possède un bon, j'hésite à tenter l'aventure sur Berlin. 🙂
Paris c'est vraiment chouette, surtout quand y'a les copains. ça me manque déjà…
Oohh une lectrice Berlinoise comme moi . Il sera bientôt temps de faire une rencontre ici.
@ Wheely Wonka, je ne sais pas si tu vas venir jeter un coup d'oeil aux commentaires mais je te fais quand même un petit coucou, est-tu Berlinoise depuis longtemps ?
Je partage de plus en plus aussi ce sentiment d'écoeurement face à un environnement saturé en biens de consommation jetables..
Pour la cache Bridge of Lock, il ne faut SURTOUT PAS jeter dans la Seine le petit cyclindre transparent qui maintient le log bien enroulé, sinon, c'est casse-couilles pour le remettre dans le conteneur.
Merci à toi 🙂
Le spectacle-contraste des galeries me fait toujours ce petit effet… Ceci dit, si j'aime beaucoup l'horloge russe et ses éclairages, je n'ai jamais trop apprécié les vitrines. Ces dernières années, même sans rentrer dans le détail des marques, je les trouve un peu glauques et/ou pas du tout pour les enfants. Un peu burlesques, théâtrales… Pas mon truc, perso.
Concernant Le Thé des Écrivains, j'ai hâte d'infuser leurs fleurs de thé (mais à 1 € la fleur, j'attends l'occasion spéciale !) et de réserver pour un brunch. Apparemment, avant, il y avait un brunch japonais (riz, omelette, algues, légumes) mais il n'était pas au menu 🙁
Ah, Uniqlo et leur service irréprochable. C'est limite gênant quand tu compares avec d'autres boutiques. 'Fin, on a déjà abordé le sujet ^^
Bon, eh bien vivement des nouvelles de ce magazine belge !
Les affiches du métro annoncent fièrement "Noël, Joyeuse obsession by Prada"… Euh… A quand un copyright sur le père Noël ?
Très contente d'avoir passé un moment au Thé des écrivains avec toi et mes sympathiques voisines .
Argh, tu étais là? J'aurais dû demander les pseudos au lieu des prénoms…
Ahhh, je l'ai cherché longtemps en vain, celle du pont des cadenas… bravo aux trouveurs !
@Dola : Petit coucou à toi aussi (très très en retard, je m'en excuse). Je suis sur Berlin depuis début octobre, c'est donc très très récent. 🙂
Quelle idée d'avoir déménagé ici pile pour l'hiver. ><