
Stewart O’Nan a un incroyable talent pour disséquer les gestes les plus banals, mettre à jour les motivations les moins évidentes et retranscrire quasiment mot pour mot, émotion pour émotion la chaîne de pensées de ses personnages. Au fil des 600 pages de « Nos plus beaux souvenirs« , il tisse avec une patience infinie la toile des rapports humains entre les membres de la famille Maxwell – des gens à la fois parfaitement ordinaires et extrêmement complexes comme nous le sommes tous. Sa chronique familiale n’est pas juste très bien écrite (et traduite): elle possède une qualité universelle qui a ressuscité, le temps de ma lecture, les vacances que je passais autrefois chez mon grand-père, et qui a m’a serré le coeur pendant les évocations du patriarche défunt. C’est pour moi la marque d’un grand écrivain, que je suis ravie d’avoir découvert grâce à Miss Sunalee et dont je lirai sûrement d’autres ouvrages.
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Je suis contente que celui-ci t'ai plu aussi !
Je l'ai acheté suite à ta critique d'"Emily", il est sur ma PAL, j'ai hâte de m'y mettre !
J'ai trouvé Nos plus beaux souvenirs un cran au-dessus d'Emily, car plus varié dans les sujets et les voix.
Merci, je viens de les prendre en kindle (du coup en anglais, le premier n'est pas encore passé en français) tous les 2 pour les lire dans l'ordre 🙂 Je reviendrai te dire ce que j'en ai pensé.
Je reviens pour te dire : MERCI. J'ai passé 1 semaine nostalgique, poignante en compagnie de cette famille. Je les ai lus dans l'ordre et cela renforce le temps qui passe. Du coup je n'ai pas trouvé l'un ou l'autre un cran au dessus j'ai adoré. Le premier pour cette manière en 7 jours très courts de pouvoir autant rentrer en profondeur de ces héros ordinaires, d'en savoir tellement sur eux sans flash back incessants mais par la simple évocation sous forme de souvenirs. J'ai adoré les multiples points de vue de narration, chaque journée étant vécue par tous (y compris celui du chien ! 😉 )
Quant à Emily, ça m'a serré le coeur, j'ai pensé à ma GM, et au delà de la solitude des personnes âgées, le regard porté sur "le monde qui disparait", celui de la personne qui vieillit, ne reconnait plus le présent, perd ses repères avec ses ami(e)s qui meurent, bref, vraiment magnifique rencontre.
Ah, décidément, il semble avoir beaucoup plu à celles de mes lectrices qui l'ont acheté, je suis bien contente!