« Le sablier »

« Un jour, quelle que soit la blessure, elle fera partie du passé. »

Suite au divorce de ses parents, An Uekusa quitte Tokyo pour aller vivre à la campagne chez ses grands-parents. Elle commence tout juste à se faire des amis et à s’habituer à sa nouvelle existence quand sa mère se suicide. Brisée par le chagrin, An ne trouve de réconfort qu’auprès de son jeune voisin Daigo, qui lui fait la promesse d’être toujours là pour elle…

« Le sablier« , manga en 10 volumes, nous fait suivre son héroïne depuis l’âge de 12 ans jusqu’à l’approche de la trentaine. A travers le parcours d’An, l’auteur aborde des sujets graves tels que le deuil, la dépendance amoureuse et la difficulté à vivre. Elle évoque tous les émois du premier amour, y compris le vide béant laissé par la rupture, avec une justesse sidérante – la fin du tome 5 m’a poignardée en plein coeur, et je me considère comme quelqu’un de très peu sentimental.

An, infiniment fragile sous son dynamisme apparent, doit grandir et apprendre à tenir debout seule. Et alors que je ne partage pas son histoire, je me suis reconnue dans nombre de ses émotions qui, elles, sont universelles. Hinako Ashihara dessine avec autant de délicatesse qu’elle parle du passage du temps à travers le symbole du sablier, titre et fil rouge de la série. (Attention: spoiler!) Je regrette seulement la fin précipitée qui, en quelques pages, semble contredire toute l’évolution des personnages pour proposer le happy end qu’attendaient sans doute les lectrices japonaises. Un bémol qui ne parvient pas à ternir le plaisir énorme que j’ai pris à dévorer ce manga, ni l’enthousiasme avec lequel j’en recommande la lecture aux amateurs de shojo intelligent.

« Même quand on s’aime depuis des années, il y a toujours chez l’autre une partie inaccessible. Finalement, on ne peut sauver que soi-même. »

8 réflexions sur “« Le sablier »”

  1. Je t'avoue que la couverture ne m'attire pas plus que ça, mais ce que tu en dis, par contre, me donne énormément envie de le lire.

  2. Je suis tout à fait d'accord, la couverture est moche (celle des tomes suivantes s'arrange un peu), mais il ne faut pas s'y fier!

  3. J'ai fait une première incursion dans le monde des mangas avec Gen d'Hiroshima… Je vais peut-être poursuivre ma découverte avec cette série. Merci de tes conseils 🙂

  4. Tu tombes à pic, Miss A. n'a plus rien à lire, je suis entrain de planifier un commande 😀

    Assurément, ça va finir dans mon panier avec la suite de l'étrange Odd Thomas (tu as vu qu'il y a un film avec Willem Dafoe de prévu ? :-s)

  5. Euh le Sablier, c'est pas pour miss A, hein? C'est pour toi. Pour elle, si elle ne les a pas encore lus, je te conseille la série des Artemis Fowl.

  6. Ah oui c'est pour moi… elle n'est pas la seule à lire dans la maison, la seule différence c'est qu'elle peut se lever à 9h00 du matin et lire jusqu'à midi alors que moi pas, du coup, elle est beaucoup plus rapide 😉

    Artemis Fowl, je note 😉 Merci !

  7. Je cherchais justement une nouvelle série manga, tu m'as donné envie d'essayer celui-ci, j'espère éprouver autant de plaisir que toi

  8. Au contraire, c'était les couvertures qui m'attiraient (les couleurs pastel, le côté crayonné, bien loin de la production prolifique de shôjô grands yeux-menton pointu) mais finalement, le scénario, moyennement.
    J'attendrai de l'emprunter à un ami ou une bibliothèque 🙂

    Sinon, si je peux me permettre, j'aimerais recommander un autre manga d'histoire d'amour : Simple comme l'amour. Oui, plus gnan gnan comme titre, on meurt et en plus, les couvertures ne sont pas belles. Mais finalement, le titre est très révélateur du contenu : une histoire d'amour lycéenne en campagne, simple, sans triangle amoureux, sans personnage torturé, sans destin ou passé ou avenir tragique. Pour ma part, ça a été un réel plaisir de lire cette histoire, simple dans le bon sens du terme. A l'intérieur, les planches ressemblent à ça, avec pas mal de cadrages audacieux : http://www.ponpokopon.net/Manga/simplecommelamour6.jpg

    Pardon, je me suis laissée emporter mais je tenais absolument à parler de cet autre shôjô qui sort des sentiers battus.

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