Airbnb: les expériences se suivent et ne se ressemblent pas

Notre deuxième expérience de location par Airbnb, à Helsinki, avait été un très franc succès. Pour la troisième, à Venise, j’ai commencé par chercher un appartement situé dans le centre et avec une connexion wifi. Je ne trouvais rien à moins de 140€ la nuit, ce qui était un peu hors budget. En faisant sauter le critère de la connexion wifi, j’ai réussi à dénicher un studio basique pas loin de la station de vaporetto San Tomà, et à 5 minutes à pied de la Piazzale Roma qui est le terminus de la navette de l’aéroport. Là, pour le coup, le prix était pratiquement divisé par deux, et avec des appréciations dithyrambiques. Je me suis dit: « Tant pis, on peut quand même se passer d’internet pendant 5 jours; on va acheter un forfait hebdo auprès de la ville, et au pire, on s’installera dans un café avec wifi gratuit devant un bon chocolat chaud ». Ce plan comportait deux failles difficiles à prévoir à l’avance: 1/le wifi de la ville n’est captable qu’en plein air sur les grandes places (pas super pratique quand il pleut…); 2/les cafés équipés de wifi sont rares à Venise, et ceux équipés de wifi gratuit le sont plus encore. Au final, la plupart de nos choix gastronomiques de ce séjour ont donc été dictés non par la carte des établissements, mais par la mention « free wifi » dans la vitrine. Un peu dommage, mais quand on est drogués, on assume. 
Pour le reste, le fameux studio était sans charme aucun, très sombre, muni d’une kitchenette minuscule et mal équipée ainsi que d’un volet en accordéon qui ne fermait pas en guise de porte de salle de bain. Heureusement que Chouchou et moi n’avons guère de pudeur l’un vis-à-vis de l’autre pour tout ce qui touche à nos, euh, fonctions corporelles. L’humidité, les moustiques, les moucherons: on s’y attendait un peu, c’était Venise. Par contre, on espérait avoir de l’eau chaude pour se doucher, ce qui n’a été le cas que deux matins sur cinq. Et surtout, on espérait avoir des soirées reposantes, mais le locataire de l’appartement voisin s’obstinait malgré mes coups violents dans le mur (fin, très fin) à jouer de la musique expérimentale à fond jusque vers minuit. C’est là que j’ai découvert qu’une des caractéristiques de la musique expérimentale, ce sont de longues plages de silence censées faire ressortir les morceaux – mais qui, du coup, empêchent les touristes épuisés de savoir si le putain de disque est arrivé à la fin où s’ils se bercent encore de faux espoirs. Et là, quand même, je me suis demandé si nous jouions d’une malchance exceptionnelle, si le voisin avait emménagé seulement la semaine précédente, au moment précis où la chaudière se mettait en carafe, ou si tous les auteurs des critiques dithyrambiques étaient sourds comme des pots en plus de raffoler des douches glacées. 

Au final, entre l’abonnement au wifi de la ville, toutes les consos bues pour profiter de la connexion d’un bar (5€ le chocolat chaud dans le moindre café du centre, 10€ au Florian ou au Quadri…) et tous les dîners pris dehors plutôt qu’à l’appartement parce que c’était un endroit trop déprimant pour avoir envie d’y traîner, je ne suis pas sûre que le choix d’Airbnb nous ait fait réaliser la moindre économie cette fois. Pourtant, les critiques étaient bonnes et les photos pas vilaines… Cette expérience prouve qu’il n’y a pas de système parfait, et que la recette idéale pour trouver un logement sympa/pas cher/bien placé en vacances reste encore à inventer!

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5 réflexions sur “Airbnb: les expériences se suivent et ne se ressemblent pas”

  1. Pareil au Japon. Jusqu'à présent, des expériences très concluantes à Seattle et au Mont-Saint-Michel, mais nous avions réservé un studio à Shibuya qui s'est avéré très bruyant (même pour les Parisiens que nous sommes) et, surtout, avec un couchage tellement fin qu'il en était presque inexistant. Après, c'était pas hyper cher et on avait du wifi portable les 4 jours à Tokyo, autant dire que ça compensait.
    On a aussi passé deux jours chez un couple à Hiroshima, où le petit dej et le dîner étaient compris, et je craignais un peu d'être tout le temps avec eux, mais en fait ça s'est super bien passé, ils étaient très respectueux de notre intimité, j'ai pu prendre une douche le matin et une le soir, le bonheur. Et je crois qu'on s'est fait des copains 🙂

  2. Je suis moi même sur Airbnb, je loue une chambre avec sdb à Palerme, dans le golfe de Mondello et j'ai donc l'occasion de voir un peu ce qu'il y a autour de moi. De plus en plus de gens décident de louer une chambre mais le font avec beaucoup de désinvolture, à mon avis, s'en trop soigner ce qu'ils font. De plus la tendance est souvent de meubler ce qu'on loue avec ce qui ne sert pas comme les meubles hérités de la grand-mère par exemple. Je pense qu'il faut avoir l'attitude contraire, je ne louerai jamais quelque chose à quelqu'un qui ne me plaît pas et où je ne me sens pas bien. Ici, et plus en général en Italie, cela n'est pas tenu en considération, l'important c'est de louer, sans comprendre que ça peux fonctionner une fois mais pas deux. A Venise il y a tellement de demande que je pense qu'ils s'en fichent un peu. Donc pour louer en Italie, dans les villes touristiques surtout, il faut faire extrêmement attention à tous les détails.

  3. Annick, si tu me donnes un lien vers ta location Airbnb, je peux le publier sur la page FB du blog, au cas où des lectrices seraient intéressées!

  4. Oh, quel dommage! Notre seul et unique expérience airbnb jusqu'à maintenant était à Venise en février dernier et on était enchanté, qui plus est pendant la période du carnaval où les hôtels n'hésitent pas à doubler leurs prix.

    L'appartement de Silvia (Academy House) était authentique, très confortable et bien placé (avec wifi).

    Comme quoi, c'est un peu la loterie tout ça..

  5. A Venise, tout était tellement hors de prix qu'on a vécu dans un hôtel sur l'une des îles (Lido ? Je ne me rappelle plus). C'était plutôt chic mais je me suis jetée sur une offre avec la chambre au Rdc. On a dormi comme des rois, même si on était très mal vu de la clientèle chic. En fait, ça nous arrangeait carrément, on avait un accès direct à la salle du petit-déj 😀

    Ma seule expérience de type Air BnB était… à Bruxelles 🙂 Expérience plutôt positive, même pour les asociaux que nous sommes, on était en plus dans un très beau quartier (Louise).

    Ceci dit, pour les hôtels d'une manière générale, je me méfie toujours des avis positifs, tant il y a d'agences payées pour laisser plein de commentaires et souiller la page des concurrents =/

    Enfin, pour le wi-fi, est-ce qu'un pack voyage acheté chez votre opérateur belge avant de partir aurait été intéressant ? Je trouvais le pack proposé par Orange, 15 € pour 500 Mo, 20 SMS et je ne sais plus combien de minutes d'appels, trop cher, et finalement, en faisant gaffe et en profitant à fond du wi-fi, j'en ai eu pour 55 € de hors-forfait. La haine. J'espère quand même que vous êtes tombés sur de bons restos/cafés 🙂

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