« Il n’est pas bon que les enfants se sentent admirés. Ca les rend vaniteux et leur gâte le caractère. »
Pure aryenne issue d’une « très bonne famille » de la grande bourgeoisie allemande, Elizabeth a eu le malheur de tomber amoureuse d’un médecin juif pendant qu’elle officiait au front en tant qu’infirmière, durant la Première Guerre Mondiale. Carl s’est promptement converti au catholicisme et ensemble, ils ont eu une fille, la très indomptable et très brillante Renate, qu’Elizabeth élève sévèrement avec l’aide d’une domestique bourrue. Toute la famille mène une vie agréable dans une petite ville de province… jusqu’au jour où les rafles commencent. Quand les hommes de la famille de Carl sont emmenés et que Carl lui-même se voit retirer l’autorisation d’exercer, Elizabeth décide de l’envoyer en Amérique pour le mettre en sécurité…
Chronique familiale dépeignant trois générations de femmes à fort caractère, « Grand-mère déballe tout » évoque dans un premier temps la montée du nazisme et la difficulté à reconstruire sa vie ailleurs en tant que réfugiés. Non que la narratrice se laisse jamais abattre: c’est une femme dure et volontiers moqueuse, qui ne cesse de houspiller son entourage. Même si elle prédit sans cesse l’imminence de sa propre mort, elle finit par triompher de tous les revers de fortune – fût-ce en se plaignant un maximum. Dans la seconde partie du roman, elle raconte sur un ton très critique la vie et les choix de sa fille Renate, que bien sûr elle désapprouve, puis ceux de sa petite-fille Irene (l’auteur du roman), que bien sûr elle désapprouve aussi. Une grand-mère vache mais haute en couleurs.
J'ai adoré ce roman!!!
C'est amusant car je pensais l'avoir découvert sur ce blog… Peut-être à travers le commentaire d'une lectrice?
Et as-tu lu "Le jardin des secrets" de Kate Morton?
Le roman, également construit autour de trois générations de femmes, est captivant! J'ai passé un excellent moment de lecture dans cet univers gothique où les contes de fée se mêlent habilement à l'intrigue …
Bonne journée!
De Kate Morton, je n'ai lu que "Les heures lointaines", qui ne m'a pas ennuyée mais ne m'a pas laissé un souvenir impérissable non plus.
J'ai ce roman dans ma PAL et ton article m'adonné envie de l'en sortir très prochainement, une fois que je me serai dépêtrée de ma lecture en cours (La passerelle de Lorrie Moore, un résumé prometteur et finalement 400 pages d'ennui mortel, vivement la fin ;)) Merci pour cet article, j'espère apprécié autant que toi!
Tu me donnes envie avec ce roman.
Sur foi d'un précédent billet j'ai emporté en vacances 'Le Magicien de Brooklyn', qui m'a beaucoup plu. Divertissant et émouvant.
@Mamzelle Bulle : pourquoi t'infliger cet ennui ? tu pourrais passer à autre chose.. Cela dit sans jugement ni animosité bien sûr. J'ai longtemps été incapable d'abandonner une lecture qui ne me procurait pourtant aucun plaisir. Sur le mode "finis ton assiette", genre 😉
En même temps ce que tu dis m'intrigue car j'ai lu et beaucoup aimé plusieurs Lorrie Moore autrefois.